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PROTECTION DES POPULATIONS ET SÉCURITÉ CIVILE : En attendant le prochain naufrage…

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PROTECTION DES POPULATIONS ET SÉCURITÉ CIVILE : En attendant le prochain naufrage…

Des observateurs estiment que les véhicules de la marque « Tata » sont des cercueils roulants pour les milliers de Dakarois qui en profitent pour se rendre à leur lieu de travail, à l’école ou à l’usine. L’encombrement illicite de la chaussée par les vendeurs est un autre danger, estiment-ils. Pour cette raison, ils tirent la sonnette d’alarme et considèrent que le ministre de l’intérieur n’aide pas le Président de la République dans sa mission de sauvegarde du bien-être et de la sécurité des populations.

Au lendemain de la catastrophe du bateau Le Joola, les Sénégalais avaient opéré une introspection en prenant résolument toutes les mesures de sécurité pour qu’il n’y ait plus jamais ça. Malheureusement, cet état de fait n’a presque pas de suivi dans la démarche. Quelques années après ce triste évènement, des situations aussi dangereuses se passent au sus de tous, sous le nez des autorités, sans qu’aucune mesure ne soit prise, comme si on attendait fatalement qu’il y en ait une autre catastrophe pour réagir.

Sur les routes sénégalaises où le comportement des chauffeurs contribue dans une large mesure au nombre des accidents et au taux de la morbidité dans la circulation, les prémisses d’une catastrophe sont toujours visibles. Alors que les forces de sécurité traquent les « Ndiaga Ndiaye » et les « Cars rapides » pour des questions de surcharge, les « Tata » roulent sans inquiétude pour la même infraction, comme s’il y avait « une justice de deux poids deux mesures pour une même situation ». De Yoff à Guédiawaye, des Parcelles Assainies à Pikine, de Fann à Rufisque, en passant par Yarakh, Diamaguène, Thiaroye et Yeumbeul, les minibus « Tata » supposés remplacer les cars rapides et autres Ndiaga Ndiaye pour moderniser le transport urbain sont les moyens de locomotion les plus dangereux qui circulent dans la capitale. Avec moins de soixante places légales, les « Tata » roulent avec plusieurs dizaines de passagers sous le nez des policiers et des gendarmes qui semblent avoir peur de les interpeller. Alors que la même infraction pose un problème aux chauffeurs des « Ndiaga Ndiaye » et des « Cars rapides ».

C’est sans doute pour cette surcharge dangereuse qu’un observateur a accusé « le ministre de l’intérieur de ne pas aider le Président de la République dans sa mission de protection des citoyens ». Selon Moustapha Diakhaté, il y a des questions plus cruciales que le débat politique servi par les médias à l’opinion publique. « Faudrait-il attendre le coup d’un accident pour réagir par rapport à ce désordre ? », s’est-il demandé. Les « Tata » dépassent largement le nombre de passagers qui leur est accordé sans que les policiers et les gendarmes ne disent rien. Ce problème de dysfonctionnement n’existe pas seulement dans le système des transports.

La responsabilité des forces de sécurité

Dans une autre mesure, Moustapha Diakhaté a dénoncé le laxisme des Sénégalais et fait mention de la responsabilité des forces de sécurité dans leur mission de protection des citoyens. Même si le comportement naturel du Sénégalais pose problème, les forces de sécurité doivent aider les citoyens à se départir de certains gestes malsains, a estimé Moustapha Diakhaté qui a dénoncé en même temps l’encombrement illicite de la voie publique.

Au rond-point de la Patte d’Oie Builders et des HLM Patte d’Oie, « la passerelle conçue pour assurer la sécurité des piétons n’est pas utilisée à bon escient », a-t-il donné en exemple. En effet, dans les deux sens de la voie, les piétons préfèrent courir à leur risque et péril pour traverser la route, sans que les policiers de la circulation sur place, n’interviennent pour leur interdire une telle pratique. « Un agent de sécurité devait être désigné pour assurer le respect du passage à la passerelle », a estimé un vieil homme. « Cette passerelle est conçue pour sécuriser les piétons, mais les gens la laissent et passent sur la route », regrette celui-ci.

Selon lui, c’est seulement quand il y aura un grave accident de la circulation pour le cas des « Tata » que « les autorités en charge de la sécurité civile prendront une décision, alors qu’elles savent ce qui se passe », a-t-il déclaré. « L’occupation illicite des abords de la route est flagrante. Les gens font ce qu’ils veulent en mettant leurs marchandises sur la voie. Si un problème survient, c’est malheureusement le chauffeur qui est fatigué par la foule. Ceci est anormal. Les bus, les camions, les véhicules qui passent peuvent déraper et faire des dégâts », a-t-il souligné.

Le même phénomène est presque observé un peu partout dans la ville. Les gens font fi des règles les plus élémentaires de sécurité pour simplement satisfaire leur besoin immédiat. Les forces de sécurité sont ainsi interpellées pour leur principal rôle, différent de la répression des manifestations.



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