La population du village traditionnel lébou de Oukam s’honore d’abriter le monument de la Renaissance qu’elle ne considère pas comme une « utopie », appelant les Sénégalais à la retenue.
Ouakam s’honore d’abriter le monument de la Renaissance. Du moins si l’on en croit la déclaration du Comité préparatoire de l’inauguration du monument de la Renaissance africaine. Travaillant à « l’éclatante réussite de l’inauguration de cette merveille de la création humaine juchée sur la deuxième Mamelle, face à l’immensité de la mer bleue et, au phare mythique construit en 1864 », le comité préparatoire, qui qualifie le monument de « sommité de l’Art qui force l’admiration », suggère que cette rencontre s’apparente à « un réel débat d’idées du choc desquelles jaillira la flamme ». Pour le comité, ce monument, « fruit de l’esprit créatif du futurologue avéré doublé de penseur hors pair, Me Abdoulaye Wade », et qui surgit du « tréfonds du volcan éteint des Mamelles, est digne de rivaliser, la tête haute, avec la statue de la Liberté en Amérique, la Tour Effeil à Paris ». Mieux, « il a droit à notre considération unanime ».
Il poursuit que cet « assemblage admirable traduit et perpétue la création humaine, et son esthétique inégale est digne de symboliser l’Afrique, notre continent libéré de ses meurtrissures, surgissant des ténèbres de l’ignorance pour tendre résolument vers son entrée rayonnante dans le concert des nations nanties ».
Pour le comité préparatoire, cette statue « n’est pas une utopie comme le clament des persifleurs prompts à faire flèche de tout bois ». Il en veut pour preuve la charge historique du site qui l’abrite. Le comité soutient que l’érection du monument dans la presqu’île du Cap Vert, « ce nez de l’Afrique », n’est point « un hasard ». Car, situé « à quelques encablures du camp des Mamelles chargé de symboles, parce que lieu de convergence des Tirailleurs sénégalais (Sénégalais, Soudanais (Maliens), Ivoiriens, Congolais, Guinéens, Dahoméens, Togolais, Mossis, Tchadiens, Malgaches) surgis de tous les recoins de l’Afrique meurtrie pour répondre à l’Appel pathétique du Général De Gaulle durant la seconde guerre, 1939-45 ». Un camp des mamelles « à la construction duquel participa le défunt père, alors maçon, de l’illustre écrivain et conteur, Birago Diop, et qui regorge de souvenirs poignants », dit le comité préparatoire qui s’interroge sur « l’irruption soudaine et incontrôlée de critiques acerbes léguées sous le manteau non révélé d’ordre politico-religieux pour s’acharner sur cette statue ». Le comité, qui invite à la retenue, appelle à distinguer « la graine de l’ivraie afin que survive dans nos cœurs conquis et dans nos esprits lucides la résurrection tant souhaitée du monument de la Renaissance africaine ».
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