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L’école sénégalaise des indépendances à nos jours : entre grève et échec

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L’école sénégalaise des indépendances à nos jours : entre grève et échec

L’école sénégalaise des indépendances à nos jours : entre grève et échec
De 1960 à nos jours deux phénomènes semblent dominés l’école sénégalaise. Le taux de réussite aux examens n’a jamais atteint 50%. Le programme défini au début de chaque année ne finit jamais. Cela est valable aussi bien dans l’enseignement moyen et secondaire que dans l’enseignement supérieur.

Les taux de réussite aux examens comme le baccalauréat ou le brevet sont généralement catastrophiques.  Quelles que soient les formulations qu’ils ont connues le constat est le même. Il y a à chaque année plus d’échecs que d’admis.

Pour le bac les résultats semblent moins mauvais avec la suppression de la première partie. Les générations des années 70, 80 faisaient la première et la deuxième parties du bac. La première partie était organisée en classe de Première et la deuxième partie du bac en classe de Terminale. L’on pouvait avec succès dépasser la Première et vieillir en Terminale. Le bac fut reformé est organisé une seule fois en classe de Terminale. Dans cette formule l’on prévoit des épreuves anticipées de Français en Première. 

Le Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) a remplacé le Diplôme de fin d’études moyennes (DFEM) qui a supplanté le brevet d’étude de Premier cycle (BEPC). Ce diplôme permettait le passage de l’enseignement moyen à l’enseignement secondaire.  Les résultats à cet examen sont généralement mauvais. D’année en année, le nombre d’admis baisse inexorablement.

Le certificat de fin d’étude élémentaire (CFEE) aujourd’hui, qui a connu les mêmes modifications que les diplômes précités, semble moins pire. Il en est de même de l’Entrée en Sixième. Ce dernier est un concours. Il est déterminé par le nombre de places disponibles dans les lycées et collèges pouvant accueillir les miraculés du cycle primaire. Les satisfactions notées à ce niveau sont beaucoup plus liées à la démultiplication des lycées et collèges depuis l’avènement de l’alternance. Le Certificat d’étude qui est un examen semble entraîné quantitativement par cette mouvance.

Les grèves d’élèves ou d’enseignants pour les mêmes raisons en général ont été toujours présentes durant ce Cinquantenaire qui s’écoule doucement.  Chaque année scolaire, à la même période et pour les mêmes raisons, en général, il y a des mouvements d’humeurs qui sapent le bon fonctionnement de l’éducation.  Les pertes vont d’une semaine à six mois en général. Cela dépend des antagonismes.

Ces phénomènes entérinent tous les critères qui permettent de qualifier une crise, une action de structurelle.

Le problème est que nos autorités dans leur planification ne prennent guère ces aspects en compte. L’on remet chaque année les mêmes choses. L’on vise les mêmes objectifs. On oublie les risques réels qui entravent nos programmations.

Cependant l’Etat continue d’accroître le budget de l’éducation. 40% du budget de l’Etat est dans le système éducatif. Ce système produirait chaque année moins de 40% de satisfaction. Le niveau des élèves est dégressif d’année en année. Les compétences de vie considérées comme déterminantes dans la vie d’un individu manquent plus à ceux qui fréquentent l’école que ceux qui en sont privés. Beaucoup d’élèves enregistrent des lacunes de lecture, d’écriture, de calcul. Ces lacunes sont visibles même à l’université. Il y aurait plus d’analphabètes dans nos établissements   scolaires et universitaires que dans nos rues.

Les effectifs scolaires augmentent d’années en années. Le taux d’accès à l’éducation semble satisfaire les autorités. Mais au regard de la population scolaire, il laisse à désirer. Il y’ aurait plus d’enfants dans les rues que dans les écoles. Les enfants issus des couches vulnérables comme les enfants en situation de handicap, sont presque absent de nos écoles.  

Si l’on fait le bilan de l’éducation au cours de ce cinquantenaire, nous devons reconnaître les efforts considérables de l’Etat. Mais, il est important de revoir les stratégies d’éducation dans ce pays. Ne faut-il pas mettre la priorité sur la rationalisation des dépenses ? Met-on les 40% dans des aspects déterminants pour le succès du système ? Ne faut-il pas revoir les programmes d’éducation dans tous les cycles ? Ceux-ci sont-ils pertinents ? Répondent-ils aux problèmes de développement qui nous assaillent ? Ne faut-il pas revoir les quantum horaires en prenant en compte les perturbations naturelles qui surviennent toujours ? 

Il devient capital de fixer l’horizon 2060 avec moins de rêveries, de mirages, de chimères ou d’utopies. 



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