Diourbel - Tout est parti d’une rumeur véhiculée par un conseiller rural de Touba à 48 heures du grand Magal 2008, faisant croire que le Khalife général des Mourides, Serigne Bara Mbacké Falilou, aurait dispensé les habitants et commerçants de Touba de payer les taxes. Cette déclaration a occasionné chez les agents de recouvrement de réelles difficultés face aux commerçants et résidants refusant de s’acquitter de leurs droits. Ce refus des populations de Touba de mettre la main à la poche a eu de lourdes conséquences sur le plan financier. Car le budget prévisionnel du Conseil rural de la ville sainte, estimé à 99 millions 682 758 francs Cfa, a connu une baisse de plus de 26 millions. Et n’eussent été les crédits provenant du Bci (Budget consolidé d’investissement) et du Plan national de développement local (Pndl), les pertes auraient atteint la bagatelle de 36 millions francs Cfa.
La situation aurait sans doute été beaucoup plus alarmante si le Khalife de Touba, Serigne Bara Mbacké n’était pas sorti de sa réserve pour donner Ndiguel aux commerçants et habitants de la ville sainte de s’acquitter de leurs charges. Sa sortie a permis ainsi au Conseil rural de pousser un ouf de soulagement. La décision, venue à son heure, a été d’ailleurs saluée par les responsables du Conseil rural présents à Darou Miname où se tenait hier un point de presse co-présidé par le fils aîné de Serigne Bara, et par Serige Galass Mbacké de la Cellule de communication du Kkalife.
Les opérations de recouvrement dans la ville sainte pourront ainsi reprendre cette semaine, à en croire les émissaires du Khalife.
Ce face-à-face avec la presse a été aussi l’occasion pour dissiper un autre malentendu, qui a fait croire que Serigne Makhtar Diakhaté, président du Conseil rural de Touba, ne bénéficierait plus de la confiance du Khalife. Cette rumeur a engendré aussi son lot de dégâts. Puisqu’elle a motivé chez certains habitants et commerçants de Touba le refus de payer la taxe rurale et la contribution unique, appelée communément patente.
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