Et Aïssatou Cissé membre du Groupe de recherche sur les femmes et les lois au Sénégal (Grefels) de s'indigner : "On a l'impression que le Sénégal signe et ratifie des chartes internationales, mais a un problème d'applicabilité de ces signatures".
Pour Mme Cissé rien ne sera laissé au hasard, elles iront jusqu'au bout pour l'atteinte de leur objectif, dont le droit à la santé de reproduction en est un.
"Nous avons le soutien de juristes qui vont nous accompagner pour la ratification et la signature de ces lois", précise-t-elle. Pour cette membre du Grefels cinq régions du pays, parmi lesquelles Thiés,
Louga, Saint-Louis, Dakar et Ziguinchor ont été ciblées et les travaux ont débuté depuis neuf mois pour sensibiliser l'opinion publique sur la situation gravissime des handicapées en général, et en particulier celle des albinos qui sont les plus marginalisées et qui subissent les assauts de viols de certaines autorités pour atteindre une ascension sociale.
Concernant l'interdiction de la mendicité sur les rues de Dakar, Mme Cissé dira : "Je suis pour l'interdiction de la mendicité, mais de façon vraiment étudiée". Et de poursuivre :
"C'est une bonne initiative et cela nous permettra de régler un problème qui a duré des décennies et des décennies dans ce pays. Toutefois, l'État ne devait pas venir du jour au lendemain déguerpir tout le monde sans un plan d'accompagnement".
Elle a aussi lancé un appel à l'endroit des gouvernants pour une remise de leur façon de vouloir éradiquer la mendicité dans ce pays. "C'est vraiment désolant et c'est une honte pour le Sénégal pour un étranger qui vient de débarquer", a déclaré Mme Cissé.
Par contre pour Fama Kâ, présidente d'une association d'handicapées visuelles, le fait de voter la loi à l'Assemblée Nationale ne suffit pas. "Ce qui nous intéresse, c'est la signature et la promulgation du décret d'application notifiant le droit des handicapées", précise-t-elle.
0 Commentaires
Participer à la Discussion