Si Me Wade ne change pas d’avis, les élections législatives prévues le 3 juin prochain se feront sans l’opposition. En effet, les partis qui composaient l’ancien Cpc et le Rewmi ont décidé de boycotter les législatives. Cela, après que le chef de l’Etat a refusé d’accéder à leur requête concernant le fichier électoral.
L’opposition se braque et décide de boycotter les élections législatives et locales, en attendant… Cette décision de ne pas participer aux élections, suite à la réponse que le chef de l’Etat a donnée à leur lettre. (Voir par ailleurs)
En effet, aussitôt après que les plénipotentiaires ont reçu, mercredi dernier, la réplique signée par le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, ils se sont rencontrés jeudi nuitamment pour s’enquérir de la teneur de cette correspondance et des dispositions pratiques pour faire face. Mais, ce n’est que le lendemain (Ndlr : le vendredi 30 mars) qu’ils ont annoncé leur décision de boycotter les élections législatives et locales étant donné que le Président n’est pas disposé au dialogue et à l’exigence du fichier. Le porte-parole de la Coalition Alternative 2007, Massène Niang précise, à cet effet, que leur «démarche est ferme». Si le chef de l’Etat refuse de revoir le processus et le fichier électoral pour le rendre fiable et transparent, l’opposition n’ira pas aux élections. Dans ce pool de formations politiques qui risquent de ne pas déposer leurs listes pour les élections du 3 juin prochain, on retrouve entre autres, Rewmi de Idrissa Seck qui est arrivé deuxième lors du scrutin présidentiel du 25 février dernier, le Parti socialiste (Ps), la Ligue démocratique (Ld/Mpt), l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse. Autrement dit, l’opposition classique regroupée dans l’ancien Cpc (Cadre permanent de concertation) à laquelle s’ajoute Rewmi de Idrissa Seck.
En fait, l’opposition exigeait dans la correspondance qu’elle a adressée au chef de l’Etat «des concertations sérieuses» entre tous les acteurs politiques et la société civile pour avoir un système fiable et consensuel. Depuis, les responsables politiques de l’opposition n’ont cessé de déclarer que leur participation aux législatives est tributaire à la suite que Me Wade allait donner à leur requête. Ibrahima Sène du Parti du travail et de l’indépendance (Pit) est convaincu que le chef de l’Etat ne veut pas organiser des élections claires et transparentes. Du côté de la majorité présidentielle, on feint de ne pas s’alarmer d’une telle attitude de l’opposition. Le président du groupe parlementaire Démocratique et libéral, Doudou Wade déclare, sur Rfm, que cela «ne lui fait ni chaud ni froid.» Reste à voir ce que Me Wade va redire.
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