Le mode de désignation de la tête de liste du Pds aux prochaines
élections législatives a fini de révéler une méconnaissance supposée ou
réelle de la situation historique du Parti démocratique sénégalais. Les
contradictions houleuses qui sont apparues par presse entreposée au sein
de la classe dirigeante du Pds remettent au gout du jour, la nécessité
d’une analyse correcte des 26 ans d’opposition, la pratique de 12 ans de
pouvoir, cette brusque chute qui lui a fait perdre en partie les
élections locales puis le pouvoir central aujourd’hui et, à terme, la
perte du pouvoir parlementaire ne serait-ce que le temps d’une nouvelle
élection. Car, le Pds se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins.
Cette sorte de montée d’adrénaline de responsables dits nationaux ou de
seconde zone, souvent instrumentalisés, met en péril la cohésion en
cette période confusion et remet en cause ce qui devrait être un sursaut
d’orgueil ou même de réflexe de survie face à la nouvelle classe
politique au pouvoir. L’heure devrait être à la solidarité et non à la
division. La récente actualité politique, née des effets redoutés de la
perte du pouvoir, a mis à nue une volonté manifeste de certains libéraux
de régler des comptes. Ces derniers ne pensent qu’à défenestrer leurs
autres camarades, à couper des têtes en commençant par celle de Pape
Diop, actuel président du Sénat. Pourtant, la gravité de l’heure
commande de se poser les bonnes questions pour remettre le Pds sur les
rails et engager sous les meilleures auspices la cruciale bataille des
législatives de juillet prochain.
Il est apparu, après une enquête minutieuse et souterraine menée par
Xamle.net, que les informations relatées ces derniers jours dans la
presse et qui font état d’une fronde dans le Pds et dirigée par le
président Pape Diop ont été quelque peu tronquées. Il a été prêté au
président du Senat des propos selon lesquels il aurait dit au président
Wade que lui Pape Diop ne pouvait ne pas être député et qu’il aurait
menacé de fragiliser le parti. Xamle.net est en mesure d’écrire, d’après
des sources bien aux faits, qu’à aucun moment il n’a été question pour
l’ancien maire de Dakar de se séparer de ses frères libéraux. Pourtant,
il est vrai que la décision du Secrétaire général national, Me Abdoulaye
Wade, de porter Oumar Sarr à la tête du parti et éventuellement de
faire de celui-ci la tête de liste du Pds aux législative a été plus ou
moins contestée dans son mode de désignation. Une source nous a, en
fait, révélé que ce qui s’est exactement passé, c’est que Wade n’a pas
voulu prendre en compte les réclamations de Pape diop à propos de la
liste du Pds : «Ce qui s’est réellement passé, c’est que le Président
Pape Diop a réclamé à être porté à la tête de la liste du Pds en vertu
de toute la loyauté qu’il a témoigné au président Wade. Nous avons
soufflé à Wade que la requête de Pape Diop est des plus légitimes étant
donné qu’il est d’abord un militant de la première heure et qu’il est le
seul à avoir usé de tous les moyens et à avoir exercé un leadership
national et international pour porter et aider à maintenir Wade au
pouvoir pendant ces 12 dernières années.»
Par rapport aux informations véhiculées par la presse, qui faisaient
état d’une menace de Pape Diop de créer son parti, nos sources tapies
dans l’entourage du président Wade sont formelles : elles ont été
volontairement filtrées dans la presse pour faire croire à une
dissidence du président du Sénat. Mais, il est apparu que ce dernier,
même s’il n’approuve pas la décision de Wade, n’a jamais envisagé de
quitter le Pds dans la mesure où il est un des rares caciques du parti à
qui revient de droit l’héritage du parti démocratique sénégalais. Pape
Diop, rappelle nos sources, détient la carte de membre numéro 8 du Pds
qu’il a rejoint dés sa création en 1974. Aussi, l’entourage de Pape Diop
affirme que l’ancien Maire de Dakar ne serait nullement intéressé par
un poste de député, contrairement à ce qu’a affirmé la presse. Xamle.net
est mesure d’écrire que des responsables libéraux et pas des moindres,
que nous avons interrogés, sont très nombreux à vouloir se positionner
derrière Pape Diop. Ces dignitaires du Pds insistent avec fermeté pour
que Pape Diop aille aux législatives avec une liste parallèle. Leur
discours est sans équivoque : la partie la plus représentative des
militants commencent à s’agiter et menacent déjà de se ranger derrière
Pape Diop au cas où Wade persisterait à vouloir maintenir Oumar Sarr. Ce
dernier ne fait vraisemblablement pas l’unanimité.
Autre fait curieux : ayant eu vent d’un début de fronde dans les rangs
de la Génération du Concret, Xamle.net a jugé nécessaire d’interroger
des militants qui ont tenu à s’exprimer sous l’anonymat. La tendance qui
est ressorti fait état d’une «forte prise de conscience de la situation
périlleuse du Pds.» La plupart de ces militants de la GC interrogés
nous ont fait savoir «qu’il est préférable que Pape Diop soit porté à la
tête de la liste du Pds dans la mesure où les dernières élections ont
révélé que Karim Wade et ses affidés ne sont pas en mesure de faire
monter leur popularité auprès des Sénégalais. D’autant plus qu’Oumar
Sarr n’est là que pour traduire la volonté de Wade de se faire succéder
par son fils en plaçant les proches de Karim aux poste clés.»
Néanmoins, malgré le déballage des proches de Wade qui usent de méthodes
très peu orthodoxes pour déstabiliser le président du Sénat, Pape Diop,
celui-ci a selon ses proches préféré faire dans la retenue. D’après son
entourage, Pape Diop exige simplement que les décisions importantes qui
engagent l’avenir du parti, et engagent les chances du Pds aux
législatives, fassent l’objet d’une discussion entre les responsables
libéraux et les militants et soient tranchées de manière démocratique en
prenant en compte tous les points de vue.
5 Commentaires
Sopi
En Avril, 2012 (15:02 PM)Un peu plus d’une cinquantaine de pères et de mères de famille y travaillent régulièrement dans des conditions très pénibles du fait des très fortes rivalités existant entre les membres du conseil d’orientation que le Président Wade avait créé pour mener à bien les missions assignées à ce groupe presse.
« Nous n’avons pas encore perçu nos salaires du mois de mars et cela nous crée des difficultés énormes. C’est le ministre Ousmane Ngom qui envoyait les salaires par le biais du responsable du journal Mamadou Lamine Dieng mais ce dernier a disparu de la nature depuis la veille du second tour de la Présidentielle », confie un technicien avec beaucoup d’amertume.
Les agents de cette boîte sont aujourd’hui très remontés contre les autorités et menacent de porter plainte devant les juridictions compétentes
Tata
En Avril, 2012 (15:26 PM)L'heure n'est pas à la division.
Le pds doit aller aux legislatives serré et penser à la succession de wade après.
le 3e tour des élections se joue aux législatives et le pds peut bien avoir un grand nombre d députés car les sénégalais commencent déjà à déchanter.
pape diop, et tous les autres responsables doivent taire leur ambition personnelle et penser aux militants qui sont derrière eux.
je ne suis pas d'accord avec le choix de oumar sarr et j'en connais bcp ki disent qu'ils ne voteront pas pds si oumar sarr est tête de liste parce que part dagana personne ne le connait dans le fin fond du sénégal;
Honneur
En Avril, 2012 (15:39 PM)Lsjkduf
En Avril, 2012 (15:36 PM)Guiss Guiss
En Avril, 2012 (10:07 AM)Participer à la Discussion