ELECTIONS 2007 - Plus de 60% des cartes auraient été retirées

Si l’on en croit Cheikh Guèye, Directeur général des Elections (Dge) et Habib Fall, directeur de l’Automatisation du fichier (Daf), c’est plus de la moitié des inscrits qui ont effectivement reçu leurs cartes d’électeurs. La révélation a été faite ce mardi, à l’occasion du démarrage de l’opération d’audit du fichier électoral, au ministère de l’Intérieur.

Le Directeur général des Elections et le directeur de l’Automatisation du fichier ont fait chorus pour dire que la distribution des cartes d’électeur et des cartes nationales d’identité numérisées se déroule selon les plans. Mais, à quelques semaines des élections, là où le Dge parle de 70% des cartes distribuées, le Daf n’est qu’à 64%. En effet, selon Habib Fall, « 9 millions de cartes d’électeur et d’identité nationale, soit 64% du total, sont déjà sortis de nos services. Et nous prévoyons d’en être à 100% dans 10 jours. Nous avons pu réaliser ces scores parce que, contrairement à ce qui se faisait dans le passé où nous ne disposions que de deux mois pour la distribution des cartes, nous avons cette fois-ci déjà procédé à cette opération durant 14 mois et nous irons jusqu’au jour des élections ». Ces déclarations n’impressionnent pas le professeur Babacar Guèye, ancien président de la commission cellulaire sur la Céna, qui parle encore de « distribution lente des cartes, notamment pour les Sénégalais de l’étranger ». Dans tous les cas, aux Sénégalais qui ne sont pas encore entrés en possession de leurs cartes, le Dge assure que les « anciennes cartes nationales d’identité restent en vigueur encore un moment, le 31 décembre 2006 dépassé. Le ministère de l’Intérieur sortira incessamment un communiqué pour en informer le grand public ». Par ailleurs, M. Guèye a révélé que le ministre de l’Intérieur devrait prendre un arrêté, hier ou aujourd’hui, pour rendre public les listes des partis et coalitions pour les prochaines législatives. Et que la coalition dirigée par Moustapha Niasse, Amath Dansokho et compagnie devrait définitivement s’appeler « Alliance des forces de progrès (Afp), conformément à la loi ». Pour ce qui est de l’audit du fichier électoral proprement dit, il peut se faire, à en croire Habib Fall, toutes choses étant égales par ailleurs, en une semaine. « Ce n’est pas une contrainte pour nous, mais il faudra avoir à l’esprit que la Daf devra procéder à l’impression des listes d’émargement pour le vote à partir du 15 janvier prochain ». Toutefois, Ousmane Badiane, premier président d’opposition du comité de pilotage de l’audit du fichier - la présidence est tournante entre l’opposition et la majorité - a tenu à dire que les « experts des partis politiques, de l’Administration, de la Céna et de la Société civile, prendront le temps nécessaire ». Des experts qui, dès aujourd’hui à 10 heures, seront à pied d’œuvre dans une grande salle du sixième étage d’un centre commercial situé à Sandaga équipé d’ordinateurs flambant neufs. C’est dans cette salle où siègera le comité de pilotage que les travaux d’audit se dérouleront. Travaux au sujet desquels la communication a été confiée à la Société civile. Avec à l’esprit que cet audit est aussi important que celui réalisé avant les élections de 2000, pour reprendre les propos du professeur Guèye.

Ndiogou Niass, membre du Bureau de la fédération urbaine Pds de Kaolack « Personne ne pourra nous imposer une tête de liste »

Le choix de la tête de liste des libéraux dans la circonscription électorale de Kaolack alimente les plus folles rumeurs. La carte blanche laissée à la direction du Pds est aujourd’hui remise en cause par certains responsables, à l’image de Ndiogou Niass, membre du Bureau de la fédération urbaine, qui soupçonne un coup fourré de dernière minute pour imposer un candidat