Grand manœuvrier devant l’éternel, Me Wade que certains disaient être à bout de souffle, est en train de dérouler sa stratégie pour préserver le fauteuil présidentiel. C’est ainsi qu’il s’évertue à éteindre les «foyers de tensions» autour de lui. En faisant un clin d’œil à la presse et en essayant d’appâter une partie de l’opposition. Son objectif est de se consacrer à la « mise à mort » de son plus sérieux challenger, Idrissa Seck. C’est parce qu’il est conscient que le maire de Thiès est actuellement son plus sérieux adversaire, que Me Wade se fixe comme objectif de le mettre hors d’état de nuire. Pour y parvenir, le président de la République se montre désormais « bienveillant » à l’égard de la presse que ses partisans soupçonnent d’être parmi les « suppôts » de l’opposition. Aussi, malgré son refus de lui accorder une aide financière, le Président est en train de faire la cour à la presse. Dimanche dernier, cette dernière était invitée lors de la cérémonie de lancement des travaux de l’Oci sur la corniche. Et aujourd’hui, le locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor a invité les directeurs de radios et de journaux à un déjeuner. Parallèlement, le directeur de publication du Quotidien serait sur le point de bénéficier d’un non-lieu dans son procès suite à « une divulgation de secrets d’Etat ». L’intention du Président est donc claire. Wade veut se réconcilier avec les médias, en y éteignant les foyers de tensions allumés depuis l’alternance. En outre, Me Wade essaie d’endormir l’opposition dont une partie pourrait se rendre à Paris lors de sa réception du prix Houphouët-Boigny sur les droits de l’Homme. Par ailleurs la mise à contribution de certains guides religieux et les audiences annoncées avec des pro-Idy sont des signes manifestes de la volonté de Wade d’isoler le maire de Thiès. Ce dernier suscitant de plus en plus l’inquiétude du palais, sa tête est presque « mise à prix ». A défaut d’empêcher sa candidature à la prochaine présidentielle, Me Wade s’efforce à maintenir la pression sur lui. En l’isolant, après avoir scellé les retrouvailles avec la presse et une partie de l’opposition. Pour le mettre définitivement hors d’état de nuire.
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