Le Premier ministre, Edouard Philippe, a prôné mercredi une “sévérité sans faille” à l’égard des agresseurs de policiers après les violents incidents survenus ces derniers jours en région parisienne. Le chef du gouvernement s‘est cependant dit opposé au rétablissement des “peines planchers” réclamé par l‘opposition de droite pour les auteurs d‘agressions à l’égard des représentants des forces de l‘ordre. “Il faut faire preuve d‘une sévérité sans faille”, a déclaré le chef du gouvernement sur France 2 à propos des violences survenues le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre à Champigny-sur-Marne, à l‘est de Paris.
Edouard Philippe s‘est dit “horrifié” par les images du passage à tabac de deux policiers qui ont circulé sur les réseaux sociaux. “Je n‘ai aucun doute sur le fait que lorsque ces individus seront appréhendés, s‘ils sont déclarés coupables, ils feront l‘objet de condamnations lourdes”, a-t-il dit, ciblant les agresseurs, mais aussi les personnes ayant assisté à la scène et l‘ayant filmée sans intervenir.
Edouard Philippe s‘est cependant déclaré hostile au retour des peines minimales instaurées durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy et supprimées sous François Hollande. “Je me suis toujours méfié des réactions face à des événements aussi scandaleux que ceux qu’on a vus qui passeraient par un élément législatif, une loi qui viendrait régler le problème”, a dit le Premier ministre.
A ses yeux, “il est beaucoup plus utile de se battre pour qu’il y ait plus de policiers dans la rue, beaucoup plus de policiers sur le terrain, c’est ce à quoi nous nous sommes engagés”, a-t-il dit, évoquant aussi l‘installation de la police de sécurité du quotidien et l‘accélération des procédures prônées par son gouvernement. L‘opposition de droite est favorable pour sa part au retour des peines planchers. “Nos forces de sécurité, qu‘elles soient militaires, qu‘elles soient policières, cela relève du domaine du sacré, et s‘y attaquer c‘est un sacrilège.
Cela nécessite des peines extrêmement dures, extrêmement autoritaires”, a déclaré sur France Inter le maire LR de Nice, Christian Estrosi. Les députés LR Damien Abbad et Eric Ciotti se sont eux aussi prononcés mercredi pour le retour des peines minimales pour les agresseurs de membres des forces de l‘ordre. “J‘ai envie de dire ‘touche pas à mon flic’”, a dit Eric Ciotti sur BFMTV, qualifiant de “barbarie contemporaine” les attaques contre les dépositaires de l‘autorité publique.
Le député La République en marche Hugues Renson a rappelé pour sa part sur Franceinfo qu‘Emmanuel Macron s’était engagé à créer 10.000 postes de policiers sur l‘ensemble de son quinquennat.
Elizabeth Pineau, avec Jean-Baptiste Vey, édité par Pascale Denis
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Anonyme
En Janvier, 2018 (18:55 PM)Participer à la Discussion