Vol dans une menuiserie à Rufisque - Le mis en cause trahi par l'empreinte de ses chaussures

Cheikh Diagne, propriétaire d'un atelier de menuiserie, a porté plainte contre l'un de ses employés. Il accuse ce dernier d'être l'auteur du vol de plusieurs portes et fenêtres qui devaient être livrées à leurs propriétaires. C'est grâce aux empreintes de ses chaussures trouvées sur place qu'il a pu le démasquer avant de porter plainte au commissariat de Rufisque.

Cheikh Diagne, propriétaire d'un atelier de menuiserie au quartier Thiokho apprend avec surprise, un dimanche matin, que son atelier a été ouvert dans la nuit. Une fois sur place, il s'aperçoit que seize portes qu'on lui avait commandées et dix fenêtres qui appartenaient à un collègue, ont été emportées. Loin de se laisser abattre, il inspecte soigneusement les lieux et découvre, grâce aux empreintes trouvées sur place, que le visiteur nocturne est, en fait, l'un de ses employés. Selon lui, Amadou Ndiaye, le mis en cause, est le seul à porter ces chaussures de marque «Sebago» parmi ses employés et les traces correspondent à sa pointure. De plus, le mis en cause a laissé sur place les autres portes et fenêtres qui appartiennent à son père et à son frère. Cheikh Diagne prend la précaution d'en parler d'abord au père du jeune garçon qui travaille également dans l'atelier. Mais devant le manque de réaction de celui-ci, il prend la décision de discuter directement avec Amadou Ndiaye. Ce dernier ne tardera pas à avouer son forfait avant de révéler qu'il a vendu le tout au « Parc Lambaye » de Pikine. Son patron, ainsi que son collègue propriétaire d'une partie du matériel volé portent plainte contre lui et demande à rentrer en possession de leurs biens. Le prix des portes a été estimé à deux cent seize mille (216.000) francs Cfa et celui des fenêtres à trois cent soixante-huit mille (368.000). Interrogé dans les locaux du commissariat, le jeune employé explique que c'est pour rejoindre un ami au Mali qui lui avait demandé de venir qu'il a pris la décision de commettre ce vol. Il a toutefois précisé qu'il s'agissait de onze portes et non seize comme l'a avancé son patron. Le samedi vers 19h, il a ouvert la porte de l'atelier avec la clé de son père, avant de charger le matériel sur une camionnette. Il est ensuite directement allé au « Parc Lambaye » de Pikine où il a tout vendu à un commerçant à cent vingt-huit mille (128.000) francs Cfa. Il a remis, a-t-il déclaré, huit mille (8.000) francs à ceux qui l'ont aidé à trouver un client. Il a aussi acheté deux pantalons « jean» et deux pantalons « kaki » à vingt-huit mille (28.000) francs et une chemise à cinq mille (5.000) francs, avant de se payer un ticket à vingt-cinq mille (20.000) francs au niveau des cars qui se rendent au Mali. Son ami l'attendra en vain puisqu'il a été déféré. Son sort dépend désormais de la décision que prendra la justice.