81% des enfants sénégalais âgés entre 6 et 18 ans, présentent des lacunes en lecture, calcul et culture générale, selon une évaluation des apprentissages réalisée par le Laboratoire de recherche pour les transformations économiques et sociales (LARTES) publié mercredi à Dakar.
« Environ 81% des enfants (tous âges confondus) ont échoué au test global du niveau médian équivalent à la fin de la troisième année d'apprentissage », révèle le Professeur Abdou Salam Fall coordonnateur du Lartes.
Il s'adressait à plusieurs acteurs du système éducatif venus assister à la restitution des résultats 2013 du programme Jangandoo (signifiant apprendre ensemble en langue wolof.
Selon M. Fall, les performances évoluent avec l'âge de l'enfant. C'est ainsi que les enfants de la tranche d'âge 15-18 ans présentent un taux d'échec de 55,4%, inférieur à celui des autres tranches d'âge.
Le nombre d'enfants âgés entre 6 et 18 ans recensés dans 5015 ménages a été de 15277 et 78,1% des enfants qui ont été évalués ont choisi de faire le test en langue française, le reste (21,9%) l'a effectué en arabe.
De l'avis du professeur Fall, plus on avance dans les classes supérieures, plus le taux d'échec au test global décroît. Mais, regrette-t-il, les enfants qui ont dépassé leur troisième année d'apprentissage trainent encore des lacunes.
Les groupes d'enfants qui fréquentent une école privée présentent les taux d'échec les moins élevés. Les enfants qui vont dans les écoles privées française ou franco arabe sont les plus performants.
Il a été constaté des taux d'échec plus élevés chez les enfants qui sont dans les daaras (écoles coraniques) et les écoles communautaires avec respectivement 95,5% et 98,4%.
L'évaluation du LARTES révèle que les filles ont de meilleures performances que les garçons.
Les résultats globaux montrent en effet que 79,5% des filles n'ont pas pu valider le test de niveau médian contre 82,5% pour les garçons.
« Les performances des enfants varient selon les conditions de vie de leur ménage d'appartenance », relève l'enquête.
Ainsi, 34,7% des enfants de l'échantillon ont un niveau de vie faible. Les enfants de ce groupe ont en moyenne un score de 7,11 sur un total de 15.
Enfin les résultats des apprenants sont meilleurs là où les manuels sont disponibles dans les lieux d'apprentissage.
Le taux d'échec est moins élevé chez les enfants qui fréquentent un lieu d'apprentissage où les conditions matérielles sont bonnes.
Des contre-performances sont plus marquées en milieu rural.
« Le taux d'échec au test global de niveau médian est plus élevé en milieu rural qu'en milieu urbain avec respectivement 86,9% et 73,3% », indique le professeur Abdou Salam Fall.
12 Commentaires
Dilate La Rate
En Décembre, 2013 (23:30 PM)Qi
En Décembre, 2013 (23:34 PM)C'est vrai il n'y a rien à dire c'est pitoyable !
Enfants du Sénégal vous avez l'avenir pour rêver. Mais il sera bien sombre l'avenir.
Et puis y a la religion, le m'balax et les tresses pour s'occuper.
Lokosso
En Décembre, 2013 (06:27 AM)Le Vrai
En Décembre, 2013 (07:08 AM)Le vrai.
Fanch
En Décembre, 2013 (07:29 AM)Un Singapourien=10 Sénégalais
Vrai
En Décembre, 2013 (07:40 AM)Wakh Sa Xalate
En Décembre, 2013 (08:42 AM)Mane Moussa
En Décembre, 2013 (09:04 AM)Zeus
En Décembre, 2013 (09:26 AM)Johnstone
En Décembre, 2013 (09:49 AM)Dja
En Décembre, 2013 (11:22 AM)Difficile
En Décembre, 2013 (12:47 PM)Et je ne parle même pas des rapports d'ingénieurs que je corrige qui sont pathétique mais a qui on donne l'exam car il faut un nombre élevè de personne qui réussissent pour faire croire que l'école est bonne.
Au lieu de pas savoir quoi faire des profs qui sortent de l'école normal, il serait intéressant de les intégrer dans les lycées ou collèges aux résultats les plus faibles pour faire du soutient ou du renforcement.
Une réforme et vite sinon ça va être une catastrophe dans 10 ans
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