Des professionnels du tourisme et des transports aériens ont appelé à l’amélioration des conditions du transport aérien pour davantage attirer les touristes. Une baisse des taxes aéroportuaires pourrait donner un coup de fouet à ces deux secteurs.
L’agence de promotion touristique Jumia Travel a organisé, hier, une conférence sur le thème : «Transports aériens et développement du tourisme en Afrique». La rencontre a servi de tribune d’échanges aux professionnels du voyage notamment aérien de revenir sur les opportunités de ce secteur, le développement du tourisme en Afrique. Les participants se sont également prononcés sur les difficultés des transports aériens en Afrique. Guillaume Pepin, directeur Afrique de l’Ouest de Jumia Travel est revenu sur les opportunités à exploiter dans la mise en œuvre des politiques de transport en conformité avec celles du tourisme. « Les touristes se déplacent vers une destination, la visitent et en reviennent en utilisant les moyens de transport à leur disposition. Les modalités de ces déplacements peuvent varier quasiment à l’infini, mais le transport est toujours une partie intégrale et un élément clé de l’expérience touristique », a-t-il dit. Selon Guillaume Pepin, le secteur du transport aérien représente souvent la principale dépense des touristes et est au cœur de l’expérience touristique. Partant de cette donne, les touristes s’attendent à un « transport sécuritaire, abordable, fiable et efficace ».
Dès lors, le développement du tourisme est tributaire des moyens de transport. Et l’avion s’est imposé comme le moyen de transport le plus adapté pour les voyages entre pays, vu le gain de temps considérable. Dans ce contexte, le transport aérien s’est imposé sur le plan mondial comme un dispositif important pour le déplacement des touristes. L’évolution du transport aérien a complètement changé la nature même des déplacements et, en conséquence, des voyages touristiques. « On peut relier les grandes villes grâce à l’évolution de la technologie des transports de manière générale et aérienne en particulier, plus rapides et efficaces pour les grandes distances », a rappelé le directeur de Jumia Travel.
La conférence a également enregistré la participation de Pablo Landrau Villalobos, directeur du développement international de la compagnie aérienne Binter. Dans son intervention, M. Villalobos s’est appesanti sur le rôle joué par le transport aérien dans l’interaction et le développement du tourisme. Il a notamment souligné que le contexte souscrit au développement de ce secteur dans de nombreux pays du continent. « En qualité d’acteur du tourisme africain, il est naturel que nous nous intéressions particulièrement aux relations entre le tourisme et le transport aérien, a-t-il dit. Il a plaidé la baisse des taxes aéroportuaires, estimant qu’une telle réduction rendrait plus attractive la destination Sénégal.
L’Afrique tire 3 % de son Pib du transport aérien
Selon des données mises à la disposition de la presse par Jumia Travel, en Afrique, l’industrie du transport aérien a créé près de 688 000 emplois et a contribué pour plus de 21 milliards de dollars au Pib du continent. Près de 6 millions d’emplois ont été renforcés grâce à l’effet catalyseur des voyages et du tourisme. L’Afrique représente environ 12 % du nombre total d’emplois et 3 % du Pib liés à l’industrie du transport aérien dans le monde. Les transporteurs d’Afrique ont connu leurs meilleurs résultats en 2012, avec une croissance de 7,4 %. Ce développement est alimentée par la forte demande sur les routes en provenance et à destination de l’Asie et du Moyen-Orient. La capacité a augmenté au même rythme de sorte que le taux d’occupation des sièges est demeuré inchangé. Il est présentement estimé à 67,7 %, précise le texte. L’Afrique compte 117 aéroports internationaux régulièrement exploités et 500 aéroports domestiques, rapporte la même source.
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