Le directeur de Cabinet du ministre de l’Énergie et du Développement des énergies renouvelables, Mor Ndiaye Mbaye, qui participait, hier, au salon international de l’énergie et du pétrole en Afrique (Siepa), déclare que les découvertes récentes de pétrole et de gaz naturel augurent des lendemains meilleurs en nous projetant dans le cercle restreint des pays producteurs de l’or noir.
« Les découvertes de pétrole et de gaz naturel qui ont eu lieu dans notre pays en 2014 et 2015 sont en cours d’évaluation et augurent des lendemains meilleurs pour nous projeter dans le cercle restreint des pays producteurs de pétrole », a déclaré, hier, à l’ouverture du Salon international de l’énergie et du pétrole en Afrique (Siepa), le directeur de Cabinet du ministre de l’Énergie et du Développement des énergies renouvelables, Mor Ndiaye Mbaye. Il a ajouté que ces découvertes, très importantes, de pétrole et de gaz en Afrique de l’Est et au Sénégal, devraient permettre le développement de la consommation en énergie, soulignant que la consommation domestique de pétrole et surtout de gaz reste faible et les moyens de leur transformation sont limités dans nos pays, malgré « les importantes réserves » de pétrole et de gaz que recèle le continent africain. En effet, a-t-il noté, les réserves africaines de pétrole représentent près de 10 % des réserves mondiales et celles de gaz sont conséquentes. «Aujourd’hui, pour beaucoup d’Africains, l’énergie se limite encore au bois de chauffe, aux déchets organiques et parfois au pétrole lampant alors que les ressources pétrolières, gazières et hydroélectriques du continent sont énormes », s’est-il désolé. D’où la nécessité urgente de valoriser ces ressources, d’accroître les interconnexions des réseaux électriques et développer les énergies renouvelables, selon lui. Toutefois, il a soutenu que de telles initiatives constituent des défis majeurs à relever pour amorcer le décollage énergétique de l’Afrique et atteindre l’objectif de développement.
Jalon important dans la recherche de solutions
Mor Ndiaye Mbaye a noté que l’Association sénégalaise pour le développement de l’énergie en Afrique (Asdea), en organisant ce salon de deux jours, a posé un jalon important dans la recherche de solutions aux difficultés énergétiques du continent. « L’Asdea apporte, par la même occasion, son soutien à la dynamique des États africains qui, aujourd’hui, explorent toutes les solutions pour trouver des remèdes aux faiblesses qui caractérisent encore leur secteur énergétique marqué par la difficulté d’accès des populations aux services énergétiques modernes ; le niveau élevé des coûts de l’énergie ; une insuffisance de la fourniture d’électricité ; et enfin, la vétusté des équipements de production et de distribution de l’énergie », a affirmé M. Mbaye.
Cette rencontre qui réunit des acteurs dans divers domaines du secteur de l’énergie offre, selon lui, un espace unique de contacts entre détenteurs de technologies et de savoir-faire et porteurs de projets. « Nous espérons que vous mettrez à profit cette opportunité et qu’à l’issue de vos échanges, émergeront des accords de partenariat gagnant-gagnant qui contribueront à la levée des barrières technologiques et financières afin de rendre performant le secteur de l’énergie en Afrique », a-t-il lancé.
Disposer de spécialistes
Selon Mor Ndiaye Mbaye, les importants projets qui se développent dans le sous-secteur des hydrocarbures sans oublier le sous-secteur de l’électricité ne font que souligner l’extrême nécessité de disposer de spécialistes compétents et au fait des techniques les plus récentes pour gérer, au mieux, la production, la transformation, le transport, la distribution et la commercialisation des différentes sources d’énergie. Il a noté que la création de l’Institut national du pétrole et du gaz s’inscrit au cœur de ces préoccupations.
Le président de l’Asdea, Serigne Momar Dièye, a souligné que le Sénégal dispose d’un nouvel atout pour raccourcir les échéances du Pse et assurer une croissance équilibrée et durable de notre économie. « Au Sénégal, le lancement et la mise en œuvre du Pse en 2014, l’accession de notre pays à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) et la mise sur pied du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz) constituent des atouts majeurs pour faire face aux nouveaux défis de la gouvernance de la manne pétrolière et gazière », a-t-il déclaré. Parmi ces défis, dit-il, il faudra non seulement relever celui de la formation d’ingénieurs, de techniciens, de financiers, de commerciaux, de juristes, de spécialistes en ressources humaines, entre autres, mais aussi engager la bataille du contenu local dans toute la chaîne de valeur des opérations pétrolières aussi bien en amont qu’en aval grâce à une politique d’accompagnement et de mise à niveau des Pme et Pmi, selon les standards en vigueur dans l’industrie pétrolière.
Electricité : Environ 1 000 MW supplémentaires attendus d’ici à 2020
Dans le domaine de l’électricité, le renforcement des capacités de production sénégalaises, bâti sur le mix énergétique, a connu une croissance soutenue, avec une puissance additionnelle de 230 MW entre 2015 et 2016, à travers plusieurs projets mis en œuvre et ayant permis d’assurer la disponibilité de puissance pour satisfaire la demande et assurer une réserve adéquate, a confié le directeur de Cabinet du ministre de l’Énergie et du Développement des énergies renouvelables, Mor Ndiaye Mbaye. « Ces réalisations vont se consolider et d’ici à 2020, une puissance supplémentaire d’environ 1 000 MW sera injectée dans le réseau électrique », a-t-il affirmé.
3 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2017 (18:33 PM)Anonyme
En Mai, 2017 (22:03 PM)Pendant que vous passez votre temps a' des discours creux d autres s' en mettent plein les poches.
Anonyme
En Mai, 2017 (22:35 PM)Participer à la Discussion