Des excuses publiques, c'est ce que les autorités de l'Eglise demandent à l'Etat. Suite à « l'agression » dont elle a été victime lors de la fête marquant la résurrection du Christ. Une cérémonie religieuse perturbée par les policiers venus cueillir un fidèle pour les besoins d'une enquête préliminaire. C'est ce matin que l'Eglise sénégalaise va envoyer au Vatican le rapport rédigé par l'Abbé Alphonse Faye, vicaire général de la Cathédrale de Dakar, et transmis à Monseigneur Théodore Adrien Sarr, sur ce qu'elle considère comme une humiliation dont ont été victimes les Chrétiens sénégalais lors du Vendredi-Saint. Acte imputé aux policiers de la division des investigations criminelles(Dic).
D'ailleurs, des sources proches de la Cathédrale, soutiennent que l'Archevêque voulait même envoyer une lettre au Président de la république pour lui faire part de « l'agression » dont sa communauté a été victime, mais après concertation, l'archevêché s'est opposé à cette idée. « Ce n'est pas à nous d'écrire les premiers à la Présidence de la république pour ce qui s'est passé à la Cathédrale. En revanche, c'est à elle de présenter des excuses publiques à l'Eglise », ont soutenu des membres de l'Eglise lors de cette réunion d'urgence, nous révèlent des sources ayant participé aux discussions. En fait, tout est parti d'une convocation de la police à laquelle l'opposant, Jean Paul Diaz, secrétaire général du Bloc des centristes gaïndés(Bcg) a refusé de déférer. Ainsi, les éléments de la Dic qui voulaient le ramener, de gré ou de force, sont allés le prendre en filature à la Cathédrale de Dakar. Au moment où, il participait à la messe du vendredi saint. Un acte que l'Abbé Alphonse Faye a qualifié d'agression contre l'Eglise . « Le bouchon est poussé trop loin, il faut briser la bouteille pour le retirer : assumons nos responsabilités et, ensemble, récupérons le bouchon, il est utile pour nous tous », constate Félix Mendy, secrétaire général du comité de gestion des cimetières chrétiens et par ailleurs conseil de l'Archevêque. Et de poursuivre : « nous ne saurions nous contenter de « Yalla di na nu attee »(Dieu va trancher) ! Tous, debout comme un seul homme, nous combattrons cette agression par une riposte vigoureuse dans les prochains jours ».
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