Thiès a reçu hier la délégation des leaders nationaux du Front siggil Sénégal avec à sa tête Ousmane Tanor Dieng dans le cadre de leur tournée de sensibilisation auprès des populations pour les défis à venir. Il s’agissait, si l’on en croit le Premier secrétaire du Parti socialiste, chef de la délégation du front, de remobiliser et de convaincre les populations afin de déclencher une dynamique collective pour contraindre le président Wade à organiser des assises nationales autour de la demande sociale ou de partir puisqu’il n’est pas en mesure de régler les problèmes des Sénégalais. A cette occasion, les responsables du Front siggil Sénégal ont enregistré une demande des femmes du front qui exigent des journées d’action à la place des réunions de salon, « stériles », à leur avis.
M. Dieng qui a demandé aux femmes de réfléchir sur les stratégies à adopter, a déclaré que cette réaction des femmes montre que le processus enclenché par les leaders du front et qui consiste à conscientiser les populations sur le sens citoyen de leur combat est arrivé à son terme. Il a ainsi promis de rendre compte aux leaders nationaux de cette demande formulée par les femmes du front à Thiès. Auparavent, Ousmane Tanor Dieng a fait le constat que les autorités de l’Etat ne respectent pas les Sénégalais pour la simple raison qu’au moment où les populations font face à des problèmes de subsistance surtout au niveau du monde rural, elles n’acceptent pas de diminuer le train de vie de l’Etat et d’aller à la rescousse de ces dernières. Pire encore, poursuit Ousmane Tanor Dieng, le président Wade augmente les charges de l’Etat avec l’installation du Sénat.
À en croire le chef de la délégation du Front siggil Sénégal, l’élection des Sénateurs est une provocation de plus de la part de Me Wade à l’endroit des Sénégalais. Poursuivant sur cette même lancée, le Premier secrétaire du Parti socialiste s’est offusqué du fait que le président de la République et son gouvernement expliquent la flambée des prix des denrées de première nécessité par la fluctuation notée au niveau mondial, dégageant du coup leur responsabilité sur cet état de fait. Pour lui, il est inadmissible qu’un Etat qui vit de taxes veuille entretenir un train de vie dispendieux au moment où la paupérisation des populations se poursuit avec une flambée des prix incontrôlable. "C’est pour refuser cette injustice que le front siggil Sénégal a entamé un combat citoyen que chaque Sénégalais doit s’approprier", renchérit Ousmane Tanor Dieng.
À l'en croire, le fond du problème réside dans la question des taxes surélevées notées au niveau des hydrocarbures avec notamment l’essence. En effet, pour M.Dieng, le gouvernement qui dépend des taxes ne veut pas diminuer son train de vie. C’est ce qui explique le fait que l’essence est beaucoup plus chère, à cause des taxes au Sénégal qu’au Mali bien que ce pays dépende du port de Dakar ou d’Abidjan.
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