«L’augmentation généralisée des salaires revendiquée par les travailleurs peut induire une inflation. Par contre la baisse de la fiscalité sur les salaires peut améliorer le pouvoir d’achat de ces travailleurs ». D’emblée, sans la langue de bois, le Bureau exécutif du Cnp a renvoyé la balle dans le camp du gouvernement. Ainsi, à travers la conférence de presse d’hier, le Cnp se présente comme un syndicat au même titre que ses travailleurs, mais à la place de revendication, les camarades de Baïdy Agne ont préféré utiliser le mot « doléance à l’endroit de l’Etat ».
Le patronat par la voix de son Vice-président Mamadou Racine Sy a toutefois réaffirmé sa volonté de s’ouvrir aux négociations avec ses employés qu’il qualifie de partenaires. « Le Cnp n’est pas contre une augmentation des salaires, mais nous disons que cela doit obéir à un certain nombre de critères. Nous sommes pour l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs, mais en tenant compte des intérêts des entreprises », a-t-il précisé avant de rappeler que la dernière augmentation remonte à 2002. Et cela est situé entre 2 et 7%.
…mais, demande à l’Etat de baisser la fiscalité sur les salaires.
À l’entendre, comme le Cnp est en position d’avant-gardiste dans les entreprises, il ne veut pas faire de faux-fuyant pour affronter les problèmes en face. « Nous tenons simplement à rappeler que les entreprises aussi vivent dans un contexte économique difficile. L’augmentation du coût des matières premières, le problème de la facture, l’augmentation de l’énergie, notamment de l’électricité, du gaz et de l’eau de manière générale entravent le bon fonctionnement de nos entreprises », a insisté M. Sy par ailleurs Président du Conseil d’Orientation de l’Agence Nationale de Promotion du Tourisme (Anpt). Il s’agira pour lui d’être raisonnable de part et d’autre et d’avoir un esprit de dépassement de nature à trouver de bonnes solutions. « Il ne faut pas s’attendre à des miracles en tout dans les revendications salariales », a dit M. Sy.
Pour sa part, M. Charles Faye a expliqué qu’il y a trois types des revendications de l’augmentation des salaires à savoir : une augmentation systématique, interne et généralisée.
Or pour le Cnp, le dernier des revendications pose problème, car cela demande des études de faisabilité. « Nous avons tenu un langage de véritable avec nos partenaires sociaux. Nous vivons tous les mêmes problèmes. C’est pourquoi ils ont évité de faire dans la surenchère », a expliqué un membre du bureau. À la question de savoir quand est ce que les prix des denrées de première nécessité vont baisser ? Le bureau est formel. « Nous ne maîtrisons pas les cours des matières premières dans les marchés mondiaux. Donc, nous ne pouvons pas vous dire avec exactitude. Vous savez que l’augmentation de ces prix dépend des cours mondiaux », a martelé M. Sy.
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