Jihadisme : Le diagnostic sans complaisance d’Édouard Philippe

Le Premier ministre français, Édouard Philippe, a profité du forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique pour faire un diagnostic sans complaisance sur le terrorisme en Afrique, au Sahel notamment. «Nous ne sommes pas réunis ici pour effectuer un exercice d'autosatisfaction mais pour regarder la situation en face, telle qu'elle est, dans sa nuance mais aussi dans sa vérité culturelle», a-t-il lancé devant les Chefs d’État Sénégalais et Mauritanien.
Avant de signaler que la menace jihadiste se «développe et bien souvent, elle prospère sur le terreau de tensions préexistantes, et tire profit de la corruption et des trafics».

Il ajoute que «cette butte, s'adapte, se répande ailleurs comme parfois une maladie peut métaboliser. Et elle frappe au cœur des pays, au centre du Mali, au Nord du Burkina Faso». Selon lui, les groupes jihadistes «profiteront, dès qu'ils le pourront, de nos faiblesses, de nos manques de coordination ou de nos insuffisances en termes de moyen, d'engagement ou de formation».

«La nécessité d’avancer ensemble»

En outre, Édouard Philippe renseigne que «le monde de péril dans lequel nous vivons crée entre nous une communauté de dessein». Et face à cette menace jihadiste, il exprime la nécessité d’«avancer ensemble». Et l’Afrique a «beaucoup» à dire sur le multilatéralisme, selon lui.

«Les armées conventionnelles ne pourront jamais vaincre l’ennemi»

Le dernier renseignement du Premier ministre français, est que «les armées conventionnelles, aussi courageuses, aussi nombreuses, ne pourront jamais totalement vaincre l’ennemi». Dès lors, il pense que les différentes stratégies «doivent combiner plusieurs aspects».