Selon une source proche du dossier contactée par Ferloo.com, « nous n’avons pas cherché à savoir ce qui est à l’origine de la déroute des Lions. Parce qu’on est incapable depuis 2004 de savoir le mal du football. On a évoqué plusieurs maux. Mais au fond, nous avons compris que c’est un problème de formation avec un manque de développement du football à la base. Et pour ce faire, nous avons fait des propositions allant dans ce sens. C’est ainsi que nous avons pensé qu’il nous faut un entraîneur étranger qui sera non seulement l’entraîneur national, mais il s’occupera de la formation comme on le faisait avec la coopération allemande ». Notre interlocuteur n’a toutefois pas avancé de nom pour le poste du futur entraîneur des Lions, mais il soutient que "tout de même, le technicien recherché doit avoir le profil de Peter Schnittger qui est à la base de la grande équipe du Sénégal qui a fait le tour du monde au Ghana et au Nigeria (Can 2000), puis au Mali (Can 2002) et en Corée et au Japon (Mondial 2002).
Peter Schnittger « le Sénégalais »
En effet, lorsqu’en 1994 Schnittger prend la direction du football sénégalais, il avait eu à prouver par l’exemple la valeur de sa méthode. Et ça a marché ! Un long et patient travail de détection, de formation des cadres et des jeunes joueurs, aboutit à l’émergence de la génération qui se qualifiera pour la CAN 2000, puis pour la Coupe du monde 2002 sous l’ère Metsu.
Ces joueurs lui vouaient même un véritable culte. Lorsque son contrat prit fin avant le coup d’envoi de la CAN 2000, les Lions manifestèrent auprès de leurs autorités sportives et politiques, aux cris de " Avec Peter jusqu’à la mort !", afin qu’elles fassent pression sur l’administration allemande pour prolonger le contrat de leur mentor pendant la compétition. Résultat, ils tombèrent avec les honneurs, en prolongation d’un quart-de-finale disputé contre l’un des deux pays organisateurs, le Nigeria d’Okocha, Finidi, Oliseh
Après quelques années formatrices dans leur pays, Khalilou Fadiga, Henri Camara, Pape Sarr, Pape Malick Diop, Salif Keïta, entre autres purent ensuite confirmer leur talent dans de bons clubs européens. Bruno Metsu aura le mérite ensuite de renforcer encore la cohésion d’un groupe internationalisé et talentueux. Mais la marque de Schnittger l’Africain restera toujours. D’où ce voeu formulé pour son retour « chez lui ».
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