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MATCH AMICAL SENEGAL- MAROC 0-3 : LES ENSEIGNEMENTS D’UNE DÉFAITE

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MATCH AMICAL SENEGAL- MAROC 0-3 : LES ENSEIGNEMENTS D’UNE DÉFAITE

Créteil : En match international amical joué hier au stade Duvauchelle de Créteil (Paris), le Maroc a battu le Sénégal par 3 buts à 0. Mi-temps : 1 à 0. Buts : Abouchérouane (32è mn), Makhtari (65è mn) et Azmi (74è mn). Avertissements : Guirane Ndaw et Souleymane Diawara (Sénégal) et Ahoudi (Maroc).

Arbitre : Benoît Miot (France)

Les équipes : Sénégal : Tony Sylva (puis Issa Ndoye, 46è mn), Pascal Mendy, Boukhary Dramé (puis Ousmane Ndoye, 46è mn), Lamine Diatta (cap) (puis Adama Sarr, 35è mn), Souleymane Diawara, Guirane Ndaw, Pape Bouba Diop, Frédéric Mendy (puis Demba Bâ, 66è mn), Diomansy Kamara, Mamadou Niang, Henri Camara. Entraîneur : Henri Kasperczak.

Maroc : El Jarmouni, Ouaddou (cap) (puis Erbat, 46è mn), Mahdoufi (puis El Kadouri, 67è mn), Chahiri, Alioui, Kharja, Kabousa (puis Makhtari, 46è mn), Kissi, Abouchérouane (puis Abdessaki, 62è mn), Hajji ( Zaïri, 66è mn), Zarka (puis Azmi, 46è mn). Entraîneur : Henri Michel.

« Et un et deux et trois à zéro » ! Tels les supporters français un soir de 12 juillet 1998 au stade de France, alors que leurs « bleus » chéris filaient vers leur premier titre mondial face au grand Brésil, ceux des « Lions de l’Atlas » marocains ont entonné ce refrain victorieux, hier soir, au stade Dominique Duvauchelle de Créteil. Et ils avaient toutes les bonnes raisons du monde de chanter à pleine poitrine. Leurs Lions étaient en train de bouffer tout cru ceux du Sénégal. Dominateurs dans tous les compartiments du jeu, les joueurs d’Henri Michel ont imprimé leur marque sur ce match depuis le début. Battus techniquement, dépassés en vivacité et dominés dans presque tous les duels, les « Lions » du Sénégal étaient totalement à la rue. Au bout du cauchemar, ils ont pris un cinglant 0 - 3. « Cela fait plus de 10 ans qu’on n’a pas pris un tel score », a déclaré le président de la FSF, une fois la claque consommée. Et le comble, c’est qu’il n’y a rien à y redire, tant les Marocains ont été supérieurs.

Dans la foulée de leur belle prestation de vendredi dernier contre la France (2 buts partout), les Nord Africains ont réussi d’entrée à étouffer leurs adversaires. Pressing constant sur le porteur du ballon, passes rapides et redoublées ! Rien de bien nouveau en fait chez les Maghrébins ! Mais le Sénégal avait du mal à trouver le bon tempo, ou la bonne parade. Maintenus loin des buts marocains, les Sénégalais ne se signalèrent que sur deux frappes mal cadrées (Henri Camara 17è mn et Lamine Diatta 2 minutes plus tard). Pendant ce temps, les Marocains tissaient leur toile. La défense sénégalaise pliait et n’allait pas tarder à rompre. Les pertes de balle, sous le pressing adverse, étaient trop nombreuses et les Marocains usaient de leur vitesse d’exécution pour se montrer dangereux. Par Kissi d’abord (25è mn), puis par Zarka (30è mn). Des avertissements qui ne furent pas sans frais puisque 2 minutes plus tard, Pape Bouba Diop se perd en dribbles et perd le ballon. Abouchérouane se saisit du cuir, met dans le vent ses vis-à-vis et envoie un missile sous la transversale de Tony Sylva. Zarka faillit même doubler la mise juste avant la mi-temps après avoir échappé sur le côté gauche. Mais son tir était un peu trop croisé.

De retour des vestiaires, les « Lions » semblèrent être dans de meilleures dispositions. Ousmane Ndoye qui avait pris le relais de Boukhary Dramé (Guirane qui évoluait jusque-là au milieu de terrain se retrouva latéral gauche) apporta plus de technicité à l’entre-jeu sénégalais. Le jeu s’en améliora un peu avec à la clé 2 bonnes occasions : une tête de Bouba de bien peu à côté sur un long coup franc de Diomansy (50è mn) et une échappée d’Henri Camara suivi d’un « pointu » que El Jarmouni capta sans trop de difficulté (57è mn). Mais apparemment, ce que les « Lions » avaient gagné en technicité, ils ne l’avaient pas en densité au milieu de terrain. Et le Maroc ne tarda pas à retrouver le bon rythme. Une première frappe de Kissi (61è mn) annonça la reprise des hostilités avant que, sous le pressing, Frédéric Mendy ne perdît le cuir dans l’entre-jeu. La contre-attaque s’organisa rapidement. Azmi résiste à la charge de Diawara sur l’aile droite et sert au deuxième poteau Makhtari qui concrétise (65è mn). Ce fut le coup de massue dans la nuque des « Lions » qui se mirent encore plus à cafouiller leur jeu. Une autre perte de balle de Ousmane Ndoye (69è mn) en était la parfaite illustration. Le tir de Demba Bâ au-dessus de la transversale marocaine (73è mn) n’était qu’une éclaircie dans la grisaille. Un feu de paille. Les Chérifiens retrouvèrent très vite le fil de leur domination qui allait bientôt se traduire au tableau d’affichage. Zairi, parti à la limite du hors jeu, offre à Azmi l’opportunité de porter le score à 3 buts à 0 (74è mn).

La chorale marocaine pouvait y aller à pleins poumons ! « Et un et deux et trois à zéro ! ». Cela fait une éternité que le Sénégal n’avait pas pris une telle casquette. Mais ç’aurait vraiment pu être pire, tant les Marocains leur étaient supérieurs. « C’est parfois bon de perdre » a dit Mamadou Niang à la fin du match. C’est peut-être vrai. Mais s’incliner si lourdement...

Une défaite qui fait du bien ?

PARIS- ENVOYE SPECIAL-Quand on joue un match, en principe, c’est pour le gagner. Surtout lorsqu’il s’agit d’un « match de prestige » comme le Sénégal - Maroc d’hier à Créteil. Les « Lions de l’Atlas » avaient tenu tête à la France, vendredi dernier au stade de France (2 - 2) et ceux du Sénégal avaient battu le lendemain, leurs voisins de l’Est (3 - 2) à Colombes. Et dans chacun des camps, on rêve de remporter le titre continental, le 10 février prochain, au soir de la finale de la CAN 2008 au Ghana. Alors, forcément ce match, on rêvait de la gagner. Ou de ne pas le perdre. Finalement, les « Lions » du Sénégal l’ont lourdement perdu. 0 - 3 ! Il faut certainement remonter à bien longtemps pour retrouver trace d’une telle gifle. La dernière, légèrement plus salée, remonte à juillet 1995, en éliminatoires de la CAN 96 en Afrique du Sud. Les « Lions » avaient pris un cuisant 0 - 4 à Tunis, face à des « Aigles de Carthage » alors conduits par un certain ... Kasperczak. Hier, ces « Lions » entraînés par le même Kasperczak, ont pris une raclée. A moins de 2 mois de la CAN, cette défaite peut aider à ramener l’équipe sur terre. Le coach lui-même n’était pas satisfait de la qualité du jeu produit. Depuis hier, il doit se rendre compte de l’immensité du chantier qu’il lui faut mener à bien lors des prochaines semaines. Si tous les enseignements sont tirés, ce pourra être un mal pour un bien. Sinon, la désillusion pour une équipe qui ambitionne de régner sur l’Afrique n’en sera que plus grande.

BKN

Autres résultats

Mali-Algérie : 2-3 ; Afrique du Sud-Canada : 2-0 ; Suisse-Nigéria : 0-1 ; Guinée-Angola : 3-0

Ils ont dit... Ils ont dit... :

Henri Kasperczak, entraîneur des « Lions » « Une prestation médiocre »

Paris- ENVOYE SPECIAL-« Nous avons eu une prestation médiocre sur toutes les lignes. Derrière et au milieu, on a été moins efficaces et moins présents dans la circulation du ballon. Les Marocains ont remporté plus de duels tant offensifs que défensifs. Ils ont été simplement plus mordants. Nous, on a été moins bons que contre le Mali. Ça arrive, c’est la vérité d’un match. Cette équipe était loin de celles qui ont joué les derniers matches. C’est vrai que les joueurs étaient plus fatigués par rapport aux efforts qu’ils ont fournis contre le Mali. Ce qui fait qu’on n’a pas eu la qualité qu’on montre souvent. Une défaite, ça fait toujours mal, surtout si elle est aussi lourde. Cela fait longtemps que le Sénégal n’avait pas pris 3 - 0. Nous sommes donc déçus, mais il faut réagir. J’ai parlé aux joueurs dans les vestiaires, il faut qu’ils retrouvent le moral. Il faut savoir réagir pendant la préparation de la CAN et surtout pendant la CAN. Une victoire, ça fait du bien ; mais une défaite peut aussi être bénéfique dans l’avenir. Il faut bien préparer l’équipe dans la dernière phase. Les joueurs vont continuer à travailler en club en souhaitant que tous nous reviennent en bonne santé. Pour ce qui est du groupe des 23 pour la phase finale, je tourne toujours avec le même effectif. Il n’y aura pas de révélation ni de surprise. On espère récupérer les blessés, c’est le plus important. Après, il faudra trouver les meilleurs ».

Lamine Diatta, capitaine : « On n’était pas en place »

« Je me suis blessé à l’arrière de la cuisse. J’attends de voir ce que donneront les examens de demain (aujourd’hui NDLR). Le match, on savait qu’il serait difficile, mais on ne s’attendait pas à prendre 3 à 0. On voulait gagner, mais on n’était pas assez en place. Ce n’est jamais bon de perdre. Et c’est plus dur lorsqu’on prend une claque. Mais ce résultat n’aura pas d’incidence sur le match que nous allons jouer contre la Tunisie à la CAN. Nous allons nous préparer pour faire face ».

Mamadou Niang, attaquant sénégalais : « Il y avait des failles partout »

« Nore collectif a failli, nous n’avons pas su jouer en équipe. Il y avait des failles partout. En attaque, on n’a pas eu de bons ballons et on a laissé la défense à elle-même. Mais, c’est dans la défaite qu’on apprend. Le Maroc a confirmé son bon match contre la France ; ce qui n’a pas été notre cas par rapport à notre match face au Mali où l’on avait beaucoup mieux joué. Le milieu marocain était beaucoup trop remuant par rapport au nôtre. Et le Maroc mérite sa victoire. On est mieux revenu en 2è mi-temps, mais on a vite pris un 2è but qui nous a rendu la tache plus difficile. La CAN, ce sera différent des matches amicaux surtout au plan de la motivation. Chaque match a sa vérité. On a encore deux mois pour nous préparer, on a le temps. Il faut savoir perdre et garder la tête haute. C’est vrai qu’on a travaillé ensemble pendant une dizaine de jours et qu’on aurait pu nous améliorer au fil du temps. Mais, on a eu beaucoup de blessés ; en plus, le coach a procédé à une revue d’effectifs pour donner du temps de jeu à tout le monde. Pour la CAN, on aura deux semaines pour nous y préparer ensemble. Je souhaite simplement que tous soient en bonne santé et bien dans leur tête ».

Mbaye Ndoye, président de la FSF : « L’équipe de base devait débuter »

« Le Sénégal n’avait plus encaissé un 3 - 0 depuis plus de 10 ans. Le Maroc a refait presque le même match que contre la France, vendredi dernier. Cette équipe a un fond de jeu avec un libero qui décroche profondément. Pour moi, c’était un match de prestige. Donc, c’est l’équipe de base qui devait le débuter quitte à opérer des changements après. Notre jeu, c’était défense directement vers l’attaque et vice versa. On a été très vulnérable en défense. Et menés 3 - 0, on n’a jamais pu revenir. C’est un score très lourd. Mais, c’est le foot qui est ainsi. N’est-ce pas que l’Angola qui a battu la Côte d’Ivoire a pris 3 - 0 contre la Guinée que nous avons battue ? »



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