Le 14e gala du Lion d’or a été célébré hier au théâtre National Daniel Sorano. En présence du Premier ministre M. Adjibou Soumaré. Yakhya Diop «Yékini», Lion d’or, interpellé sur ses éventuels combats contre les jeunes, en particulier Gris Bordeaux, a opté pour le mépris et le silence.
Les lauréats du Lion d’Or 2005-2006 ont assurément de qui tenir. Le parrain du jour, Félix Houphouët-Boigny, a de quoi mobiliser une jeunesse en quête de repères. Présidée par le Premier ministre, la cérémonie a été célébrée hier au théâtre National Daniel Sorano. Le palmarès de la 14e édition mettait à l’honneur les sports de combat et surtout les sports dits traditionnels, comme la lutte. L’un des rares lutteurs dans l’arène à avoir signé 15 victoires, sans la moindre défaite, Yakhya Diop, alias «Yékini», s’est adjugé le Lion d’Or 2006. Interpellé en marge de la cérémonie sur ses combats éventuels contre les jeunes lutteurs, notamment Gris Bordeaux, le roi des arènes opte pour le mépris. Il a royalement ignoré la question. Yékini n’a pas daigné répondre, pour dire oui ou non. En guise de réponse, il a dit : «Tous les jeunes sont des lutteurs.» Pour ensuite tourner le dos et disparaître. Mais auparavant, il a interpellé le chef de l’Etat sur l’épineuse question de l’arène national. «C’est la première fois qu’on décerne à un lutteur le Lion d’or. C’est une renaissance pour la lutte et pour l’écurie Ndakarou. Je suis très content. Ceux qui dirigent la lutte ont rempli leur mission. Je lance un message au président de la République, le lion d’or est sacré et le fait de le décerner à la lutte montre que la lutte demeure une discipline d’envergure. Nous lui demandons de nous construire une arène nationale. C’est vrai, les stades sont là, mais ils ne sont pas adaptés à la lutte. L’arène nationale est une priorité pour la lutte». L’appel de Yékini n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En guise de réponse, le Premier ministre déclare : «Je profite de cette instance pour vous affirmer que l’arène nationale sera construite ; les plans seront construits incessamment». A côté de la lutte, le monde du Judo aussi s’est fait honorer. Le Lion d’or 2006, à titre posthume, a été décerné à Fanta Keïta, la reine du tatami. Le Soulier d’or, prix de la régularité, a été décerné à Tony Mario Sylva et le trophée de l’intégration africaine à la meilleure combattante du Taekwondo, Binta Diédhiou.
0 Commentaires
Participer à la Discussion