Après leur victoire 3-1 à l'aller, les Intéristes ont méthodiquement étouffé les velléités offensives du Barça, même en étant réduits à 10 contre 11 après seulement une demi-heure de jeu avec l'exclusion du milieu de terrain Thiago Motta. Ils n'ont cédé que dans les dernières minutes sur un but du défenseur barcelonais Gerard Piqué, servi dans la surface par Xavi. Auparavant, les Italiens ont récité à la perfection la partition imaginée par leur chef d'orchestre portugais. Le plan était simple - défendre, défendre et encore défendre - mais difficile à appliquer face aux artistes catalans.
MOURINHO REJOINT VAN GAAL
Sauf que le Barça n'a jamais trouvé la faille dans la muraille milanaise, et malgré une possession de balle étouffante et une supériorité numérique, les partenaires de Messi ont très rarement créer le danger devant les buts de Julio César. Le public du Camp Nou a attendu les dernières minutes, et l'ouverture du score de Piqué, pour y croire. Mais personne n'est venu remplacer Iniesta dans son rôle de sauveur, pour imiter le scenario de la demi-finale de la saison passée contre Chelsea.
Euphorique, José Mourinho en oubliait son sang froid pour courir sur le terrain, un doigt rageur levé au ciel. L'Inter Milan a gagné le droit d'affronter le Bayern Munich le 22 mai à Madrid, pour une finale de la Ligue des champions inattendue entre grands noms du passé qui ont recouvré tout leur lustre. Une affiche qui marque également le triomphe de deux entraîneurs qui se connaissent bien, Louis van Gaal et Mourinho, le Portugais ayant été l'adjoint du Néerlandais au... Barça.
L'Inter, qui espère une troisième victoire en C1 depuis son doublé de 1964 et 1965, atteint enfin la finale après laquelle court le président Massimo Moratti depuis son arrivée au pouvoir en 1995. Il peut rêver de soulever la Coupe aux grandes oreilles, comme l'avait fait son père (elle n'avait pas d'aussi grandes oreilles dans les années 1960), Angelo, président de la grande Inter. Le club milanais vise également, comme le Bayern Munich, un formidable triplé, puisque l'Inter est en tête de la Serie A et en finale de la Coupe d'Italie (contre la Roma).
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