Lamine Ndiaye: 'Il y a encore une chance à saisir. Il faut la jouer à fond'

Confirmé à la place du désormais ex-sélectionneur national des ‘Lions’ du Sénégal, Henry Kasperczak qui a quitté la ‘Tanière ’ en plein naufrage, son ancien adjoint Lamine Ndiaye se dévoile. A la fin de la première séance d’entraînement qu’il a tenue hier en tant que titulaire, il a indiqué qu’il allait jouer à fond le dernier match contre l’Afrique du Sud qui constitue, selon lui, la dernière chance de qualification qui reste au Sénégal dans cette phase finale de la 26e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can).

Wal Fadjri : Comment avez-vous accueilli votre confirmation à la tête de la sélection nationale ?

Lamine Ndiaye : Avec fierté. Parce que c’est une mission noble que de défendre les couleurs de son pays. J’aurais bien aimé que ça se passe autrement, mais Henry étant un homme entier a préféré se retirer pour essayer d’atténuer le choc psychologique qui a envahi la ‘Tanière’ après la défaite contre l’Angola. C’est difficile pour tout le groupe, mais c’est un choix qu’il faut respecter. La situation est très difficile, mais, il nous reste encore un match à jouer. Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est de faire bloc autour de l’équipe. Que ce soit les journalistes, les supporters et tout autre Sénégalais lambda présent au Ghana, nous devons tous nous retrouver autour de l’équipe pour jouer ce dernier match contre l’Afrique du Sud. Comme l’ont fait les Camerounais, après leur déroute lors de la première journée contre l’Egypte. Tous les Camerounais présents au Ghana se sont regroupés autour de l’équipe pour jouer le match qu’ils ont brillamment remporté face à la Zambie. C’est ce qu’on doit faire aujourd’hui. Après, on aura le temps de rendre compte. Il faut juste continuer le travail déjà commencé. Parce que, mathématiquement, on n’est pas encore éliminé de la course à la qualification. Nous ne sommes pas encore morts. Il y a encore une chance à saisir. Il faut la jouer à fond.

Wal Fadjri : Et comment le groupe a-t-il accueilli cet abandon par Henry Kasperczak ?

Lamine Ndiaye : Je pense que le mot abandon est trop fort. Il faut relativiser les choses. Henry est un homme entier qui a appréhendé toutes les conséquences de ses actes. C’est un homme responsable qui a agi en responsable en décidant de partir de la tête de la sélection nationale. Je ne serais toutefois pas là à expliquer les raisons de sa démission. Parce qu’il l’a déjà fait lors de sa conférence de presse tenue ce matin. Je sais seulement que ce n’est pas de gaieté de cœur que Kasperczak est parti du groupe. Ça a été très difficile pour lui et pour tout le monde. Aucune séparation n’est facile. Par conséquent, informés de cette démission, les joueurs ont demandé au coach de revenir sur sa décision. En vain. Espérons seulement que le choc psychologique qu’Henry cherche à dissiper passe très vite. Il faut, à présent, créer un climat de confiance au sein du groupe pour gagner le dernier match qu’on va jouer jeudi prochain contre l’Afrique du Sud. En tout état de cause, les joueurs sont des professionnels qui sont bien conscients des enjeux auxquels ils sont confrontés. Par conséquent, il faudrait qu’ils réagissent positivement pour ramener la confiance dans le groupe. Les joueurs savent qu’ils ont toute une nation derrière eux. Il n’y a pas de raison qu’ils abandonnent. Il est même hors de question de parler d’abandon. On a un dernier match à jouer. On le jouera à fond. La patrie veut dire quelque chose pour nous. Par conséquent, on va défendre jusqu’au bout les couleurs de cette patrie. On n’a pas le droit de lâcher prise.

Wal Fadjri : Quel langage avez-vous tenu aux joueurs après votre confirmation à la tête du groupe ?

Lamine Ndiaye : Le même langage que je suis en train de tenir à l’instant. Je n’ai rien à inventer pour apporter une autre touche différente de celle d’un travail bien fait. Je suis dans cette sélection depuis trois ans. Par conséquent, je vais travailler dans la continuité. Tout en essayant d’apporter des correctifs aux différents manquements constatés par tout un chacun. Je demande seulement aux gens de faire bloc autour de l’équipe pour la pousser à la victoire contre l’Afrique du Sud. C’est un match à gagner pour ramener un climat de confiance dans le groupe. Il faudra, par conséquent, tout faire pour gagner ce dernier match. L’heure n’est plus au bavardage. Il y a encore une chance à prendre. Il faudra se battre en groupe pour gagner ce match. Tout en espérant un faux pas de l’autre côté.

Wal Fadjri : Quelle sera la touche Lamine Ndiaye ?

Lamine Ndiaye : Aucune touche nouvelle à impulser. Il n’y a plus de question à se poser. On a trop parlé. Il faut arrêter les discours pour se concentrer sur le travail. Il faut se regrouper derrière l’équipe pour se battre ensemble. Je vais juste faire un travail de collaboration avec tous les joueurs qui sont des professionnels bien aguerris. C’est à vous de constater la touche Lamine Ndiaye dans le travail qu’on va faire.