Cette mesure surprise annoncée ce mardi est un signe de bonne volonté présenté par la Russie, qui collectionne les scandales.
C’est un coup de théâtre mais la Fédération russe d’athlétisme avait-elle le choix ? Elle annoncé ce mardi que tout athlète russe «pris pour dopage dans le passé» sera privé des Jeux olympiques de Rio. La formulation laisse à penser que seront également privés de JO les sportifs qui ont déjà purgé leur suspension, ce qui pose un problème de justice (la double peine est-elle acceptable ?). Mais l’annonce est forte alors que l’ensemble du sport russe est soupçonné.
Il y a d’abord eu l’enquête dénonçant le dopage et la corruption dans l’athlétisme russe, qui vaut sa suspension à la Fédération russe d’athlé ; la fédé internationale doit se prononcer le 17 juin sur sa réintégration (et donc sur la possibilité de voir des athlètes russes à Rio en août) et aucun doute que l’annonce d’aujourd’hui est une preuve de bonne volonté présentée par les Russes.
Il y a eu ensuite une enquête du Times suggérant que le même système de dopage d’Etat prévalait aussi en natation. Ensuite, on a appris que le Comité international olympique avait fait réexaminer des échantillons d’urine des JO de Pékin ; il était apparu que 31 sportifs, qui à l’époque avaient échappé à la patrouille, étaient positifs. Le comité olympique russe a révélé ce mardi que 14 de ces 31 sportifs étaient russes.
Il y a eu enfin les révélations du New York Times sur le dopage d’Etat mis en place par les Russes pour les JO de Poutine, en 2014, à Sotchi. Révélations qui ont provoqué un coup de sang de Thomas Bach, président du Comité international olympique, qui évoquait même la possbilité de présupposer que certains athlètes étaient dopés (il pensait évidemment aux Russes et aux Kenyans). A charge pour eux de prouver qu’ils ne l’étaient pas.
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