Dakar, 29 oct (APS) - Le Comité national de gestion (CNG) de la lutte au Sénégal ne reviendra pas cette saison sur des quatre appuis qui décide d’un vainqueur du combat à partir du moment où l’un des deux lutteurs a quatre membres au sol, a annoncé son président Alioune Sarr.
’’Une structure sérieuse ne peut pas tous les six mois changer un règlement’’, a justifié le président du CNG de lutte dans un entretien accordé à plusieurs médiats nationaux dont le quotidien spécialisé Sunu Lamb.
Des amateurs restés sur leur faim, ont particulièrement rué dans les brancards lors du combat ayant opposé Yékini à Gris Bordeaux. Ce dernier lutteur avait été défait sur la base de cette règle.
Et pourtant, quelques années plus tôt, une majorité s’était dégagée en faveur de la même règle et avait demandé à l’instance dirigeante de la lutte sénégalaise de le mettre sur pied. Partant de là, Alioune Sarr a appelé les acteurs de la lutte ’’à la sérénité face à des événements’’.
’’Faudrait-il simplement parce qu’il y a eu des problèmes avec deux ou quelques déceptions sur une centaine de combats, revenir sur les règles’’, s’est-t-il interrogé. ’’Je pense, a-t-il poursuivi, qu’il faut qu’on prenne un peu plus de recul et qu’on soit un peu plus rigoureux par rapport aux changements’’.
L’avis du président du CNG n’est pas partagé par le président des amateurs de lutte, Doudou Diagne Diecko, ni par l’ancien lutteur, Birahim Ndiaye, par ailleurs directeur de l’école de lutte ’’Sakku Xam-Xam’’.
’’On ne peut pas comprendre que des lutteurs soient rémunérés à hauteur de 80 millions de francs et que juste quatre appuis qui frôlent le sol mettent fin à ce combat’’, estime Birahim Ndiaye, non sans appeler le CNG à revenir sur la règle des quatre appuis.
Quant au président des amateurs de lutte, Doudou Diagne Diecko, il a dit qu’en maintenant cette règle, le CNG de la lutte ’’veut maintenir les problèmes dans l’arène’’.
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