Le match devant opposer les Congo, samedi à Malabo, pour le compte des quarts de finale de CAN 2015, se présente comme un combat fratricide et un duel entre deux technciens aux parcours inversés : Claude Leroy et Florent Ibengue.
Le premier est un ''sorcier blanc'' qui a connu ses heures de gloire en Afrique où il a dirigé plusieurs sélections. Le second est un ancien footballeur de la RD Congo qui a fait une partie de sa carrière en France avant de s'y former au métier d'entraîneur.
A 53 ans, Ibenge, pour sa première expérience d'entraîneur, a conduit l'AS Vita Club de Kinshasa en finale de la Ligue africaine des champions 2014. Un haut fait d'arme même s'il a dpu ensuite passer par un trou de souris pour se qualifier en phase finale de la CAN 2015.
Meilleure 3-ème lors des qualifications, l'équipe conduite par Ibenge s'est qualifiée pour els quarts de finale de la CAN avec trois points, soit le même nombre que le Cap-Vert, éliminé à la faveur de la meilleure attaque dans la poule B.
Cela étant, Ibengue ne manque pas de mérite et a surtout été à bonne école, même si ce Kinois arrivé à l'âge de 12 ans dans le Nord de la France n'a pas pratiqué le très haut niveau.
Il a début sa carrière de technicien en 2004 sur des bans amateurs de l'Hexagone avant de s'exiler en Chine, à Shangaï précisément. Il n'y a pas duré mais a suffisamment gagné en expérience et en métier pour réussir à l'AS Vita et avoir aujourd'hui le droit de faire face samedi à un technicien qui aura 66 ans le 6 février et dont le CV fait mention de huit phases finales de CAN.
S'y ajoute que face à Le Roy qui a gagné un titre continental avec le Cameroun, Ibengue peut se prévalmoir d'être le porte-drapeau des entraîneurs africains après les éliminations de l'Afrique du Sud et de la Zambie, seules sélections à être dirigées avec la RD Congo par un technicien local lors de cette 30-ème édition de la CAN.
Une situation que le sélectionneur de la RDC a du mal à d'autant plus comprendre que les entraîneurs africains, dit-il, passent leurs diplômes "en même temps que les autres" qui sont régulièrement promus à leur place à la tête des sélections africaines.
Les derniers résultats à la CAN auraient pu inciter les Fédérations africaines à revoir leurs copies puisque sur les dix dernières éditions, six ont été remportées par des entraîneurs originaires du continent, "dont trois fois de suite par Hassan Shehata", le sélectionneur égyptien, précise insiste Florent Ibenge.
Il peut ajouter que le dernier vainqueur de la CAN est le Nigérian Stephen Keshi avec les Super Eagles, sans compter Clive Barker avec les Bafana-Bafana en 1996 et Mohamed El Gohary avec les Pharaons en 1998.
En attendant, Ibenge doit faire face à son prédécesseur sur le banc des Léopards, Le Roy n'ayant pas réussi à faire passer les quarts de finale à sa sélection en 2013.
Certes, Le Roy a encore plusieurs tours dans son sac qui le feraient enterer davantage dans la mémoire collective africaine, même s'il afirme se satisfaire d'avoir qualifié les Diables rouges pour la phase finale de la CAN pour laquelle ils étaient absent depuis 15 ans.
Vainqueur en 1988 avec le Cameroun, l'ancien sélectionneur du Sénégal cherche une plus grande reconnaissance dans un continent avec lequel il est désormais lié par le sang. Une de ses filles est mariée au Sénégalais Fadel Barro, leader du mouvement "Y en a marre".
Le Roy qui qualifie déjà d'"extraordinaire" le parcours des Diables Rouges aura envie de faire durer le suspense pour intégrer le Top 4 africain qu'il n'a pas atteint depuis 1990. Surtout après la sortie de route de Henri Kasperczak (Mali) et Alain Giresse (Sénégal) qui avaient des sélections aux potentiels plus parlants.
Un détail qui renseigne sur le chemin qui reste à faire pour Ibengue : alors que Leroy qualifiait le Sénégal pour les demi-finales de la CAN en 1990, Ibenge cherchait encore à se faire un nom dans le football en France, malgré le véto d'un père médecin. Il était loin de rêver d'une carrière d'entraîneur.
1 Commentaires
Wédiimarék..!
En Janvier, 2015 (15:52 PM)Participer à la Discussion