Pour se qualifier en huitième de finale, la Côte d'Ivoire devait battre la Corée du Nord par un score de 8-0 et espérer une défaite du Portugal face au Brésil. A l'arrivée, les ‘Eléphants’ ne mettront que trois buts pour remporter leur première victoire dans cette coupe du monde. A l'instar du Cameroun, de l'Algérie, du Nigeria et de l'Afrique du sud, la Côte d'Ivoire est ainsi éliminée de la compétition au premier tour. Et sur six nations, l'Afrique ne sera finalement représentée que par le Ghana en 8e de finale de ce Mondial. Une grosse déception pour le monde du football africain qui espérait au moins avoir deux à trois de ses représentants au second tour.
Quant à l'Amérique du Sud, elle avait cinq représentants. Mais, contrairement au continent africain, elle a réussi le carton plein. Le Brésil, le Chili, l'Uruguay, le Paraguay et l'Argentine ont dicté leurs lois dans leurs poules respectives pour se qualifier au second tour. Une grande prouesse réussie par ces pays latino-américains. Mais, pour Tassirou Diallo, entraîneur du Port autonome de Dakar (L1 sénégalaise), cette réussite n'est forcément pas surprenante. Parce que, explique-t-il, ‘l'Amérique du Sud a souvent eu de grandes nations de football. C'est vrai qu'à vue d'œil, c'est toujours l'Argentine et le Brésil qui sortent du lot. Mais, les autres pays latino-américains ne sont pas à sous-estimer. A l'instar du Brésil et de l'Argentine, la Colombie, l'Uruguay... sont de très grandes nations de football’, indique Tassirou Diallo qui sert de consultant à la Rfm pour cette coupe du monde 2010.
C'est ce qui fait que, poursuit-il, ‘contrairement à l’Afrique où des équipes comme la Côte d'Ivoire et le Ghana n'ont pas eu de peine à obtenir leur qualification pour ce mondial, en Amérique du sud, les rencontres ont été âprement disputées. Le Brésil et l'Argentine qui ont réussi un sans-faute dans les matches de poule de ce mondial, avaient été mis en ballottage dans les éliminatoires. Il a fallu attendre les deux dernières journées pour que ces pays obtiennent leur qualification pour ce mondial’, rappelle notre interlocuteur que nous avons joint hier par téléphone.
Selon Tassirou Diallo, la force de ces pays latino-américains réside dans leur système de jeu. ‘Contrairement aux pays africains où on cherche toujours à imiter les systèmes italiens, allemands, français ou je ne sais quoi encore, les pays de l'Amérique du sud ont un football qui leur est spécifique. A titre d'exemple, le Brésil et l'Argentine qui sont de très grandes nations de football, ont un style de jeu très différent. C'est ça qui fait le charme de ce football latino-américain qui s'apparente un peu au jeu technique et tactique que développe le Fc Barcelone’, constate-t-il.
De son côté, l'ancien sélectionneur de l'équipe nationale cadette du Sénégal, Sérigne Saliou Dia, note que la majorité des joueurs de ces équipes sud américaines évoluent tous dans de grands clubs des grands championnats européens. ‘Avec la bonne organisation qu'elles ont à l'interne, il n'est vraiment pas surprenant que ces pays sud américains réussissent le carton plein pour se qualifier au second tour’, soutient Sérigne Saliou Dia.
Même les membres de la Confédération de football d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf) auront fait très bonne figure. Ainsi, sur ses trois représentants au Mondial, la Concacaf est parvenue à envoyer au second tour deux équipes, à savoir le Mexique et les Etats-Unis, le Honduras étant resté sur les carreaux. Du côté de l’Asie aussi, on doit se frotter les mains avec deux qualifiés pour les 8es finale (Japon et Corée du Sud) contre deux recalés (Corée du Nord et Nouvelle Zélande).
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