Al-Ahly a remporté sa septième Ligue des Champions africaine, samedi en s'imposant à Radès sur le terrain de l'Espérance de Tunis (1-2, aller : 1-1). Les Egyptiens ont profité de la faillite tactique tunisienne.
En ballotage favorable après le match nul de l’aller (1-1), l’Espérance de Tunis n’a pas su gérer la situation, ce samedi soir devant son public, s’inclinant sur le score de 2-1. Prudents, les Espérantistes présentaient un bloc compact et laissaient le ballon aux Egyptiens. Ben Cherifia ne tremblait pas, même s’il devait bloquer une frappe cadrée de Hamdi (16eme), la seule d’une série, puis parer un coup franc légèrement détourné de Soliman (25eme). Avec en leurs rangs Youssef Msakni, finalement remis des suites de son opération, les Sang et Or procédaient par de rares contre-attaques, en équipe (trop) sûre de sa force défensive. Mais Ndjeng, seul aux avant-postes, était difficilement joignable. Et quand il était enfin servi dans le dos de Gomaa, très lent, sa frappe trop molle butait sur Ekrami (31eme).
Dans la minute suivante, une belle action collective du Ahly aurait pu avoir meilleur sort, mais Gedo, servi par Fathy, envoyait sa frappe dans les nuages. Bien décalé côté droit par Ben Mansour, Msakni, enfin en action, débordait et centrait en retrait pour Ndjeng. Trop. Le Camerounais ne pouvait reprendre (38eme). C’est au moment où les débats se rééquilibraient que les Egyptiens trouvaient la faille. Hamdi débordait Hicheri, trop lent, et servait magnifiquement Gedo en retrait. Le renard ne se faisait pas prier pour ouvrir la marque (44eme, 0-1).
Au retour des vestiaires, Nabil Maaloul décidait de lancer Iheb Msakni à la place d’Aouadhi. Après un bonne entame de mi-temps de l’Espérance, c’est encore les Cairotes qui se montraient dangereux les premiers. Bien décalé par Gedo, Soliman centrait fort au second poteau pour Hamdi, qui manquait de promptitude (51eme). L’Espérance, un cran plus haut qu’en première mi-temps, sortait davantage. Sur un long centre de Bouazzi, Ndjeng distançait ses défenseurs, mais ne cadrait pas sa reprise (53eme). Volontaire mais peu précis, l’attaquant camerounais manquait encore la cible en pivot ensuite (55eme). L’Espérance, bien rentrée dans la deuxième mi-temps, venait de gâcher deux occasions nettes. La punition ne se faisait pas attendre. Soliman profitait de la passivité défensive tunisienne et passait Ben Mansour grâce à un pied haut, non sanctionné. La frappe de l’ailier égyptien trompait Ben Cherifia (62eme, 0-2).
Condamnés à marquer trois buts sans en encaisser un seul pour garder son trophée, autant dire croire au miracle, l’Espérance ne parvenait pas à réduire rapidement l’écart. Ndjeng, malchanceux, trouvait la base du poteau d’Ekrami (65eme). Alors qu’Al-Ahly lançait Abouterika pour garder la maîtrise du ballon. Gedo manquait l’occasion de donner un troisième but d’avance aux siens (79eme), et c’est Ndjeng qui finissait par faire mouche, sur un bon service de l'Algérien Belaïli (84eme, 1-2). Il était trop tard. Ce n’est pas le penalty manqué par Abouterika (89eme) qui changeait quoi que ce soit à l’affaire. Trop attentiste, l’Espérance avait failli tactiquement en jouant le match retour comme si c’était un match aller. Al-Ahly tenait fermement sa septième Ligue des Champions africaine.
Les compositions :
ES Tunis : Ben Cherifia - Zouaghi, Hicheri, Ben Mansour, Chemmam - Mouelhi, Ragued – Aouadhi (I.Msakni, 46eme), Y.Msakni Bouazzi (Belaïli, 55eme) - Ndjeng.
Al-Ahly : Ekrami - Fathy, Gomaa, Najib, Chadid - Ghaly, Achour, Abdallah – Hamdi (Abouterika, 69eme), Gedo, Soliman (Da Silva, 72eme).
Patrick Juillard (Rédaction Football365/FootSud)
1 Commentaires
Niaarniet
En Novembre, 2012 (18:21 PM)Participer à la Discussion