La Linguère, en Ligue des champions et le Jaraaf, en Coupe de la Confédération, entrent en compétition ce week-end, au stade Demba Diop, pour un premier test déjà décisif dans la perspective de la qualification au prochain tour. Car, pour franchir le cap du 1er tour des préliminaires, autant la Linguère (samedi, à 17 heures) que le Jaraaf (dimanche, à 17 heures) sont condamnés à réussir leurs sorties respectives, face à l'Asante Kotoko de Kumasi et à Fus de Rabat.
Le football sénégalais, qui tente de sortir de la zone de turbulence dans laquelle il est plongé depuis un moment et qui lui a valu la perte de deux de ses quatre places en compétitions africaines des clubs, retrouve la scène continentale ce week-end. Les deux représentants du Sénégal entrent en lice au stade Demba Diop, respectivement, samedi, pour la Linguère face à l'Asante Kotoko (ex-Ashanti), en Ligue des champions, et dimanche pour le Jaraaf contre le Fus de Rabat, en Coupe de la Confédération. Une entrée en matière pour le moins délicate pour ces deux clubs sénégalais, dans un contexte marqué par le non-démarrage du championnat national. En effet, le champion saint-louisien du Sénégal et le vainqueur dakarois de la Coupe nationale traînent le handicap. Il s'agit du manque de compétition qui pourrait leur causer quelques soucis de rythme.
Les Saint-Louisiens veulent tuer le suspense
La Linguère qui joue l'Asante Kotoko de Kumasi du Ghana, cet après-midi, à Demba Diop (17 heures), sait qu'elle n'a d’autre choix que de gagner par un score assez confortable pour ne pas hypothéquer ses chances de qualification au 2e tour préliminaire. L'objectif pour les hommes d'Ibrahima Diop «Pelé», qui fait son baptême de feu africain «c'est de marquer beaucoup de buts, sans en encaisser, pour résumer les deux manches en une, si possible». Cette ambition affichée par le successeur d'Amara Traoré sur le banc est contrariée par le manque de rythme de ses joueurs qui ont fait pâle figure lors des deux matches d'ouverture de la saison, en Coupe du Parlement.
Toutefois, la Linguère qui a déjà une certaine expérience africaine, elle qui avait réussi à passer le cap du 1er tour de la Coupe Caf, la saison dernière, est suffisamment armée pour relever le défi. Elle pourra, dans ce dessein, compter sur ses internationaux, notamment son gardien Khadim Ndiaye et son buteur Serigne Diouck. De surcroît, son adversaire ghanéen, bien qu'étalant son ambition de vouloir réussir le «hold-up», en gagnant à Dakar, comme l'affirme son coach, Paa Kwesi Fabin, n'est pas au meilleur de sa forme. Car, l'Asante pointe seulement au 8e rang du championnat du Ghana, après 17 journées, avec 24 points contre 32 au leader, Aduana Stars. Mais, il reste dangereuse avec ses internationaux qui étaient du Chan 2009, tels Samad Opong, Francis Coffi, Idrissu Yahaya, Ofusu Appiah, Jordan Opuku et son gardien vétéran du Burkina, Soulama Abdoulaye.
Les Médinois n'ont qu'un seul choix : gagner
Pour le Jaraaf, engagé en Coupe de la Confédération, la tâche est encore plus ardue. Si on tient compte du fait que le football maghrébin, marocain en particulier, réussit rarement aux clubs sénégalais. C'est dire que la manche aller de ce 1er tour préliminaire que les Médinois livrent contre le Fath Union Sports (Fus) de Rabat, dimanche, au stade Demba Diop (17 heures), est pleine de risques. Et si l'équipe coachée par Arfan Cor Daba Sarr peut s'appuyer sur son expérience des campagnes africaines, bien que n'ayant pu franchir le cap du 1er tour de la même épreuve, la saison écoulée, elle traîne un handicap majeur. C'est son manque de compétition et son calendrier de préparation fortement perturbé. Cela, en dépit du fait qu'elle ait pu livrer six matches amicaux de préparation, dont quatre en Gambie. Mais, il est connu que rien ne remplace la compétition. Or, le Jaraaf, comme la Linguère, souffre d'un déficit à ce niveau. Ce qui n'est pas le cas de l'adversaire des «Vert blanc». Le Fus de Rabat a, certes, déjà 17 matches de championnat dans les jambes, mais il ne pointe qu'au 8e rang avec 23 points, loin derrière le leader, Wac (36 points).
En tout état de cause, si les Rabatis disent être venus à Dakar avec la ferme intention de faire un résultat, le Jaraaf n'entend pas se laisser dicter une quelconque loi sur son terrain par l'équipe coachée par Ammouta Lhoussain. «On est chez nous, on doit se faire respecter. Il ne saurait être question de faire un résultat autre que gagner. Parce que c'est impératif de bien gagner à Dakar pour voyager tranquille dans deux semaines à Rabat», confie Cor Daba Sarr. Et en affichant ainsi la couleur, le coach du Jaraaf résume la mission assignée à ses joueurs, qui n'ont guère d'autres choix que de s'imposer pour ne pas se mettre dans une posture des plus inconfortables.
De fait, la gagne, aujourd'hui plus que jamais, le football sénégalais en a besoin. Ne serait-ce que pour enfin entrevoir le bout du tunnel. À la Linguère et au Jaraaf d'entrouvrir donc les portes vers la lumière.
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