ETAT DES LIEUX - Kasperczak sur Sénégal-Angola du 7 février : Sourire et soupirs d’un sélectionneur

Le sélectionneur national, pressé par le match amical du 7 février contre l’Angola, remet la main dans le cambouis pour remuer les formules à l’heure d’affronter les Angolais. Accroché hier, en marge du séminaire organisé par la Direction technique nationale, il a fait part de son souhait de sélectionner Pape Mamadou Sougou (Leiria, DI Portugal), il relance également Ibrahima Sonko (Reading, Premiership) et s’émeut de la situation de Mamadou Niang (Om, L1 France).

Henryk Kasperczak, chef de peloton de la «tanière», s’impatiente de remettre les mains dans le guidon, de retrouver ses Lions, d’embarquer de plus belle ses hommes dans la riche et ambitieuse aventure d’Accra 2008. Déjà, en route pour ce long périple, le Franco-polonais ménage sa monture et se prépare à la grande étape de Dakar contre les Angolais le 7 février prochain.

Venu participer avec les techniciens nationaux à un séminaire organisé par la Direction technique nationale, Henryk Kasperczak n’a pas caché son envie de concourir avec les adversaires angolais : «Je crois que c’est une bonne idée de jouer contre les Angolais à Dakar. L’Angola était de la dernière Coupe du monde c’est un bon sparring- partner», confie-t-il en marge de la rencontre. Pas du tout préoccupé par la libération des joueurs qui font face souvent en de pareils cas à la réticence de leurs dirigeants, le sélectionneur national rappelle : «Le 7 février est une date Fifa, donc les clubs ont une obligation à libérer tous les joueurs. Les clubs ne peuvent pas retenir les joueurs. S’ils le font c’est parce que ce n’est pas une date officielle.»

Mais de son long périple européen, le technicien franco-polo1nais débarque avec un nom qui lui colle à la bouche : Sougou. Pape Mamadou Sougou de Leiria (D1 Portugal) doit bien impressionner le sélectionneur national qui ne lui lâche plus les crampons. Déjà, Henryk Kasperczak le présente comme l’arôme neuf de ce vingt qu’il va tirer très prochainement. «Je peux vous dire que la nouveauté ce sera Sougou parce qu’il le mérite ce garçon. Je l’ai vu personnellement à l’œuvre», souffle ravi de sa découverte le sélectionneur national flanqué comme à son habitude de son adjoint Lamine Ndiaye.

«JE SUIS INQUIET POUR NIANG»

Une nouveauté qui ne risque pas de bousculer les grands principes du chef de troupe de la «tanière» qui ne va pas non plus chambouler son équipe et tordre ses articulations. «En visitant les clubs, en suivant les joueurs surtout dans les championnats européens, on connaît un tout peu le groupe, on connaît tout le monde. Je vais essayer aussi d’intégrer certains qui n’étaient pas du dernier voyage au Burkina Faso (1-0). Je n’ai pas de noms en tête, mais il y a des choix à faire, certains sont blessés comme Henri Camara, mais à part cela je pense qu’il n y aura pas de surprises», ébruite l’entraîneur national, pressé d’avoir en main son groupe, de reprendre le chemin des terrains, de tailler bavette avec ses Lions, de retrouver l’ambiance de la «tanière». Tout court. «Les rassemblements de joueurs à l’occasion des dates officielles fixées par la Fifa, c’est toujours intéressant de travailler les automatismes, se retrouver ensemble pour discuter», révèle-t-il avant de faire un aveu de taille. «Les regroupements de l’équipe me manquent beaucoup», reconnaît-il.

Même s’il a un petit pincement au cœur quant au sort de Mamadou Niang à l’Om. L’attaquant des Lions est barré par le retour de Djibril Cissé et par la concurrence féroce qui règne dans les vestiaires phocéens. Il ne doute cependant pas de la capacité de son Lion à se rebeller. «Je ne vous cache pas que je suis un peu inquiet pour Mamadou Niang qui ne joue plus comme titulaire depuis le retour de Djibril Cissé. Mais, c’est à lui de réagir, de se battre pour gagner sa place», conseille-t-il. Par ailleurs, Kasperczak s’arrête juste sur le cas du sociétaire de Reading (Premiership anglaise) Ibrahima Sonko pour relancer le vieux débat sur l’intérêt d’appeler l’enfant de Bignona. «De toute façon on va essayer de voir avec Sonko. Récemment j’ai eu une discussion avec lui, il n’y a pas de problème. Il est en bonne santé, si tout va bien, il sera là car il est prêt pour jouer avec l’Equipe nationale», se convainc-t-il. En tout cas, Henryk Kasperczak sait qu’il n’a plus de temps à perdre s’il veut être au rendez-vous de la Can 2008 prévue au Ghana.