Appliqué avec la plus grande rigueur sous l’ère Guy Stephan, le code de conduite de l’équipe nationale a été, depuis, rangé aux oubliettes. Une situation liée au fait que certains joueurs n’ont pas voulu signer le document qui avait subi quelques retouches. Conséquences : les actes d’indiscipline sont en train de polluer la «tanière», au vu et au su des dirigeants qui semblent incapables de prendre des sanctions à l’encontre des joueurs fautifs, comme Souleymane Diawara, Bouba Diop, Pape Malick Diop, Mamadou Niang.
Que se passe-t-il dans la «tanière» des Lions ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Des questions qui ont fini de faire l’objet des discussions dans le milieu du foot. Des questions qui trouvent en fait leur source dans les nombreux cas d’indiscipline que connaît actuellement la «tanière». On peut citer, en autres mauvais comportements, les défections de Pape Bouba Diop (Fulham) contre la Tanzanie à Dakar, de Pape Malick Diop (Metz) et de Mamadou Niang (Marseille), lors des déplacements des Lions à Mwanza (Tanzanie) et à Maputo (Mozambique). D’ailleurs, le dernier cas concernant l’international sénégalais de Marseille a débordé hors de nos frontières, avec la saisine par la Fédération sénégalaise de football de la Fifa pour arbitrage et l’entrée en jeu du club phocéen qui est venu au secours de son joueur qui a, finalement, pondu une lettre d’excuses.
Mais le pire est que les joueurs fautifs, au lieu d’être sanctionnés de manière formelle, sont souvent mis en quarantaine (cas de Souleymane Diawara absent du groupe depuis un an) ou ignoré (Pape Bouba Diop), ou simplement gracié (Mamadou Niang). Alors qu’une sanction à la mesure de leur faute s’imposait. D’où la question qui reste pendante : qu’est devenu le code de conduite qui avait toujours servi de base à toute sanction, surtout du temps de Guy Stephan ? On se rappelle que l’ancien sélectionneur national des Lions, très méthodique et organisé, en se basant sur ledit document, avait eu à sanctionner des cadres comme El Hadji Diouf, Lamine Diatta et Habib Bèye.
En vérité, et comme nous l’a révélé une source fédérale : «Depuis le départ de Guy Stephan, le code de conduite n’existe plus, il n’est plus appliqué.» Sur les raisons de ce vide, notre interlocuteur explique : «Du temps de Guy Stephan, le code existait bel et bien. C’était un document de base parce que signé par tous les joueurs, je dis bien tous les joueurs. Ce qui fait que Stephan n’avait pas de problèmes. Il lui suffisait de se baser sur le document pour appliquer le degré de sanction au joueur fautif. Mais depuis son départ (en juin 2005), suivi de celui du duo Laye Sarr-Amara Traoré, qui avait bien géré le groupe en Egypte, on peut dire que c’est le flou. Chacun fait ce qu’il veut parce que le nouveau code de conduite n’a pas été signé par tous les joueurs. Ce qui fait qu’il n’est finalement appliqué à personne.» Mais notre interlocuteur promet que le Bureau fédéral en rapport avec le sélectionneur national va discipliner ce «code d’indiscipline» qui pollue la «tanière». «Nous comptons renouveler le code de conduite après le match de la dernière journée des éliminatoires contre le Burkina Faso (prévu début septembre à Dakar). On voulait le faire depuis le premier match contre la Tanzanie, mais, c’était trop juste», avoue le fédéral qui pense que c’est la seule manière de ramener l’ordre et la sérénité dans le «club Sénégal», qui est en train de voler en éclats.
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