L’enfant de Bassoul qui s’est dit déçu du comportement de son adversaire qui n’a pas été a la hauteur, envisage de quitter l’arène bientôt et par la grande porte. C’est pourquoi il veut aussi épingler à son tableau de chasse les jeunes loups aux dents longues. Entretien avec le roi incontestable de l’arène.
Après votre victoire sur Bombardier, quel sentiment vous anime ?
Je rends d’abord grâce à Dieu qui m’a donné cette belle victoire, mais je tiens aussi à remercier ma famille, mes proches, mon encadrement et mes supporters qui m’ont soutenu. D’ailleurs je leur dédie cette victoire car depuis que je suis dans l’arène, je n’ai jamais vu une mobilisation aussi exceptionnelle autour de moi. À Joal et Bassoul, les gens ont sonné la grande mobilisation pour venir me soutenir. Je peux même affirmer que ce sont mes supporters qui ont rempli le stade. C’est pourquoi je ne devais nullement les décevoir, surtout pour ce combat qui était celui de la confirmation et de la clarification comme le disait mon adversaire. J’espère maintenant que les choses sont très claires car j’ai battu Bombardier de fort belle manière, loin des sacs.
Malgré la tension qu’il y avait autour de ce combat, vous êtes resté serein. Comment expliquez-vous votre comportement ?
Je vous ai dit que la lutte est comme un jeu pour moi. C’est ce qui explique ma sérénité dans l’arène. Sachez qu’aucun lutteur dans l’arène ne peut me déstabiliser. N’oubliez pas que cela fait maintenant 19 ans que je fréquente les arènes et puis, j’ai disputé toutes sortes de tournoi et je suis encadré par des hommes expérimentés. C’est pourquoi je ne me laisse jamais emporter par la tension encore moins la pression. Pourtant, aujourd’hui, c’est moi qui ai donné à mon adversaire une revanche. Donc je pouvais me contenter d’attendre ; mais je tenais à respecter mes engagements en lui faisant savoir qu’aujourd’hui, s’il veut on lutte ou on se bat.
On dirait que la bataille psychologique a beaucoup joué sur le verdict du combat ?
Oui ! La bataille psychologique a beaucoup joué sur le déroulement du combat. Que Bombardier m’excuse, mais je pense qu’il n’était pas à la hauteur. C’est pourquoi il s’est comporté de cette façon.
Que s’est-il passé au juste avant le début du combat, quand votre adversaire a refusé la décision du tirage ?
Il ne s’est rien passé. Nous avons occupé la même position ensuite les arbitres ont décidé de procéder au tirage au sort et j’ai gagné. Les arbitres lui ont ensuite demandé de changer de position, mais il a catégoriquement refusé en s’en prenant aux arbitres. Maintenant, sur cet acte, j’attends la suite et la décision que prendront les responsables du Comité national de gestion qui doivent prendre des mesures par rapport au comportement de mon adversaire. Car si j’avais campé sur ma position la fête aurait pu être gâchée au préjudice des amateurs. C’est pourquoi Robert est venu me demander de changer de position avant de me dire : «cela ne signifie rien en lutte, tu es le meilleur et tu vas le battre». Sans broncher, j’ai changé de position. Mais sachez qu’avant l’intervention de mon oncle, je voulais même changer de position, mais comme il avait insisté alors qu’il n’était pas dans son droit, je me suis dit que je n’allais pas bouger d’un iota. Quand un lutteur accepte de prendre un engagement, il doit le respecter, quitte à mourir dans l’arène. Et c’est par respect aux amateurs que j’ai changé de position. Un tel cas de figure s’est posé lors du combat entre Tapha Guèye et Baboye et les amateurs n’avaient pas aimé.
Quelle place a occupé le mystique durant ce combat ?
J’ai une fois déclaré que la lutte n’est que mystique et je le répète, car nous nous sommes bien entraînés, mais cela ne nous empêche pas de donner beaucoup d’argent aux marabouts. Pour ce combat, mon adversaire a été aidé par beaucoup d’anciens lutteurs. Bombardier l’a dit en faisant allusion à certaines anciennes gloires. Malheureusement, il est tombé sur des lutteurs qui ont terminé leur carrière par une cuisante défaite. Ils vont se reconnaître à travers mes propos. En puis sachez que le fait d’avoir des gens qui me combattent est une source de motivation supplémentaire pour moi. C’est ce qui fait ma force.
On a remarqué une similitude au niveau de la préparation mystique cela veut-il dire que vous aviez le même marabout que votre adversaire ?
Non ! Nous avons reçu certaines recommandations qu’on a appliquées à la lettre. Il peut y avoir des ressemblances, mais de là à dire que nous avons le même marabout non. Je pense que tout cela fait partie du décor de la lutte et de la bataille psychologique .
Avez-vous senti à un moment donné être atteint sur le plan mystique ?
Non car avant de signer un contrat je le regarde très bien. C’est vrai que le dernier mot revient au Bon Dieu, mais je prends toujours mes précautions avant de choisir un adversaire. D’ailleurs, ce combat me rappelle celui où j’ai lutté contre Mor Fadam. C’était un combat piège. Tu t’engages, ensuite, il se passe beaucoup de choses que tu ne maîtrises pas. Mais comme je suis un homme de défi, je me suis engagé. Après avoir signé ce combat, j’ai jeûné 19 jours avant de partir à l’extérieur. Lorsque je suis revenu, je suis resté couché pendant une semaine à cause d’une maladie.
Avant de rallier le stade Demba Diop, votre voiture est tombée en panne. Cet incident vous a-t-il perturbé ?
Pas du tout ! Le chauffeur avait peur, mais je lui ai dit que cela ne pouvait pas nous empêcher de faire ce que nous devions faire. En fait, c’est le sac de sel qui est tombé sur le levier, et on voulait entrer le premier au stade. C’est pourquoi j’ai demandé à ce que l’on change de voiture.
Mais finalement, votre adversaire a été le premier au stade. Cela a-t-il joué sur votre mental ?
Oui ! Mais cela n’a rien changé car je suis habitué à sortir des situations difficiles
Les observateurs avertis pensaient que le combat n’allait pas durer, mais cela n’a pas été le cas.
(Il coupe net). Il n’y a pas eu de round d’observation. C’est mon adversaire qui n’était pas dans des dispositifs pour lutter. J’ai ouvert les hostilités dans la bagarre pour que les choses se passent vite. Heureusement pour moi. J’ai commis une erreur qu’il n’a pas exploitée. Je ne l’ai pas reconnu, je ne sais pas pourquoi car je pensais qu’il allait m’attaquer, mais il ne l’a pas fait.
Après la première action, les arbitres vous ont séparés, vous sembliez surpris ?
Oui je me demandais pourquoi les arbitres étaient intervenus car on n’était pas au niveau des sacs. Je ne comprends pas l’attitude des arbitres car je le tenais bien et je pense que si ce n’était pas l’intervention de l’arbitre (Sitor Ndour ndlr), je l’aurais terrassé lors du premier corps-à-corps.
Mais après, nous avons vu que vous avez cassé un fil noué autour des reins et que vous avez du coup accéléré le rythme du combat ?
C’est vrai, j’ai déchiré le fil mais… Ce sont des choses qu’on nous dit de faire, que nous respectons, mais cela n’a rien à voir avec mon habitude. J’ai accéléré le rythme du combat car je me suis dit qu’il fallait que je l’attaque, dans la mesure où je n’avais pas le droit de décevoir, après tout ce qui s’est dit avant le combat. Donc il fallait prendre les choses en main. C’est ce que j’ai fait car l’attente a été trop longue pour les amateurs et je voulais en finir pour leur permettre de rentrer tôt chez eux, avec une grande satisfaction.
Lors du deuxième face-à-face, vous aviez accepté de prendre des coups ?
Je n’avais pas le choix car je voulais le prendre, donc il fallait impérativement prendre le risque de recevoir des coups. Lorsque que je l’ai tenu, je savais qu’il allait me donner des coups au visage ou sur la tête. Et c’est à ce moment-là, alors que je le tenais bien au niveau de la ceinture et qu’il passait son temps à donner des coups que je l’ai déséquilibré. Le reste n’a été pour moi qu’un jeu d’enfant (rires).
Les gens se demandent maintenant quel est le secret de Yékini ?
Mon secret, c’est le travail car seul le travail paye. Sachez que quand j’ai commencé à fréquenter l’arène en 1997, je ne pesais même pas 80 kg. Si mes souvenirs sont bons, je faisais 75 kg. Mais à force de travailler, je suis devenu un lourd. Cela fait maintenant quatorze (14) ans et je fais tout pour me comporter comme un sportif de haut niveau. Cela demande des sacrifices énormes. Et j’ai un bon entourage. Il m’arrive de m’entraîner jusqu'à inquiéter mon entourage. Des fois on me critique en me disant que j’exagère dans mes entraînements. Mais pour moi, le sport de haut niveau rime avec entraînement et hygiène de vie. Et tant que je serai dans l’arène, c’est ainsi que je me comporterai pour faire honneur à ceux qui me font confiance.
Avec 20 combats 19 victoires 1 nul, Yékini couronné roi des arènes, meilleur sportif du cinquantenaire, que cherche encore Yékini ?
Vous avez parfaitement raison, c’est un palmarès élogieux et je rends grâce à Allah qui m’a donné tout cela. Car en 19 ans de carrière, j’ai été non seulement roi des arènes, mais j’ai été aussi à deux reprises meilleur lutteur africain, le seul lutteur à remporter le «Lion» d’Or. Donc il faut savoir arrêter. Sachez que je vais bientôt quitter l’arène, mais je compte sortir pas la grande porte. Maintenant je ne vais pas prendre un combat car je veux me concerter avec mon staff.
Mais avant de raccrocher, vous comptez offrir une chance aux champions de la nouvelle génération ?
Oui, je veux terrasser les espoirs car actuellement, il y a des loups aux dents longues et je veux en goûter avant de partir «dinaa ci mos». Je l’avais dit et je vais le faire car moi je respecte ma parole. D’ailleurs j’ai déjà battu de jeunes lutteurs comme Gris Bordeaux et Bombardier car je suis plus âgé que lui et je compte en terrasser d’autres avant de quitter définitivement l’arène. Il faut que «ma mos ci xaleyi»
Pourquoi ce nouveau look afro des années 70 ?
On m’a conseillé de ne pas me raser et j’attends leurs conseils pour me raser.
En tant que talibé «Cheikh», quel rôle a joué la grande famille Tidiane de Tivaouane dans ce combat ?
Tivaouane a joué un grand rôle dans ce combat comme Touba, Ndiassane, etc. Mais comme tout le monde le sait, je suis un talibé Tidiane et Serigne Mbaye Sy est mon guide. D’ailleurs, à chaque fois, il ne cesse de me demander d’arrêter la lutte. Et chaque fois, je lui envoie un message pour lui dire que je vais bientôt mettre fin à ma carrière (rires).
C’est quoi le nouveau programme de Yakhya Diop «Yékini» ?
Je compte me rendre bientôt à Joal, Bassoul, mais aussi à Ziguinchor pour remercier mes supporters.
Un mot sur votre adversaire malheureux «Bombardier»?
Je l’encourage. S’il veut, on peut continuer à devenir des frères.
Le dernier mot du grand champion ?
Je suis très content et je demande à mes supporters et aux supporters des autres camps de s’unir dans l’intérêt du sport. Car il faut toujours un vainqueur et un vaincu. Pour cette année 2011, je souhaite que le Sénégal franchisse des étapes dans tous les secteurs. Je demande à tout le monde de prier pour notre cher Sénégal. Car le pays a besoin de prieres.
Je rends d’abord grâce à Dieu qui m’a donné cette belle victoire, mais je tiens aussi à remercier ma famille, mes proches, mon encadrement et mes supporters qui m’ont soutenu. D’ailleurs je leur dédie cette victoire car depuis que je suis dans l’arène, je n’ai jamais vu une mobilisation aussi exceptionnelle autour de moi. À Joal et Bassoul, les gens ont sonné la grande mobilisation pour venir me soutenir. Je peux même affirmer que ce sont mes supporters qui ont rempli le stade. C’est pourquoi je ne devais nullement les décevoir, surtout pour ce combat qui était celui de la confirmation et de la clarification comme le disait mon adversaire. J’espère maintenant que les choses sont très claires car j’ai battu Bombardier de fort belle manière, loin des sacs.
Malgré la tension qu’il y avait autour de ce combat, vous êtes resté serein. Comment expliquez-vous votre comportement ?
Je vous ai dit que la lutte est comme un jeu pour moi. C’est ce qui explique ma sérénité dans l’arène. Sachez qu’aucun lutteur dans l’arène ne peut me déstabiliser. N’oubliez pas que cela fait maintenant 19 ans que je fréquente les arènes et puis, j’ai disputé toutes sortes de tournoi et je suis encadré par des hommes expérimentés. C’est pourquoi je ne me laisse jamais emporter par la tension encore moins la pression. Pourtant, aujourd’hui, c’est moi qui ai donné à mon adversaire une revanche. Donc je pouvais me contenter d’attendre ; mais je tenais à respecter mes engagements en lui faisant savoir qu’aujourd’hui, s’il veut on lutte ou on se bat.
On dirait que la bataille psychologique a beaucoup joué sur le verdict du combat ?
Oui ! La bataille psychologique a beaucoup joué sur le déroulement du combat. Que Bombardier m’excuse, mais je pense qu’il n’était pas à la hauteur. C’est pourquoi il s’est comporté de cette façon.
Que s’est-il passé au juste avant le début du combat, quand votre adversaire a refusé la décision du tirage ?
Il ne s’est rien passé. Nous avons occupé la même position ensuite les arbitres ont décidé de procéder au tirage au sort et j’ai gagné. Les arbitres lui ont ensuite demandé de changer de position, mais il a catégoriquement refusé en s’en prenant aux arbitres. Maintenant, sur cet acte, j’attends la suite et la décision que prendront les responsables du Comité national de gestion qui doivent prendre des mesures par rapport au comportement de mon adversaire. Car si j’avais campé sur ma position la fête aurait pu être gâchée au préjudice des amateurs. C’est pourquoi Robert est venu me demander de changer de position avant de me dire : «cela ne signifie rien en lutte, tu es le meilleur et tu vas le battre». Sans broncher, j’ai changé de position. Mais sachez qu’avant l’intervention de mon oncle, je voulais même changer de position, mais comme il avait insisté alors qu’il n’était pas dans son droit, je me suis dit que je n’allais pas bouger d’un iota. Quand un lutteur accepte de prendre un engagement, il doit le respecter, quitte à mourir dans l’arène. Et c’est par respect aux amateurs que j’ai changé de position. Un tel cas de figure s’est posé lors du combat entre Tapha Guèye et Baboye et les amateurs n’avaient pas aimé.
Quelle place a occupé le mystique durant ce combat ?
J’ai une fois déclaré que la lutte n’est que mystique et je le répète, car nous nous sommes bien entraînés, mais cela ne nous empêche pas de donner beaucoup d’argent aux marabouts. Pour ce combat, mon adversaire a été aidé par beaucoup d’anciens lutteurs. Bombardier l’a dit en faisant allusion à certaines anciennes gloires. Malheureusement, il est tombé sur des lutteurs qui ont terminé leur carrière par une cuisante défaite. Ils vont se reconnaître à travers mes propos. En puis sachez que le fait d’avoir des gens qui me combattent est une source de motivation supplémentaire pour moi. C’est ce qui fait ma force.
On a remarqué une similitude au niveau de la préparation mystique cela veut-il dire que vous aviez le même marabout que votre adversaire ?
Non ! Nous avons reçu certaines recommandations qu’on a appliquées à la lettre. Il peut y avoir des ressemblances, mais de là à dire que nous avons le même marabout non. Je pense que tout cela fait partie du décor de la lutte et de la bataille psychologique .
Avez-vous senti à un moment donné être atteint sur le plan mystique ?
Non car avant de signer un contrat je le regarde très bien. C’est vrai que le dernier mot revient au Bon Dieu, mais je prends toujours mes précautions avant de choisir un adversaire. D’ailleurs, ce combat me rappelle celui où j’ai lutté contre Mor Fadam. C’était un combat piège. Tu t’engages, ensuite, il se passe beaucoup de choses que tu ne maîtrises pas. Mais comme je suis un homme de défi, je me suis engagé. Après avoir signé ce combat, j’ai jeûné 19 jours avant de partir à l’extérieur. Lorsque je suis revenu, je suis resté couché pendant une semaine à cause d’une maladie.
Avant de rallier le stade Demba Diop, votre voiture est tombée en panne. Cet incident vous a-t-il perturbé ?
Pas du tout ! Le chauffeur avait peur, mais je lui ai dit que cela ne pouvait pas nous empêcher de faire ce que nous devions faire. En fait, c’est le sac de sel qui est tombé sur le levier, et on voulait entrer le premier au stade. C’est pourquoi j’ai demandé à ce que l’on change de voiture.
Mais finalement, votre adversaire a été le premier au stade. Cela a-t-il joué sur votre mental ?
Oui ! Mais cela n’a rien changé car je suis habitué à sortir des situations difficiles
Les observateurs avertis pensaient que le combat n’allait pas durer, mais cela n’a pas été le cas.
(Il coupe net). Il n’y a pas eu de round d’observation. C’est mon adversaire qui n’était pas dans des dispositifs pour lutter. J’ai ouvert les hostilités dans la bagarre pour que les choses se passent vite. Heureusement pour moi. J’ai commis une erreur qu’il n’a pas exploitée. Je ne l’ai pas reconnu, je ne sais pas pourquoi car je pensais qu’il allait m’attaquer, mais il ne l’a pas fait.
Après la première action, les arbitres vous ont séparés, vous sembliez surpris ?
Oui je me demandais pourquoi les arbitres étaient intervenus car on n’était pas au niveau des sacs. Je ne comprends pas l’attitude des arbitres car je le tenais bien et je pense que si ce n’était pas l’intervention de l’arbitre (Sitor Ndour ndlr), je l’aurais terrassé lors du premier corps-à-corps.
Mais après, nous avons vu que vous avez cassé un fil noué autour des reins et que vous avez du coup accéléré le rythme du combat ?
C’est vrai, j’ai déchiré le fil mais… Ce sont des choses qu’on nous dit de faire, que nous respectons, mais cela n’a rien à voir avec mon habitude. J’ai accéléré le rythme du combat car je me suis dit qu’il fallait que je l’attaque, dans la mesure où je n’avais pas le droit de décevoir, après tout ce qui s’est dit avant le combat. Donc il fallait prendre les choses en main. C’est ce que j’ai fait car l’attente a été trop longue pour les amateurs et je voulais en finir pour leur permettre de rentrer tôt chez eux, avec une grande satisfaction.
Lors du deuxième face-à-face, vous aviez accepté de prendre des coups ?
Je n’avais pas le choix car je voulais le prendre, donc il fallait impérativement prendre le risque de recevoir des coups. Lorsque que je l’ai tenu, je savais qu’il allait me donner des coups au visage ou sur la tête. Et c’est à ce moment-là, alors que je le tenais bien au niveau de la ceinture et qu’il passait son temps à donner des coups que je l’ai déséquilibré. Le reste n’a été pour moi qu’un jeu d’enfant (rires).
Les gens se demandent maintenant quel est le secret de Yékini ?
Mon secret, c’est le travail car seul le travail paye. Sachez que quand j’ai commencé à fréquenter l’arène en 1997, je ne pesais même pas 80 kg. Si mes souvenirs sont bons, je faisais 75 kg. Mais à force de travailler, je suis devenu un lourd. Cela fait maintenant quatorze (14) ans et je fais tout pour me comporter comme un sportif de haut niveau. Cela demande des sacrifices énormes. Et j’ai un bon entourage. Il m’arrive de m’entraîner jusqu'à inquiéter mon entourage. Des fois on me critique en me disant que j’exagère dans mes entraînements. Mais pour moi, le sport de haut niveau rime avec entraînement et hygiène de vie. Et tant que je serai dans l’arène, c’est ainsi que je me comporterai pour faire honneur à ceux qui me font confiance.
Avec 20 combats 19 victoires 1 nul, Yékini couronné roi des arènes, meilleur sportif du cinquantenaire, que cherche encore Yékini ?
Vous avez parfaitement raison, c’est un palmarès élogieux et je rends grâce à Allah qui m’a donné tout cela. Car en 19 ans de carrière, j’ai été non seulement roi des arènes, mais j’ai été aussi à deux reprises meilleur lutteur africain, le seul lutteur à remporter le «Lion» d’Or. Donc il faut savoir arrêter. Sachez que je vais bientôt quitter l’arène, mais je compte sortir pas la grande porte. Maintenant je ne vais pas prendre un combat car je veux me concerter avec mon staff.
Mais avant de raccrocher, vous comptez offrir une chance aux champions de la nouvelle génération ?
Oui, je veux terrasser les espoirs car actuellement, il y a des loups aux dents longues et je veux en goûter avant de partir «dinaa ci mos». Je l’avais dit et je vais le faire car moi je respecte ma parole. D’ailleurs j’ai déjà battu de jeunes lutteurs comme Gris Bordeaux et Bombardier car je suis plus âgé que lui et je compte en terrasser d’autres avant de quitter définitivement l’arène. Il faut que «ma mos ci xaleyi»
Pourquoi ce nouveau look afro des années 70 ?
On m’a conseillé de ne pas me raser et j’attends leurs conseils pour me raser.
En tant que talibé «Cheikh», quel rôle a joué la grande famille Tidiane de Tivaouane dans ce combat ?
Tivaouane a joué un grand rôle dans ce combat comme Touba, Ndiassane, etc. Mais comme tout le monde le sait, je suis un talibé Tidiane et Serigne Mbaye Sy est mon guide. D’ailleurs, à chaque fois, il ne cesse de me demander d’arrêter la lutte. Et chaque fois, je lui envoie un message pour lui dire que je vais bientôt mettre fin à ma carrière (rires).
C’est quoi le nouveau programme de Yakhya Diop «Yékini» ?
Je compte me rendre bientôt à Joal, Bassoul, mais aussi à Ziguinchor pour remercier mes supporters.
Un mot sur votre adversaire malheureux «Bombardier»?
Je l’encourage. S’il veut, on peut continuer à devenir des frères.
Le dernier mot du grand champion ?
Je suis très content et je demande à mes supporters et aux supporters des autres camps de s’unir dans l’intérêt du sport. Car il faut toujours un vainqueur et un vaincu. Pour cette année 2011, je souhaite que le Sénégal franchisse des étapes dans tous les secteurs. Je demande à tout le monde de prier pour notre cher Sénégal. Car le pays a besoin de prieres.
25 Commentaires
Wade
En Janvier, 2011 (16:05 PM)Mya
En Janvier, 2011 (16:06 PM)Charles Ble' Goude'
En Janvier, 2011 (16:06 PM)Danou Rek
En Janvier, 2011 (16:06 PM)Kazè
En Janvier, 2011 (16:11 PM)Lipo
En Janvier, 2011 (16:15 PM)King
En Janvier, 2011 (16:21 PM)...........
En Janvier, 2011 (16:22 PM)Bikenzo
En Janvier, 2011 (16:25 PM)JE RESPECTE BIEN YEKINI MAIS KIL NE SE DOUTE PAS DE LA FOUGUE DES JEUNES LUTTEURS C PAS BOMBARDIERS NI GRIS
Black_woman
En Janvier, 2011 (16:39 PM)Le Koldois
En Janvier, 2011 (16:45 PM)Bégué
En Janvier, 2011 (16:47 PM)Zorro
En Janvier, 2011 (16:53 PM)Bankhass
En Janvier, 2011 (17:15 PM)Elhadji.faye
En Janvier, 2011 (17:29 PM)Mandimba
En Janvier, 2011 (17:41 PM)Niamone Casamance
En Janvier, 2011 (17:46 PM)Fiina
En Janvier, 2011 (18:19 PM)que fesait ce sac de sel ds l stade, defey diay khorom bi
yzkini n
Man La
En Janvier, 2011 (19:12 PM)YEKINI TALIBE SERIGNE MBAYE SY MANSOUR THIA KAW THIA KANAME!!!!
YEKINI TALIBE SERIGNE MBAYE SY MANSOUR THIA KAW THIA KANAME!!!!
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Dysa
En Janvier, 2011 (19:38 PM)Samb
En Janvier, 2011 (19:56 PM)MILLE FÉLICITATIONS
MILLE FÉLICITATIONS
Leuza
En Janvier, 2011 (12:20 PM)Sammbadd
En Janvier, 2011 (12:31 PM)Yoone
En Janvier, 2011 (13:16 PM)Dou
En Janvier, 2011 (14:47 PM)Participer à la Discussion