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ENTRETIEN AVEC...Dr Alioune Sarr, président du Cng de lutte : «Tyson a fait preuve d’indiscipline caractérisée»

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ENTRETIEN AVEC...Dr Alioune Sarr, président du Cng de lutte : «Tyson a fait preuve d’indiscipline caractérisée»

Bien que l’ayant surpris en pleine consultation, le Dr Alioune Sarr a pu s’aménager une bonne heure pour apporter la réplique qui sied par rapport aux différentes attaques dont sa structure a fait l’objet suite à la suspension de Mohamed Ndao. De Petit Mbaye d’Action 2000 à Tyson, en passant par ses détracteurs, le président du Cng a asséné ses vérités toutes sèches. Avec une mention spéciale à l’enfant de Ndangane qu’il a ramené dans le combat après sa sortie musclée lors de son point de presse.

Président, quelle a été l’ambiance lors de votre réunion hebdomadaire du lundi

(Rire) Mais disons que l’ambiance a été très bonne. Vous savez, il n’y a rien de particulier pour nous, parce qu’à notre niveau il ne s’est passé rien d’exceptionnel.

Il faut cependant noter qu’après la journée de réflexion, il a été décidé au niveau du bureau du Cng de recevoir sectoriellement toutes les différentes composantes de la lutte. Hier (Ndlr : lundi) nous avions à recevoir les lutteurs en activité dont le président est Moustapha Guèye et le secrétaire général, Khadim Gadiaga. Une rencontre qui n’était certainement pas liée à l’affaire dont vous allez surement évoquer. Mais il faut préciser que cette rencontre était prévue, mais malheureusement elle n’a pas pu avoir lieu à deux reprises pour diverses raisons.

Sûrement l’ombre de Tyson a plané au cours de cette rencontre...

Bien sûr que l’ombre de Tyson a plané sur une partie de la réunion. Comprenez aisément que cela est normal parce qu’il fait ou faisait partie de cette association. Il n’y a rien de plus normal quand un de vos membres est dans la tourmente que l’association en parle à la structure dirigeante de la lutte.

A-t-il été question d’une demande de clémence venant de l’Association des lutteurs dont Tyson fait partie ?

Disons qu’on en a discuté, mais comme vous le savez, je ne peux pas donner de réponse parce que ça a été un débat verbal et l’administration ne reconnaît que les écritures.

Entrons maintenant dans le vif du sujet. D’abord concernant la sanction de 3 ans infligée à Tyson, vous avez eu la main trop lourde quand même. C’est en tout cas le sentiment de beaucoup d’observateurs.

Vous permettrez de reprendre le problème autrement. D’abord, nous sommes en place depuis 1994 et depuis que nous sommes-là, les sanctions pécuniaires et administratives sont toujours tombées. J’ai l’impression que les gens n’ont pas été trop attentifs face à ce problème. Dans ce combat, Yawou Diaal a été sanctionné, mais personne n’en parle. Il a été sanctionné après avoir donné un coup de tête interdit et il a été puni selon les règlements. Moustapha Guèye, Bombardier, Yékini, Lac de Guiers, Gris Bordeaux ont été également punis. Je peux dire que rares sont les ténors qui ont échappé. Pourquoi les gens veulent se polariser sur un fait extrêmement grave. Les règlements sont clairs. On ne s’autoproclame pas dans la vie et je ne parle même pas de la lutte. On va vers une élection présidentielle ou législative, pourquoi l’actuel président de la République ne s’autoproclame pas vainqueur en disant que je suis Président, je continue ? Nous sommes dans un pays de démocratie qui obéit à des règles. Il faut que les différents acteurs respectent les règles du jeu. Et ceux qui ne les respectent pas, il y a des règlements et des lois pour punir les fautifs. La chose me paraît tellement banale que je ne comprends pas ce que les gens veulent dire en parlant de sanctions sévères. La faute est sanctionnée à la hauteur de sa gravité et nous la faisons sans états d’âme. Dans cette affaire, le Cng n’a rien à se reprocher.

La lourdeur de la sanction n’est-elle pas liée à la présence au stade des autorités gouvernementales, dont le Premier ministre ?

Je pense que c’est un faux débat pour qui me connaît ou qui connaît les membres du Cng. Jamais nous ne serons victimes de cette fébrilité. On est resté très lucide et Tyson, en partant, savait ce qu’il avait fait. Parce que c’est un garçon très intelligent qui a lu et exploité les textes du Cng. Il a aussi des conseillers et il sait ce qu’il a fait, et il savait qu’il allait être sanctionné. La sanction a été donc prise en toute sérénité par le Bureau du Cng de lutte.

Oui mais on n’a pas compris toute cette précipitation.

Ceux qui pensent qu’on a sanctionné dans la précipitation se trompent à nouveau. Depuis 1994, nous avons toujours fonctionné ainsi en ce qui concerne les fautes graves. Ce que Tyson a fait, c’est ce que nous appelons chez nous les flagrants délits. Quand Bombardier a donné un coup de poing à Yékini hors de l’enceinte, il a été puni dès le lendemain. C’est la même chose pour le cas de Tyson. Il n’y a pas eu de précipitations parce qu’il n’y a pas d’enquête à faire. Qu’est-ce que les gens veulent ? L’arbitre, devant tous les spectateurs du monde, demande à un lutteur de revenir reprendre le combat, il décide avec lucidité, de son côté, de partir. Et on nous demande de l’appeler pour lui demander pourquoi il est parti. Soyons sérieux.

Mais pourquoi vous ne l’avez pas auditionné avant de la sanctionner ?

Cette audition n’a pas de sens. Il a commis une faute qui a été punie par les règles. On n’a pas besoin de lui demander pourquoi il a fait la faute. (Très courroucé). C’est du visible et ce n’est pas un problème qui l’oppose à quelqu’un d’autre. C’est un problème qui l’oppose au règlement. Quand Bombardier et Gris Bordeaux ont donné des coups à leurs adversaires, ils ont été punis sans être entendus. Il ne faut pas que certains partisans amène le débat là il où il n’a pas sa raison d’être. Tyson a fait preuve d’indiscipline caractérisée dans un milieu qui a ses règles. Et nous l’avons puni en fonction de la gravité de sa faute. Nous ne sommes pas sortis des règles pour le sanctionner.

Mais au juste, vous avez sanctionné le lutteur ou l’homme Tyson ?

Nous avons sanctionné le sportif. Quand un lutteur comme Yawou Diaal a donné un coup de tête, on a pris 50% de son reliquat. Pourquoi les gens s’excitent tout simplement parce que c’est Tyson ? On parle des millions qu’on lui aurait retenus. Mais si ces millions, pour lui, sont importants, mais les petits 1000 F qu’on a pris au petit lutteur sont aussi importants. Nous ne sanctionnons pas à la tête du client. Nous sanctionnons par rapport à la faute et par rapport à ce que le règlement nous permet de faire.

En tous cas, il ne vous a pas raté lors de son point de presse où il a tiré à boulets rouges sur votre structure.

J’avoue qu’au moment où il faisait sa conférence de presse, moi, médecin, j’étais en train de consulter. Je n’ai pas beaucoup suivi. Mais j’ai pu constater à travers ses interventions à la télévision, quelques passages pleins de contradictions. Mais je ne polémiquerai jamais avec mes enfants, avec des acteurs de la lutte. Je pense que le jour ou ce garçon sera en face de moi, il aura un autre comportement. Parce que nous avons cheminé ensemble pendant un certain temps, et à tous les niveaux du milieu de la lutte. Nous avons eu à échanger. Je pense qu’il me connaît, je le connaît. Nous échangerons en nous regardant les yeux dans les yeux. Comme on me l’a appris et comme mon pére me le disait : quand il faut parler, il faut pouvoir regarder les gens dans les yeux et dire calmement mais poliment, ce que l’on pense.

Toujours au cours de ce point de presse, il a brandi, entre autres arguments, le coup de sifflet de l’arbitre.

Je suis surpris que les gens s’accrochent sur ce point. Le règlement, il est clair : on dit qu’il y a chute si le lutteur tombe sur les fesses, s’il tombe sur son côté droit ou gauche, sur le dos, sur le ventre ou sur la tête. Ce qui est sûr, il y a tombée sur la tête des deux lutteurs. Le débat est de savoir qu’elle est la tête qui a touché le sol la première. Je crois que le problème est là. Le règlement actuel de la lutte dit que quand il y a chute, l’arbitre doit s’approcher de ses juges et ensemble, une majorité doit se dégager. Il n’y a pas de voix prépondérante. Souvent, ceux qui parlent le plus en savent le moins. Il y a beaucoup de personnes qui ne connaissent pas les règles qui régissent la lutte. Quand l’arbitre est allé vers ses deux assistants, il fallait qu’il ait parmi les trois, deux qui tirent dans la même direction pour donner un résultat. Dans le rapport que nous avons reçu, un des arbitres a vu la tête de Tyson au sol en premier, l’autre a vu la tête de Bombardier et le troisième a dit que «moi je ne suis pas en mesure de dire qu’elle est la tête qui est tombée la première». Et devant ce doute, l’arbitre central a demandé qu’on reprenne le combat. Ce que Tyson a refusé. Et il a été puni. C’est normal que l’arbitre siffle, parce que les têtes ont touché le sol. Que l’arbitre ait sifflé, il n’y a rien de plus normal et c’est l’occasion pour moi de féliciter ce trio arbitral qui, avec beaucoup de lucidité et de courage, a appliqué le règlement à la lettre. Et imaginez qu’avec la télévision et les différentes prises de vue, les gens sont restés sur leur faim. A plus forte raison une action aussi rapide a juger en une fraction de seconde. Je pense qu’on a rien à dire aux arbitres. Il ne faut pas chercher des arguments, il faut s’assumer. Tyson devait se dire : je suis parti, je m’assume, je sais ce que j’ai fait, j’ai eu ma punition. C’est vrai que chacun apprécie en fonction du camp ou il se trouve (d’un ton ferme). Mais nous, nous n’avons pas de camp.

Tyson n’a pas aussi compris le fait de n’avoir pas reçu la notification de suspension ?

La sanction a eu lieu le lundi, le mardi on a payé les reliquats, la correspondance a été faite le mercredi et son manager l’a reçue et nous a déchargé le document jeudi matin. Et la conférence de presse a eu lieu jeudi après-midi. Qu’est-ce qui s’est passé ? Quel type de communication, quel type de rapport entre le manager et le lutteur ? Je ne vis pas la vie de l’écurie. Mais ce dont je suis certain, 5 heures ou 6 heures avant la conférence de presse, la notification de sa sanction était entre les mains de son manager.

Il n’y a pas eu que la sanction administrative, vous avez aussi eu la main lourde en lui retirant 75% de son reliquat. Mais au juste, ou va tout cet argent ?

Je disais à un de vos confrères : nous sommes là depuis mars 94, quand il n’y avait pas du tout d’argent dans les caisses du Cng, les gens ne se sont jamais posés des questions pour savoir comment ces gens du Comité, qui n’ont aucune subvention, font pour faire fonctionner la lutte. Cela ne semblait intéresser personne.

Maintenant une fois qu’on parle de 15 millions, on pense que c’est la mer à boire. Ici au Cng, par la grâce de Dieu, on a notre métier. 90% du Comité ont le Bac plus 5. Il faut que l’on soit sérieux. La sanction pécunière, si on l’a instauré, c’est parce qu’on sait que c’est ce qui permet de mieux tenir et c’est assez dissuasif. Il faut que les Sénégalais acceptent d’être honnêtes et loyaux vis-à-vis des engagements pris, surtout quand on se prend comme modèle le style américain. Vous voyez aux Etats-Unis, même si le président de la République fait une faute, les gens n’hésiteraient pas à lui mettre les menottes en public, dans la rue. La vie est un jeu et tout jeu a des règles et il faut que les gens respectent ces règles.

Pour revenir à votre question : qu’est-ce qu’on fait de l’argent ? Nous avons plusieurs formes de lutte à gérer. La lutte olympique, la lutte traditionnelle etc. Nous avons aussi un fonctionnement. Il faut savoir que nous n’avons jamais eu une subvention depuis mars 94. Depuis quelques années, il y a un plan de relance, mais qui n’a de nom que sur le papier. C’est une procédure administrative. Vous dites : j’ai besoin de deux tapis, vous évaluez, vous remettez à l’autorité qui choisit l’entreprise a travers ses services compétents et on nous livre un certain nombre de matériels. On a reçu une fois 5 millions en 94 et, en fait, c’était pour organiser les premiers championnats d’Afrique de lutte traditionnelle qui, malheureusement, n’ont pas eu lieu. Mais depuis cette date, aucune subvention. Les gens ne se sont jamais posé la question : comment on fait pour fonctionner ? Heureusement qu’avec l’arrivée des sponsors et de certains promoteurs qui nous appuient, nous ne sommes plus aussi malheureux. En fin de saison maintenant, on n’a pas les caisses vides, on n’a pas à aller chercher de quoi payer nos dettes. Et maintenant que la lutte draine beaucoup d’argent, les gens commencent à être regardant et souvent on juge en fonction de son propre caractère. Ceux qui pensent que les membres du Cng vivent de la lutte se trompent lourdement. Nous ne vivons pas de la lutte ; au contraire, nous faisons en sorte que la lutte vive.

Il faudra quand même remercier Tyson, car il a décidé de vous offrir les 5 millions restants ?

(Rire) J’attends qu’il me le formalise, mais jusqu’à preuve du contraire, c’est son argent. Vous savez que d’habitude c’est le manager qui vient chercher l’argent. Nous nous donnons un délai, mais je pense qu’il viendra chercher ses sous. Maintenant s’il signe et persiste par écrit qu’il les offre au Cng, nous allons les offrir aux différentes écoles de lutte pour former des jeunes. Et là, il aura continué à participer à la vie de l’arène.

Président, concrètement, quelle est la voie la plus indiquée pour Tyson s’il veut revenir dans l’arène ?

Vous savez, quand il y a une faute, il faut d’abord la reconnaître, l’accepter et la juger. Si vous pensez que la sanction est trop lourde à votre niveau, il faut envoyer une correspondance motivée, ce qui permettrait au Comité d’étudier la demande. C’est une démarche qui est souvent utilisée par les fautifs. Du temps du ministre Ousmane Paye, si je ne me trompe, c’était Mor Fadam qui a été sanctionné et qui représentait à ce moment beaucoup dans l’arène. Nous avons eu une journée de réflexion au cours de laquelle une demande de grâce a été posée par l’ensemble des composantes de la lutte. La grace a été acceptée.

Plus près de nous, quand Bombardier a reconnu son erreur face à Yékini, les sanctions ont été revues à la baisse. Tyson ne peut pas faire une exception par rapport à tout cela, dans un sens ni dans l’autre. C’est un sportif et nous, nous sommes des éducateurs et nous nous voulons comme tels. Donc il n’y a rien de particulier, rien d’excessif à notre niveau.

Qu’en est-il d’une possibilité d’appel évoquée par certains ?

Dans les flagrants délits, il n’y a pas d’appel parce que rien ne peut justifier son geste, rien du tout. Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas entendu toute sa conférence de presse. Mais je l’ai entendu dire qu’il est parti pour éviter que le sang ne coule. Mais je pense que le sang avait plus de chance de couler parce qu’il est parti. Heureusement qu’aujourd’hui l’arène a été sécurisée. Il y avait assez de service d’ordre. Imaginez un seul instant que le public descende, imaginez un seul instant, au moment où son véhicule quittait le stade en trombe, que quelqu’un soit heurté par le véhicule. Je pense qu’il n’a pas mesuré la gravité de son geste au moment où il partait. Et que le connaissant personnellement, assez fier, assez honnête vis-à-vis de lui, j’ai l’intime conviction que, là où il est, il est en train de regretter son geste.

Il n’y a pas que Tyson qui a tiré sur le Cng. Petit Mbaye d’Action 2000 ne vous a pas raté en déplorant l’absence d’un de vos membres lors du point de presse de Bombardier et en parlant du «Cng dépassé par les événements».

Par rapport à notre absence à la conférence de presse, on n’avait aucune obligation d’y être. C’est moi qui lui ai suggéré cela quand il est venu négocier. Des négociations d’ailleurs où il y a de fausses déclarations de cachets, au départ, que le Cng a refusé d’enterriner. Si on était dépassé, peut-être qu’on aurait fermé les yeux (rire). Mieux, je pense que ce garçon serait très mal à l’aise de se mettre devant moi, de me regarder dans les yeux et de répéter ce qu’il a dit devant le petit écran. Il sait, je sais, et il sait très bien que le Comité n’est pas dépassé. Maintenant, je n’en dirai pas plus. Mais comme je l’ai dit, il sait, je sais. Et il sait qu’un homme dépassé ne se comporte jamais comme je me suis toujours comporté avec lui et sa structure.

Mais dans tout ça, est-ce que des médiateurs se sont approchés du Cng pour trouver une solution par rapport à cette suspension de Tyson ?

Très sincèrement, en dehors de l’association des lutteurs en activité, je n’ai eu contact avec personne. Bien sûr, on entend à travers les médias certaines déclarations, mais une démarche formalisée administrative, non aucune. Les gens sont pressés, la grâce ne se fait pas au lendemain d’une sanction. Donnons au temps le temps (rire).

Président, sur le plan personnel, comment vous vivez cette situation ? Toutes ces attaques, toutes ces piques ? Vous n’avez pas envie de tout laisser et partir ?

Vous savez, par déformation professionnelle, nous sommes tenus d’être pondéré, d’avoir un sens de la mesure, de rester très froid face aux événements. Je suis médecin, j’ai une expérience de plus de 30 ans, nous ne sommes pas emportés par les événements. Et déjà lundi, en introduction à notre réunion, c’était le mot. Il s’est passé une chose extrêmement grave, mais il faudra très froidement, très lucidement en tirer toutes les conséquences sans excès. Personnellement, vous savez, quand Ousmane Paye me confiait les rênes de la lutte sénégalaise, je lui ai dit que je ne restais que deux ans. Les événements démontrant autre chose. Et comme disait quelqu’un : «Ils sont restés trop longtemps, ils doivent partir.» Vous savez, 5 ministres sont passés, ils nous ont fait confiance. Si encore c’était le même ministre qui était là et qui nous fait confiance, si c’était le même régime qui était là et qui nous fait confiance, on pourrait peut-être nous identifier à un groupe. Mais je pense que si nous sommes encore là, c’est parce que les gens pensent que nous avons notre raison d’être. C’est à eux de décider. Rassurez-vous si c’était une décision personnelle ou une décision du groupe, beaucoup de membres du Cng auraient déjà rendu le tablier. Mais le Sénégal est le notre, nous sommes en train de faire un certain travail qui, il faut avoir le courage de le dire, est globalement accepté de façon très positive par la population sénégalaise. Avons-nous le droit de baisser les bras dans ces conditions parce que tout simplement certaines personnes, qui n’ont pas l’habitude de nager en eaux claires, veulent nous faire partir pour pouvoir ramener la lutte à un certain niveau inférieur ? Je pense que ne serait-ce que par patriotisme, on ne devrait pas l’accepter. Maintenant, si les autorités décident de nous faire partir nous n’avons aucun état d’ame, nous partirons comme nous étions venus et la lutte continuera à vivre. Vous savez, dans la vie, personne n’est indispensable. La lutte ce n’est pas seulement l’affaire du Cng, c’est l’affaire de toutes les composantes ou chacune a apporté sa pierre à la situation actuelle.



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