CRISE DU FOOTBALL : Malick Gackou crache ses vérités

MARKETING ET SPONSORING

«Depuis que Massata Diack a quitté, rien ne marche dans le marketing et le sponsoring du football sénégalais. Il faudra tout faire pour que Massata Diack et Pamodzi reviennent reprendre en charge le développement du sponsoring et du marketing de la Fédération sénégalaise de football. Sans lui, il sera difficile de réorganiser le marketing et le sponsoring pour régler de manière définitive et durable les problèmes du football sénégalais.

Je n’ai jamais été d’accord pour la rupture du contrat entre Massata Diack et la Fsf. Tout comme je n’ai jamais partagé les contours du contrat entre la Fédération et Promo Consulting qui a été signé pendant que j’étais en Europe. Le contrat a été signé et appliqué, je ne vais pas revenir dans le fond de ce contrat bien qu’il y a beaucoup de chose à dire. C’est une position que j’ai toujours défendue. Seulement, je ne suis pas un homme qui parle à l’emporte-pièce, mais tous ceux qui sont proches de ce dossier savent que mon point de vue a toujours été que Massata Diack ne doit pas quitter la Fédération.»

LA COLLABORATION AVEC PROMO CONSULTING

«Je suis un homme d’entité, de consensus et de concertation. Dès lors que la Fédération avait accepté d’établir un contrat avec Promo Consulting, j’étais obligé de travailler avec cette structure. Mais au regard de tout ce que je constate, pour le développement du football et les enjeux énormes que cela nécessite, la crédibilité, la cohérence et la constance qui sied ne peuvent être trouvés qu’avec Massata Diack.»

CNF - PROMO CONSULTING ?

«Je suis tout à fait d’accord avec le Cnf. Pour moi, c’est un contrat qui doit être dépassé.»

CANDIDAT A LA PRESIDENCE DE LA FUTURE FEDE

«Ce n’est pas la présidence de la Fédération qui est plus importante, mais la mise en place d’une équipe dynamique composée de gens issus du milieu du football. Et puis, faire en sorte que cette équipe soit une équipe de cohésion et de rupture pour porter les vecteurs du développement sportif. Si je dois être candidat, cela dépendra exclusivement de la volonté de la majorité des clubs à me porter à la tête de la Fédération. Autrement, je ne me vois pas dans le rôle sans le soutien décisif et l’engagement d’une équipe capable de prendre en charge les préoccupations pour le développement du foot national en parfaite concertation avec l’Etat du Sénégal et les principaux acteurs du football. Mais à l’heure actuelle, je ne peux pas dire que je suis candidat. Le plus important, c’est la confiance du milieu sportif. En tant que sportif partisan du fair-play, j’attendrais les signaux. S’ils sont tels que je suis capable de plonger pour apporter ma contribution pour le développement du football, je serais bien évidemment prêt à le faire.»

LE RETOUR DES BANNIS ?

«Je n’ai jamais été banni nulle part et je ne le serai jamais. Je vis honnêtement à la sueur de mon travail. Je suis un homme sain avec un esprit sain dans un corps sain. Le sport ne requiert que cela pour aller vers la conquête. Je suis un homme de constance et de conviction. Je suis suffisamment motivé dans tous les actes de ma vie que je pose pour le développement du sport de manière générale. Je crois très honnêtement que je suis à même de pouvoir apporter quelque chose pour le développement du football. Que ce soit à la Fédération ou en dehors. J’ai toujours su assumer, avec bonheur pour la population de Guédiawaye, les charges de Gfc. J’ai investi beaucoup d’argent avec la mairie de Guédiawaye pour faire de Gfc un club de référence. Hier comme demain, je suis prêt à continuer cet engagement.»

LE BILAN DU CNF ?

«Le Cnf a fait un bon travail à la hauteur du temps qui l’était imparti. Il était difficile de réaliser toutes les ambitions du football sénégalais en un an. Il y a des domaines dans lesquels le Cnf a réussi et d’autres, sans nul doute, dans lesquels il ne peut pas réussir. C’est ça le sport. Nous sommes des sportifs et notre jugement doit être un jugement sportif. Donc, un jugement nécessairement positif. Nous sommes dans le bénévolat. Quand des gens s’engagent pour la cause nationale, nous ne pouvons pas les vouer aux gémonies. Le Cnf est à encourager. Le président Diagna Ndiaye et son équipe ont fait un travail de qualité. Ils ont fait un pas de plus pour renforcer et valoriser le développement du football national. Maintenant, il faudra continuer à travailler et faire en sorte que les jalons posés par les autres équipes (parce que le football a toujours été porté par des gens de valeur, El Hadji Malick Sy, Mbaye Ndoye et aujourd’hui le Cnf) soient renforcés. Il faudra renforcer tout cela sur la base d’une synthèse globale qui devrait permettre de poser de nouvelles dynamiques. Et ensemble, unifier la famille et harmoniser nos positions, renforcer la concertation et l’unité des dirigeants autour du football. Personne ne pourra se mettre devant le Sénégal si nous arrivons à nous unir.»

LA BANLIEUE ET LE PROFESSIONNALISME

«Elle s’engage bien dans le professionnalisme. L’As Pikine et le Gfc font de bons résultats. Notre ambition, c’est de construire une grande équipe de la banlieue. Aller vers l’unité de toutes les forces de la banlieue autour des dynamiques de la Ligue professionnelle. On a bien commencé. Nous allons aussi tirer les autres équipes de la banlieue, As Thiaroye, Modène de Mbao, l’Avenir de Thiaroye. Notre ambition est de faire en sorte que, dans la banlieue dakaroise, on ait un grand club de football. Les jeunes de la banlieue ne vivent que du sport.»

LA QUESTION DU FUTUR ENTRAINEUR

«Mon avis sera celui de la future Fédération sénégalaise de football. Je pense qu’il faudra rapidement mettre en place une Fédération autonome qui va travailler au service du développement du football. Cette Fédération, en relation avec la Direction technique nationale, devrait s’atteler à définir un cahier de charges sur la base des ambitions que nous nourrissons pour le football de demain. Mais, si le Sénégal veut avoir un entraîneur maintenant, c’est le Cnf qui est habilité à le faire. Il fait office de Fédération. Mais, je pense que, dès lors que nous sommes engagés à mettre en place une Fédération dans deux mois, il n’y a pas de nécessité à se précipiter. Il faut aller vers une Fédération et donner à celle-ci toutes les prérogatives et éviter que, demain, elle ne remette en cause des décisions qui sont prises actuellement.»

CE QUE LE MONDE SPORTIF PEUT ATTENDRE DU CONSEIL REGION

«Le Conseil régional a une mission spécifique en ce qui concerne le développement sportif. Dans le programme que nous avons établi et présenté aux élections, il est prévu un Centre de développement sportif polyvalent qui doit nous permettre de contribuer massivement à la mise en place d’infrastructures viables sur toute l’étendue de la région de Dakar. Le stade Iba Mar Diop est géré par le Conseil régional de Dakar, nous allons le valoriser. Nous voulons aussi, à travers notre participation de qualité au développement du sport dans la région, faire en sorte que le Conseil régional puisse apporter son soutien, son appuie aux collectivités locales de base en influant sur le développement de base à Pikine, Guédiawaye et Rufisque. Dans les trois prochaines années, nous voulons, de manière significative, influer sur le développement des infrastructures et le renforcement des qualités de compétence des acteurs du sport dans la région de Dakar. Mais également, dans un avenir plus ou moins long, construire un stade régional à Dakar. Nous allons le faire en relation avec l’Etat, mais également avec toutes les collectivités locales.»

LE STADE ASSANE DIOUF