13 mars 1986 au Caire, 31 janvier 2008 à Kumasi. Vingt-deux ans après la désillusion vécue lors de la 15 ème édition du tournoi final de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football partie sur les chapeaux de roue, avec une victoire (1-0) sur les « Pharaons » d’Egypte, les « Lions » du Sénégal calent au premier tour. Il a donc fallu attendre, presque l’espace d’une génération, pour voir le Sénégal sortir d’un tournoi final majeur au terme des rencontres de son groupe. Le bilan de cette sélection qui quitte le Ghana sous les sifflets est d’une pauvreté affligeante : aucune victoire, deux points en trois matches, six buts encaissés, quatre réalisations à son actif. Un record qu’il sera difficile d’égaler. Pourtant, les « Lions » avaient, à l’entame de la compétition des atouts. Pas pour espérer disputer une finale, remporter le trophée, mais bien pour accéder au moins en quarts de finale en se retrouvant dans un groupe parfaitement jouable. Ils ont été mal exploités. Les erreurs de casting et de coaching qui se sont multipliées, les fautes individuelles ne pouvaient que conduire tout droit à l’échec
Le miracle espéré hier, par ceux qui continuaient encore à y croire ne s’est pas produit. Les « Aigles de Carthage » et les « Gazelles noires » d’Angola, dompteurs des « Lions » du Sénégal continuent leur chemin. Au plan technico - tactique, Lamine Ndiaye, l’intérimaire a tenté de jouer à fond la carte de l’offensive en changeant le dispositif. Cela n’a pas marché. Il a manqué, en première mi-temps notamment un créateur capable de conduire le jeu et de donner une cohérence à son expression. L’apport des latéraux, Lamine Diatta, le capitaine et Ibrahima Faye dans l’amorce des attaques à partir des couloirs, était faible. Entré en cours de match, Babacar Guèye très déterminé, il est vrai, s’est essayé à la manœuvre, sans réussir à donner de bons ballons. Le collectif sud africain s’est par contre mis en évidence avec beaucoup de variétés dans les approches, à partir des extérieurs et des décalages dans l’axe.
La fin de parcours d’hier est sans doute le chant de cygne d’une génération de footballeurs. Une seule finale, une demi-finale en cinq participations, c’est bien peu. Quel gâchis ! La déception est grande de voir que le retour d’investissement attendu a été manqué. Les éliminatoires combinées de la Coupe d’Afrique des nations (Can) pour la 27 eme édition prévue en Angola et de la Coupe du monde 2010 en Afrique du sud pointent. Un autre match doit commencer aussi, sans tarder. C’est celui de l’évaluation (tirer toutes les leçons , prendre les sanctions prises), des ruptures avec la gestion des campagnes et de l’ouverture de nouveaux chantiers. Quel projet sur le moyen et le long terme ? Avec quelques hommes et selon quels rythmes ? Nous ne pouvons pas réinventer la roue. L’exhorte pour un retour gagnant à la compétition ne peut tenir lieu de programme. Il urge de le traduire dans les faits et de ne pas se satisfaire de multiplier les proclamations.
0 Commentaires
Participer à la Discussion