Les passagers du vol SA 203 de la Compagnie aérienne sud africaine South African Airways (Saa) à destination de New York via Dakar, ont eu la peur de leur vie, après frôlé de justesse la mort hier, au petit matin, dans les environs de la capitale sénégalaise. L’aéronef qui les transportait, a survolé « une zone d’extrême turbulence » et n’eût été le sang froid et la maîtrise du pilote qui a fait preuve de doigté, on en serait aujourd’hui à la recherche de la boîte noire et à compter les victimes. Heureusement…
Le ciel serait-il devenu de moins en moins sûr pour les aéronefs et leurs passagers ? La question est posé au moment où l’on ne compte pluis le nombre d’accidents d’avions dans le continent. Et cela tous les ans. Au moment où l’avion dont la sûreté et la fiabilité technique ne fait plus de doute, voilà qu’en Afrique, quelques négligences risquent souvent de mettre en périls la vie de milliers de gens qui passent par les aéroports pour aller d’unpays à l’autre. Hier encore, le crash a sans douté été évité de justesse. Et quelques semaines seulement après le crash du côté du côté de Douala, d’un avion de la Compagnie Kenya Airways.
L’appareil du vol SA203 de la South African Airways (SAA), à destination de New York, via Dakar, au Sénégal, a traversé, hier lundi, une zone « d’extrême turbulence pendant 30 minutes », provoquant « un état de choc, des contusions et des cas de coupures chez environ 15 passagers et trois membres d’équipage, avant son atterrissage dans la capitale sénégalaise », a révélé la compagnie aérienne sud-africaine. Vanté comme étant le moyen de locomotion le plus sûr devant l’automobile et l’autorail, le secteur de l’aéronautique civile, malgré le dispostif de sécurité qui a beaucoup évolué ces dernières décennies dans l’ouest du continent, connaît une série de perturbations.
Et la sécurité de la navigation aérienne se pose et s’impose. En effet, si ce n’est les preneurs d’otages qui sont sur la sellette ailleurs dans le monde, ici, ce sont les aléas du climat ou la vétusté des appareils qui reste le grand problème. Avec un trait commun : des accidents fréquents dans toute l’Afrique centrale surtout au Congo et dans le vaste territoire angolais. Tout cela avec son cortège de morts, de rares survivants mutilés à vie.
DES PASSAGERS D’UN VOL DE LA SAA EN ETAT DE CHOC A DAKAR
Le même communiqué nous informe que « Les voyants de ceinture de sécurité se sont allumés à temps et le personnel de cabine a effectué une dernière ronde de contrôle avant que l’appareil amorce sa descente sur Dakar. Le pilote a géré la situation avec compétence et l’appareil s’est posé sans encombres à Dakar à 04h31, heure d’Afrique du Sud ». La South African Airways a estimé aussi que « l’inspection du vol SA203 a été effectuée dans les limites de la conception de l’appareil « l’inspection du vol SA203 ». De ce fait, compte tenu « des strictes normes de sécurité appliquées rigoureusement, l’appareil fait l’objet d’une inspection après chaque évènement inhabituel ». Ainsi, « l’appareil va retourner à Johannesburg dans le cadre des opérations normales prévues et les passagers du vol SA203 continuant sur New York verront leur voyage retardé de quelques heures », a conclu le communiqué.
La question devrait nul doute être évoquée les 27 et 28 juin prochains à l’occasion de la 9ième Réunion des gestionnaires d’aéroports d’Afrique de l’Ouest et du Centre, organisée par l’Administration des Activités Aéronautiques nationales du Sénégal (Aanacs). Cette rencontre devrait enregistrer la participation des sociétés privées de gestion des aéroports africains et des structures similaires relevant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna).
0 Commentaires
Participer à la Discussion