L’image de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar a radicalement changé 50 ans après sa création, ce qui doit amener l’institution à réfléchir sur elle-même et sur ses rapports avec la société, a soutenu ce vendedi 5 mars à Dakar, le journaliste Mamadou Sy Albert.
Auteur d’un livre intitulé « Ucad cinquante ans après…Les mutations profondes de la communauté universitaire», le journaliste a soutenu, au cours de la cérémonie de présentation de son ouvrage, que l’image de l’Ucad a connu un changement radical. Cela fait que l’institution universitaire a été selon lui transformée en une jungle où la violence, les intérêts des groupes et des corporations dictent leurs lois.
Sur cette base, Sy Albert a dit que son livre se veut une contribution destinée à mieux comprendre les grandes tendances de l’évolution de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), depuis sa création en 1959 à nos jours.
«Ma préoccupation majeure à travers ce livre est de poser les problèmes fondamentaux, de questionner certaines pratiques nocives mais aussi également d’ouvrir la réflexion sur les enjeux de l’enseignement supérieur et l’éducation de notre pays», a dit M. Sy, par ailleurs directeur de la rédaction du magazine universitaire «Interface».
Malgré tout et en dépit de la crise « multidimensionnelle » caractérisant le fonctionnement actuel de l’UCAD, elle peut et doit relever les défis et réfléchir sur elle-même, sur ses rapports avec la société, pour faire en sorte que l’enseignement supérieur soit la priorité du système éducatif sénégalais et un modèle de développement. Pour cela « les ressources humaines existent’’, selon lui. «La volonté est là. L’ambition et la confiance en nous-mêmes constituent des leviers indispensables pour faire de l’enseignement supérieur, le levier essentiel d’une Université d’excellence’’ de nature à favoriser «la libération culturelle» du peuple sénégalais et des Africains en général.
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