Les habitants de Diogo veulent que leur localité soit érigée en commune. Ils déclarent avoir marre de marcher 40 km pour avoir un extrait de naissance ou un certificat de mariage. Serigne Mbaye, Coordonnateur de Sunu Commune, s’explique au micro de Rfm : «L’érection de Diogo en commune est une nécessité. Il est rare de voir à travers le pays deux chefs-lieux de commune, Mboro et Darou Khoudouss, être séparés de moins de 2 km, pendant que des populations situées à l’autre extrémité parcourent 40 km pour avoir un certificat de résidence, un extrait de naissance ou de mariage.»
Aussi, les manifestants ont justifié leur raison de marcher par le fait que Diogo est le poumon économique de la commune de Darou Khoudouss. «Paradoxalement, la zone de Diogo, par ses ressources halieutiques et minières, reste sans doute le poumon économique de la commune de Darou Khoudouss, qui est en train d’exploiter le troisième gisement mondial de zircon. Et d’autres sociétés minières dont les phosphates de Ngouy Wade auxquelles Diogo peine à jouir d’un retour de ces retombées», fustige le coordonnateur de Sunu Commune.
Ainsi, toutes les forces vives dont les adultes et les jeunes étaient de la partie pour revendiquer l’érection de Diogo en commune.
8 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2018 (18:19 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (18:24 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (20:01 PM)Serigne Mbaye
En Décembre, 2018 (21:15 PM)Mémorandum de la marche
Sounou commune, le collectif qui a pour objectif l’érection de la zone de Diogo en commune, après avoir saisi 34 chefs de villages de la zone qui ont soutenu le projet et avec la bénédiction des chefs religieux: Serigne Moustahine MBACKE, Serigne Ibrahima Sowrou FALL et Serigne Modou Mbène DIOUF a mobilisé aujourd’hui la population de la zone dans toutes ses composantes pour adresser un message fort aux autorités étatiques pour leur rappeler les maux et les fléaux qui gangrènent la zone de Diogo. A l’heure où nous parlons, il est inutile de vous étaler la liste de nos problèmes car ils sont au su et au vu de tout le monde, visibles dans tous les secteurs. Ainsi, nous pensons foncièrement que la seule solution à ces problèmes reste un nouveau découpage au cours duquel la zone de Diogo sera érigée en commune de plein exercice, souhait ardemment exprimé par les populations de par leur forte mobilisation de ce matin.
En effet, l’érection de Diogo en commune est une nécessité pour les raisons suivantes :
1. Il est rare de voir à travers le pays deux chefs-lieux de commune (Mboro et Darou Khoudoss) être séparés de moins de 2 kilomètres pendant que des populations situées dans l’autre extrémité de la commune parcourent presque 40 kilomètres pour se procurer un certificat de résidence ou un extrait de naissance : nous pensons que c’est une erreur de découpage sur l’emplacement du chef-lieu et cela mérite rectification pour alléger la souffrance de ces citoyens.
2. Paradoxalement la zone de Diogo, par ses nombreuses ressources agricoles, minières et halieutiques, reste sans conteste le poumon économique de la commune de Darou Khoudoss, cependant elle peine à jouir en retour de ces retombées.
3. La zone de Diogo a marre de la dépendance et de l’exploitation dont elle est victime, alors qu’elle peut intégralement se prendre en charge. En effet, nous refusons d’abriter de grandes entreprises telles que GCO qui est en train d’exploiter le troisième gisement mondial de zircon et tant d’autres sociétés d’exploitation de mines dont les phosphates de Ngouye Wade sans que cela ne soit ressenti sur le plan économique et social notamment dans le cadre de l’emploi local jugé très insuffisant par rapport aux attentes.
4. Le maraichage, principale activité économique de la zone est aujourd’hui plus que jamais menacée et la population est peinée de voir ses terres spoliées, bradées à des compagnies étrangères. Ce qui anéantit les niayes et traduit la quasi-totalité des jeunes de la localité au chômage, les pousse à la pauvreté où à l’émigration clandestine. Les spéculations foncières sont devenues récurrentes dans la zone et constituent une sérieuse menace à la cohésion et à la quiétude des populations d’où la nécessité d’avoir l’élu local en permanence et plus proche de la population.
5. La zone de Diogo polarise plus 50 villages sans compter les hameaux, en outre le taux démographique ne cesse de monter en crescendo, les chiffres sortant des urnes peuvent le confirmer et il faut signaler que ces statistiques ne reflètent pas la réalité en raison du taux de boycott très élevé. Aujourd’hui, ce boycott s’explique surtout par les problèmes ponctuels auxquels aucune solution n’est trouvée : la quantité et la qualité de l’eau impropre à la consommation, l’accès de tous les villages à l’électricité, le désenclavement de Diogo/Mer qui s’étend sur une distance de 7 Km, l’installation d’un centre de groupage des produits agricoles pour ne citer que ceux-là.
6. Diogo veut être le décideur et non celui pour qui on décide de son destin ; nous voulons gérer nos propres ressources parce qu’il y a une ressource humaine compétente qui comprend parfaitement les priorités de sa population.
7. Ce que veut et exige la population c’est que la zone Diogo soit érigé en commune de plein exercice. Monsieur le président de la République, la zone de Diogo est sortie de son long sommeil dogmatique : l’érection de la zone de Diogo en commune est une demande sociale pour l’émergence et l’épanouissement des populations.
Mesdames messieurs les journalistes, chère assistance, chers compatriotes, par ma voix Sounou Commune vous témoigne sa profonde gratitude pour avoir rendu possible la tenue de cette marche pacifique.
Merci de votre aimable attention!
Fait à Diogo le 01 décembre 2018
Le coordonnateur :
Serigne MBAYE
Mame Ibrahima Fall
En Décembre, 2018 (21:35 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (21:35 PM)Ndeye Ami Ndiaye
En Décembre, 2018 (21:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (21:38 PM)merci
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