Monsieur Serigne Mbacké Ndiaye, vous êtes ministre conseiller, porte-parole du président de la République Me Abdoulaye Wade. D’abord, qu’est-ce qui se cache derrière l’homme ?
Je ne sais vraiment pas ce qui se cache derrière moi. Il est très difficile de parler de soi-même. Toutefois, je me définis comme un homme très proche de sa famille, car pour moi, c’est le plus important. Un homme qui est toujours dans son milieu naturel avec ses collaborateurs, ses amis, des Sénégalais. Quelqu’un qui essaye de donner le maximum de lui-même à chaque fois qu’une mission lui est confiée. J’essaye autant que possible également d’être loyal. Pour moi, la loyauté, c’est la meilleure des qualités. Une qualité exceptionnelle. Pour le reste, c’est la foi en Dieu parce que nous pouvons occuper des postes, des stations par la volonté divine, même s’il y a toujours derrière la main d’un être humain qui exécute. Et en regardant notre parcours, notre passé, notre vécu et certains événements que nous avons eu à traverser dans la vie, même dans la vie conjugale, nous nous rendons compte que derrière ce qui semble être une action de l’homme, derrière ce qui semble être le résultat obtenu par quelqu’un après un travail, il y a cette volonté. Donc il est important d’avoir cette foi en Dieu. J’essaie donc d’être moi-même, c’est-à-dire un bon Sénégalais. Et même s’il n’est pas très facile d’être un bon Sénégalais dans les temps qui courent. Car il faut essayer de cultiver certaines vertus et valeurs comme la fidélité, la générosité pour essayer de lire certains messages que nous recevons. Je donne un exemple : quand aujourd’hui, en rentrant chez vous, par la force des choses, Dieu fait que vous palpiez votre poche et vous y trouviez entre 100 000 et 200 000 ou même 300 000 francs, je me dis en mon for intérieur que ces 300 000 francs-là, je ne dois pas les consommer seul, mais les partager. Ce sont ces valeurs-là que j’essaye de conserver dans la mesure où j’ai été éduqué comme cela et je le répète tous les jours. Mon père est mort en 1986 et c’est lui qui m’a éduqué jusqu’à 92 ans, au moment où il quittait ce bas monde. C’est pour dire qu’il m’a inculqué certaines valeurs et vertus. J’ai été également marqué par mon frère qui a été syndicaliste, Oumar Ndiaye, qui était un des plus grands syndicalistes du Sénégal, ancien époux de feue Mantoulaye Diène.
Qu’est ce qui vous a le plus marqué dans votre cursus scolaire ?
À l’école primaire, une chose m’a marquée. J’étais très brillant, mais il y a une fille qui est enseignante aujourd’hui aux Parcelles assainies et qui s’appelle Déguène Diallo. À chaque fois que je me retrouvais avec 92 points, elle se retrouvait avec 92,5 points. Et curieusement, lorsqu’on a fait le concours d’entrée en sixième, j’ai réussi et elle a échoué et cela m’avait vraiment marqué. Nous avions une génération très brillante, avec des enseignants tels que messieurs Guèye qui était aux Hlm, et Thiam. Mais malheureusement, beaucoup n’ont pas eu la chance d’accéder à certaines stations. Et d’ailleurs, quand je parle de l’action du président Wade dans le domaine de l’éducation, je me dis que les générations d’aujourd’hui ont la chance d’avoir des cases des tout-petits, des écoles primaires, des secondaires et même des centres universitaires régionaux dans leur localité. Donc l’élève peut rester dans son environnement familial jusqu’à la fin de ses études. Ce qui n’était pas le cas à l’époque. J’aurais bien souhaité que vous rencontriez certains de mes amis ou enseignants.
Votre génération a trouvé une période où il n’y avait plus de recrutement avec le plan d’ajustement structurel. Ce qui a fait que beaucoup parmi vous s’étaient retrouvés au chômage ?
Oui, c’est vrai. Et avec le plan d’ajustement structurel, les salaires diminués, le plan Sakho-Loum, la dévaluation, sans compter l’absence de recrutement dans la Fonction publique. Et c’est là tout le mérite du président Abdoulaye Wade. Et aujourd’hui, vous prenez un fonctionnaire, il vous dira que son salaire a été multiplié par trois ou quatre. En 2000, les étudiants professeurs qui étaient tous en grève à l’École normale supérieure, je veux parler des gosses du Cusems, Mbaye Lèye, Mbodj et autres, ont été tous recrutés par Wade et l’on semble oublier ces acquis. Il faut qu’on le rappelle. Il y en a qui vous diront que Wade n’a rien fait et d’autres diront le contraire. Le Sénégal a traversé une période noire avec l’astuce qu’Abdou Diouf a trouvée avec les départs volontaires qui ont été une catastrophe, l’opération des maîtrisards et la suppression des visas de sortie. Avec Wade, tout cela a été enlevé, sans compter la Goana.
Mais il faut arrêter, la Goana a été un échec avec cette spéculation sur le foncier qui a été partagé par les libéraux au pouvoir ?
Non, je ne suis pas d’accord. La terre est faite pour être exploitée. Mais la Goana en tant que telle a été une bonne chose pour le Sénégal qui est aujourd’hui un grand producteur de riz. Je pense aux 700 000 tonnes de céréales et au Sénégal les récoltes de riz sont dans l’ordre de 500 000 tonnes. Si la tendance est maintenue, dans deux ans, nous n’aurions plus besoin d’importer du riz. Prenez l’exemple de l’oignon, pendant six mois, nous ne consommons que le local. C’est valable pour la tomate, les pommes de terre, l’arachide, sans compter les autres variétés. Il y a aussi l’élevage et le président a été bien inspiré et les Sénégalais ont répondu.
Mais si vous versez dans l’autosatisfaction avec la Goana, le secteur de l’électricité n’a-t-il pas été un échec patent pour le pouvoir depuis de longues années ?
Je ne dis pas que l’Etat a échoué, mais il y a des difficultés dans ce secteur. Je ne parle cependant pas d’échec.
Au regard des 800 milliards que vous avez injectés dans l’électricité, l’Etat à échoué. À mois que cette somme ne soit détournée ailleurs ?
Lorsque le président Wade est arrivée au pouvoir, la Senelec était privatisée et il y est revenu. À l’époque, le ministre de l’Energie était Abdoulaye Bathily qui disait que c’est une question de souveraineté nationale. Et aujourd’hui, il dénonce cela.
Revenons à ma question concernant l’échec de Wade sur l’énergie au Sénégal…
L’Etat l’a repris et a beaucoup investi pour qu’à terme, nous puissions sortir de cette difficulté mais aussi garder toute notre indépendance et notre souveraineté. Quand nous parlons d’énergie, nous restons à Dakar alors que le Sénégal ne se limite pas seulement à Dakar. En 2000, le Sénégal était à 6% d’électrification rurale et aujourd’hui nous sommes à 25% et au moins à 50% d’ici 2012. Donc c’est un plus pour les populations qui ne pensaient jamais avoir de l’électricité. C’est vrai qu’il y a des difficultés et nous tentons de les résoudre.
On a l’impression qu’il y a toujours des problèmes et depuis que le régime libéral est en place, chaque année avec son lot de problèmes comme en attestent les inondations de la banlieue et un peu partout au Sénégal.
Il ne faut pas se le cacher, mais c’est un grand problème pour les gens qui habitaient cette zone. Mais c’est en 1970 que le régime socialiste a déguerpi les populations de Nimzatt pour les reloger vers ces zones inondables. Et pourtant, le président Abdoulaye Wade n’a jamais dit : je ne suis pas responsable, mais il tente de résoudre cette question. Il y a une commune qui va être créé, celle de Jaxaay. Mais je pense qu’en dehors de ces deux secteurs, dans tous les autres, nous pouvons nous féliciter des résultats encourageants obtenus, même s’il y a encore énormément d’efforts à faire. Mais c’est de bonne guerre que les gens ne parlent pas ce qui a été fait de bien. C’est normal avec ceux qui veulent reprendre le pouvoir. Et dans ce pays, il n’y a qu’une seule opposition, c’est le Ps. Ils ont été au pouvoir et ont été battus.
Mais n’en faisiez-vous pas partie pendant de très longues années ?
Oui, bien sûr. Mais il ne s’agit pas de moi, mais du Ps. Ils se sont battus pour reconstruire le parti. Abdou Diouf a perdu le pouvoir avec 42% et Tanor l’a fait descendre jusqu’à 13%. Donc il ne faut qu’il pense aujourd’hui qu’il a réussi. Mais au pays des aveugles, les borgnes sont des rois. Mais au moins, c’est la seule opposition, car tous ceux qui sont dans Bennoo sont des gens qui ont fait l’alternance avec Wade. Ils ont été dans le gouvernement, ils n’ont pas démission, mais ont été renvoyés. Je dis tous ont été renvoyés. Autrement dit, si Wade voulait les conserver, ils seraient tous dans son camp. C’est le premier type d’opposant. Les seconds, ce sont gens qui étaient au Pds, que Wade a créés de toutes pièces. C’est pourquoi le Ps est la seule opposition dans ce pays.
Mais de votre côté, vous considérez la presse comme votre adversaire. Et certaines attaques du président Wade à l’endroit de cette presse le reflètent.
Non ! Je ne le crois pas, car la presse est notre premier partenaire et ce sont des alliés très objectifs. Ce n’est pas par démagogie que je le dis, mais c’est honnête, et le président Wade le dis aussi très souvent. Même s’il n’a pas tout le temps de regarder et ou de lire ce qui est écrit, il m’arrive de regarder ou de lire que la population proteste et aussitôt il appelle le ministre pour lui demander de régler cette situation le plus rapidement possible. Nous sommes en démocratie, acceptez vous aussi qu’il vous dise ce qu’il pense de vos écrits ou de vos éléments.
Donc Wade regarde bel et bien la télé et lit souvent les journaux ?
Je ne peux pas dire qu’il lit les journaux, mais chaque fois, je lui fais une revue de la presse. Je vous fais une révélation : quand il s’est agi de lui (Wade) présenter le Code de la presse, ce jour-là, j’ai eu la peur de ma vie, il me dit : ‘ne sois pas surpris car aujourd’hui je vais faire une importante déclaration’. Je lui ai demandé : ‘Président, c’est quoi ?’ Car je sortais avec lui dans son bureau. Il me répondit : ‘vous allez le découvrir en même temps que les autres’. Et lors de son allocution, il a demandé qu’aucune virgule ni un point ne soit changé de ce Code de la presse et qu’il va demander à tous les parlementaires de le voter et au Conseil des ministres de l’adopter. La presse est loin d’être une opposition et ceux qui le disent sont des gens en mal d’arguments. Je disais toujours à mes amis du pouvoir, au lieu de s’attaquer à la presse, allez vous attaquer à Moustapha Niasse, Tanor Dieng, Bathily, Dansokho et autres. La presse ne fait que relayer les propos de ces responsables. Il faut faire la part des choses entre un commentaire et un compte-rendu. Aujourd’hui, qu’on le dise ou pas, il y a beaucoup de choses que les gens n’osent plus faire et c’est grâce à la presse.
Est-il facile d’être aujourd’hui porte-parole de Wade qui est aussi un communicateur hors pair ?
J’en suis très conscient et lorsque le président m’a dit que je vais vous nommer à ce poste, je lui ai demandé de prier pour moi.
Mais est ce que vous avez dormi cette nuit-là ?
Oui et à poings fermés. Je connais l’homme Wade et je n’ai pas besoin qu’il me parle. Je le connais très bien, car j’ai commencé à militer au Pds en 1975. C’est pourquoi il m’a dit une fois : ‘quand je t’ai découvert dans le parti, je me suis dit que voilà une valeur qu’il faut couver, mais malheureusement tu es parti’. Je vais vous faire une révélation, si vous rencontrez Wade, demandez lui, de prier pour vous.
Donc le Président Abdoulaye Wade est un «Xutbu zamaan» ?
En tout cas, si vous avez la chance de la rencontrer, demandez lui des prières.
Le premier jour que vous aviez assisté à la réunion du Conseil des ministres, qu’avez-vous ressenti aux côtés de vos autres collègues ?
Rien du tout, sinon comme une réunion ordinaire où chacun donnait son point de vue et rendait compte de ses activités. La seule chose qu’il me fallait voir, c’est de savoir comment se déroulait le Conseil des ministres.
Une découverte pour vous ?
Oui, mais rien d’extraordinaire parce que ce qui est remarquable, c’est la qualité des débats sur des sujets. Et l’on y apprend beaucoup de choses, surtout quand Wade fait son exposé. Je taquine souvent ceux qui sont à côté de moi pour leur dire que je n’ai jamais vu un sujet que ne maîtrise pas le président Wade.
On dit que vous étiez gardien de but est-ce vrai ?
Oui j’ai été un excellent gardien de but. On vous le dira à Thiès où j’ai joué au Cot, même si l’équipe était moribonde.J’étais aussi secrétaire général de l’Orcav de Thiès au moment où Souleymane Ndiaye Brin était président.
Et la lutte, on vous y voit souvent ?
Comme tout sportif j’aime la lutte, le football, la boxe, l’athlétisme et le basket. Le champion d’Italie Mohamed Aly est mon neveu.
M. Ndiaye comment arrivez-vous à concilier votre boulot et votre vie de famille, vous qui avez trois femmes ?
Je n’ai aucun problème dans la mesure où mes trois femmes me comprennent bien. Je suis un Sénégalais et je suis un musulman et un fervent Mouride. Ma première femme est issue d’une famille chrétienne et je vais à l’église avec elle. Pourtant, je porte le nom de Serigne Mbacké Madina et toute ma famille est musulmane.
C’est difficile d’avoir trois épouses. Et qui est votre élue. Que représentent vos épouses pour vous ?
Elles m’aiment toutes. Et c’est réciproque. Ma première femme a son rôle et c’est la mère de famille. Parce que tous mes parents qui viennent de n’importe où vont dans cette maison à «Kërgu Mag». La seconde a cette qualité exceptionnelle à recevoir et accueillir des hôtes, même si je ne suis pas chez moi. La troisième est dans les mêmes dispositions. Elle est la plus jeune. C’est ma fille, ma nièce et je me dois de veille sur elle.
On voit que vous êtes un épicurien, mais aussi un grand danseur ?
Oui, un très grand danseur. Quand j’étais jeune, le morceau de Pape Fall «Diongoma» me faisait vibrer. Oumou Sow a organisé son anniversaire, elle est venue me voir pour me faire parrainer sa soirée. Mon fils me disait : vous n’osez pas partir à une soirée «Fly to Fly». Je lui ai dit que je serai le premier à danser «Fly To Fly» car j’y serai. J’aime danser et je suis un grand danseur. Je sors très souvent, mais avec ma femme.
Je ne sais vraiment pas ce qui se cache derrière moi. Il est très difficile de parler de soi-même. Toutefois, je me définis comme un homme très proche de sa famille, car pour moi, c’est le plus important. Un homme qui est toujours dans son milieu naturel avec ses collaborateurs, ses amis, des Sénégalais. Quelqu’un qui essaye de donner le maximum de lui-même à chaque fois qu’une mission lui est confiée. J’essaye autant que possible également d’être loyal. Pour moi, la loyauté, c’est la meilleure des qualités. Une qualité exceptionnelle. Pour le reste, c’est la foi en Dieu parce que nous pouvons occuper des postes, des stations par la volonté divine, même s’il y a toujours derrière la main d’un être humain qui exécute. Et en regardant notre parcours, notre passé, notre vécu et certains événements que nous avons eu à traverser dans la vie, même dans la vie conjugale, nous nous rendons compte que derrière ce qui semble être une action de l’homme, derrière ce qui semble être le résultat obtenu par quelqu’un après un travail, il y a cette volonté. Donc il est important d’avoir cette foi en Dieu. J’essaie donc d’être moi-même, c’est-à-dire un bon Sénégalais. Et même s’il n’est pas très facile d’être un bon Sénégalais dans les temps qui courent. Car il faut essayer de cultiver certaines vertus et valeurs comme la fidélité, la générosité pour essayer de lire certains messages que nous recevons. Je donne un exemple : quand aujourd’hui, en rentrant chez vous, par la force des choses, Dieu fait que vous palpiez votre poche et vous y trouviez entre 100 000 et 200 000 ou même 300 000 francs, je me dis en mon for intérieur que ces 300 000 francs-là, je ne dois pas les consommer seul, mais les partager. Ce sont ces valeurs-là que j’essaye de conserver dans la mesure où j’ai été éduqué comme cela et je le répète tous les jours. Mon père est mort en 1986 et c’est lui qui m’a éduqué jusqu’à 92 ans, au moment où il quittait ce bas monde. C’est pour dire qu’il m’a inculqué certaines valeurs et vertus. J’ai été également marqué par mon frère qui a été syndicaliste, Oumar Ndiaye, qui était un des plus grands syndicalistes du Sénégal, ancien époux de feue Mantoulaye Diène.
Qu’est ce qui vous a le plus marqué dans votre cursus scolaire ?
À l’école primaire, une chose m’a marquée. J’étais très brillant, mais il y a une fille qui est enseignante aujourd’hui aux Parcelles assainies et qui s’appelle Déguène Diallo. À chaque fois que je me retrouvais avec 92 points, elle se retrouvait avec 92,5 points. Et curieusement, lorsqu’on a fait le concours d’entrée en sixième, j’ai réussi et elle a échoué et cela m’avait vraiment marqué. Nous avions une génération très brillante, avec des enseignants tels que messieurs Guèye qui était aux Hlm, et Thiam. Mais malheureusement, beaucoup n’ont pas eu la chance d’accéder à certaines stations. Et d’ailleurs, quand je parle de l’action du président Wade dans le domaine de l’éducation, je me dis que les générations d’aujourd’hui ont la chance d’avoir des cases des tout-petits, des écoles primaires, des secondaires et même des centres universitaires régionaux dans leur localité. Donc l’élève peut rester dans son environnement familial jusqu’à la fin de ses études. Ce qui n’était pas le cas à l’époque. J’aurais bien souhaité que vous rencontriez certains de mes amis ou enseignants.
Votre génération a trouvé une période où il n’y avait plus de recrutement avec le plan d’ajustement structurel. Ce qui a fait que beaucoup parmi vous s’étaient retrouvés au chômage ?
Oui, c’est vrai. Et avec le plan d’ajustement structurel, les salaires diminués, le plan Sakho-Loum, la dévaluation, sans compter l’absence de recrutement dans la Fonction publique. Et c’est là tout le mérite du président Abdoulaye Wade. Et aujourd’hui, vous prenez un fonctionnaire, il vous dira que son salaire a été multiplié par trois ou quatre. En 2000, les étudiants professeurs qui étaient tous en grève à l’École normale supérieure, je veux parler des gosses du Cusems, Mbaye Lèye, Mbodj et autres, ont été tous recrutés par Wade et l’on semble oublier ces acquis. Il faut qu’on le rappelle. Il y en a qui vous diront que Wade n’a rien fait et d’autres diront le contraire. Le Sénégal a traversé une période noire avec l’astuce qu’Abdou Diouf a trouvée avec les départs volontaires qui ont été une catastrophe, l’opération des maîtrisards et la suppression des visas de sortie. Avec Wade, tout cela a été enlevé, sans compter la Goana.
Mais il faut arrêter, la Goana a été un échec avec cette spéculation sur le foncier qui a été partagé par les libéraux au pouvoir ?
Non, je ne suis pas d’accord. La terre est faite pour être exploitée. Mais la Goana en tant que telle a été une bonne chose pour le Sénégal qui est aujourd’hui un grand producteur de riz. Je pense aux 700 000 tonnes de céréales et au Sénégal les récoltes de riz sont dans l’ordre de 500 000 tonnes. Si la tendance est maintenue, dans deux ans, nous n’aurions plus besoin d’importer du riz. Prenez l’exemple de l’oignon, pendant six mois, nous ne consommons que le local. C’est valable pour la tomate, les pommes de terre, l’arachide, sans compter les autres variétés. Il y a aussi l’élevage et le président a été bien inspiré et les Sénégalais ont répondu.
Mais si vous versez dans l’autosatisfaction avec la Goana, le secteur de l’électricité n’a-t-il pas été un échec patent pour le pouvoir depuis de longues années ?
Je ne dis pas que l’Etat a échoué, mais il y a des difficultés dans ce secteur. Je ne parle cependant pas d’échec.
Au regard des 800 milliards que vous avez injectés dans l’électricité, l’Etat à échoué. À mois que cette somme ne soit détournée ailleurs ?
Lorsque le président Wade est arrivée au pouvoir, la Senelec était privatisée et il y est revenu. À l’époque, le ministre de l’Energie était Abdoulaye Bathily qui disait que c’est une question de souveraineté nationale. Et aujourd’hui, il dénonce cela.
Revenons à ma question concernant l’échec de Wade sur l’énergie au Sénégal…
L’Etat l’a repris et a beaucoup investi pour qu’à terme, nous puissions sortir de cette difficulté mais aussi garder toute notre indépendance et notre souveraineté. Quand nous parlons d’énergie, nous restons à Dakar alors que le Sénégal ne se limite pas seulement à Dakar. En 2000, le Sénégal était à 6% d’électrification rurale et aujourd’hui nous sommes à 25% et au moins à 50% d’ici 2012. Donc c’est un plus pour les populations qui ne pensaient jamais avoir de l’électricité. C’est vrai qu’il y a des difficultés et nous tentons de les résoudre.
On a l’impression qu’il y a toujours des problèmes et depuis que le régime libéral est en place, chaque année avec son lot de problèmes comme en attestent les inondations de la banlieue et un peu partout au Sénégal.
Il ne faut pas se le cacher, mais c’est un grand problème pour les gens qui habitaient cette zone. Mais c’est en 1970 que le régime socialiste a déguerpi les populations de Nimzatt pour les reloger vers ces zones inondables. Et pourtant, le président Abdoulaye Wade n’a jamais dit : je ne suis pas responsable, mais il tente de résoudre cette question. Il y a une commune qui va être créé, celle de Jaxaay. Mais je pense qu’en dehors de ces deux secteurs, dans tous les autres, nous pouvons nous féliciter des résultats encourageants obtenus, même s’il y a encore énormément d’efforts à faire. Mais c’est de bonne guerre que les gens ne parlent pas ce qui a été fait de bien. C’est normal avec ceux qui veulent reprendre le pouvoir. Et dans ce pays, il n’y a qu’une seule opposition, c’est le Ps. Ils ont été au pouvoir et ont été battus.
Mais n’en faisiez-vous pas partie pendant de très longues années ?
Oui, bien sûr. Mais il ne s’agit pas de moi, mais du Ps. Ils se sont battus pour reconstruire le parti. Abdou Diouf a perdu le pouvoir avec 42% et Tanor l’a fait descendre jusqu’à 13%. Donc il ne faut qu’il pense aujourd’hui qu’il a réussi. Mais au pays des aveugles, les borgnes sont des rois. Mais au moins, c’est la seule opposition, car tous ceux qui sont dans Bennoo sont des gens qui ont fait l’alternance avec Wade. Ils ont été dans le gouvernement, ils n’ont pas démission, mais ont été renvoyés. Je dis tous ont été renvoyés. Autrement dit, si Wade voulait les conserver, ils seraient tous dans son camp. C’est le premier type d’opposant. Les seconds, ce sont gens qui étaient au Pds, que Wade a créés de toutes pièces. C’est pourquoi le Ps est la seule opposition dans ce pays.
Mais de votre côté, vous considérez la presse comme votre adversaire. Et certaines attaques du président Wade à l’endroit de cette presse le reflètent.
Non ! Je ne le crois pas, car la presse est notre premier partenaire et ce sont des alliés très objectifs. Ce n’est pas par démagogie que je le dis, mais c’est honnête, et le président Wade le dis aussi très souvent. Même s’il n’a pas tout le temps de regarder et ou de lire ce qui est écrit, il m’arrive de regarder ou de lire que la population proteste et aussitôt il appelle le ministre pour lui demander de régler cette situation le plus rapidement possible. Nous sommes en démocratie, acceptez vous aussi qu’il vous dise ce qu’il pense de vos écrits ou de vos éléments.
Donc Wade regarde bel et bien la télé et lit souvent les journaux ?
Je ne peux pas dire qu’il lit les journaux, mais chaque fois, je lui fais une revue de la presse. Je vous fais une révélation : quand il s’est agi de lui (Wade) présenter le Code de la presse, ce jour-là, j’ai eu la peur de ma vie, il me dit : ‘ne sois pas surpris car aujourd’hui je vais faire une importante déclaration’. Je lui ai demandé : ‘Président, c’est quoi ?’ Car je sortais avec lui dans son bureau. Il me répondit : ‘vous allez le découvrir en même temps que les autres’. Et lors de son allocution, il a demandé qu’aucune virgule ni un point ne soit changé de ce Code de la presse et qu’il va demander à tous les parlementaires de le voter et au Conseil des ministres de l’adopter. La presse est loin d’être une opposition et ceux qui le disent sont des gens en mal d’arguments. Je disais toujours à mes amis du pouvoir, au lieu de s’attaquer à la presse, allez vous attaquer à Moustapha Niasse, Tanor Dieng, Bathily, Dansokho et autres. La presse ne fait que relayer les propos de ces responsables. Il faut faire la part des choses entre un commentaire et un compte-rendu. Aujourd’hui, qu’on le dise ou pas, il y a beaucoup de choses que les gens n’osent plus faire et c’est grâce à la presse.
Est-il facile d’être aujourd’hui porte-parole de Wade qui est aussi un communicateur hors pair ?
J’en suis très conscient et lorsque le président m’a dit que je vais vous nommer à ce poste, je lui ai demandé de prier pour moi.
Mais est ce que vous avez dormi cette nuit-là ?
Oui et à poings fermés. Je connais l’homme Wade et je n’ai pas besoin qu’il me parle. Je le connais très bien, car j’ai commencé à militer au Pds en 1975. C’est pourquoi il m’a dit une fois : ‘quand je t’ai découvert dans le parti, je me suis dit que voilà une valeur qu’il faut couver, mais malheureusement tu es parti’. Je vais vous faire une révélation, si vous rencontrez Wade, demandez lui, de prier pour vous.
Donc le Président Abdoulaye Wade est un «Xutbu zamaan» ?
En tout cas, si vous avez la chance de la rencontrer, demandez lui des prières.
Le premier jour que vous aviez assisté à la réunion du Conseil des ministres, qu’avez-vous ressenti aux côtés de vos autres collègues ?
Rien du tout, sinon comme une réunion ordinaire où chacun donnait son point de vue et rendait compte de ses activités. La seule chose qu’il me fallait voir, c’est de savoir comment se déroulait le Conseil des ministres.
Une découverte pour vous ?
Oui, mais rien d’extraordinaire parce que ce qui est remarquable, c’est la qualité des débats sur des sujets. Et l’on y apprend beaucoup de choses, surtout quand Wade fait son exposé. Je taquine souvent ceux qui sont à côté de moi pour leur dire que je n’ai jamais vu un sujet que ne maîtrise pas le président Wade.
On dit que vous étiez gardien de but est-ce vrai ?
Oui j’ai été un excellent gardien de but. On vous le dira à Thiès où j’ai joué au Cot, même si l’équipe était moribonde.J’étais aussi secrétaire général de l’Orcav de Thiès au moment où Souleymane Ndiaye Brin était président.
Et la lutte, on vous y voit souvent ?
Comme tout sportif j’aime la lutte, le football, la boxe, l’athlétisme et le basket. Le champion d’Italie Mohamed Aly est mon neveu.
M. Ndiaye comment arrivez-vous à concilier votre boulot et votre vie de famille, vous qui avez trois femmes ?
Je n’ai aucun problème dans la mesure où mes trois femmes me comprennent bien. Je suis un Sénégalais et je suis un musulman et un fervent Mouride. Ma première femme est issue d’une famille chrétienne et je vais à l’église avec elle. Pourtant, je porte le nom de Serigne Mbacké Madina et toute ma famille est musulmane.
C’est difficile d’avoir trois épouses. Et qui est votre élue. Que représentent vos épouses pour vous ?
Elles m’aiment toutes. Et c’est réciproque. Ma première femme a son rôle et c’est la mère de famille. Parce que tous mes parents qui viennent de n’importe où vont dans cette maison à «Kërgu Mag». La seconde a cette qualité exceptionnelle à recevoir et accueillir des hôtes, même si je ne suis pas chez moi. La troisième est dans les mêmes dispositions. Elle est la plus jeune. C’est ma fille, ma nièce et je me dois de veille sur elle.
On voit que vous êtes un épicurien, mais aussi un grand danseur ?
Oui, un très grand danseur. Quand j’étais jeune, le morceau de Pape Fall «Diongoma» me faisait vibrer. Oumou Sow a organisé son anniversaire, elle est venue me voir pour me faire parrainer sa soirée. Mon fils me disait : vous n’osez pas partir à une soirée «Fly to Fly». Je lui ai dit que je serai le premier à danser «Fly To Fly» car j’y serai. J’aime danser et je suis un grand danseur. Je sors très souvent, mais avec ma femme.
14 Commentaires
Dd
En Décembre, 2010 (18:26 PM)...........
En Décembre, 2010 (18:28 PM)Xeel
En Décembre, 2010 (18:31 PM)Jean 23
En Décembre, 2010 (18:33 PM)Laye
En Décembre, 2010 (18:36 PM)Sokhna Mbacké
En Décembre, 2010 (18:43 PM)Sokhna Mbacké
En Décembre, 2010 (18:57 PM)Verité
En Décembre, 2010 (18:57 PM)J'aime sincérement une Mulsulmane, elle m'aime aussi sincérement j'en suis persuadé! Je suis Catholique mais sa famille nous oppose un niet catégorique! Je sais bien qu'il essaient appliquer leur religion, donc je ne leur en veut pas! Mais alors ne ne dites pas que c'est une religion de tolérance!
Ce Monsieur peut aller à l'église sans que cela ne remette en cause sa foi! Moi même combien de fois je suis allé à la mosqué avec mes potes musulmans à kaolack; c'est plutot une forme de respect et de savoir vivre ensemble!
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C'est simple: $$$$$$$$$$$
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{comment_ads}He-lie
En Mai, 2021 (12:08 PM)Le terrorisme n'est pas son domaine. Il cherche l'argent facile et FREE voyages , passer des nuits dans de nice hotels. J'ai fais des etudes sur les conflicts, le terrorisme, la radicalisation. Je sais ce que je dis. C'est lui qui fait la proposition a certaines ambassades o organisations pour des invitations dans des conferences a l'hexagone. Inshallah tot ou tard, on va se rencontrer quelque part.
Oss
En Décembre, 2010 (18:57 PM)Ajtou
En Décembre, 2010 (19:03 PM)Dl
En Décembre, 2010 (19:25 PM)Modou Amerique
En Décembre, 2010 (20:00 PM)Mon Pauvre Pays tu ne merites pas cela , reveille toi
Asc Bok Niak Diom
En Décembre, 2010 (22:32 PM)Nay Fattatrath
En Décembre, 2010 (09:30 AM)Participer à la Discussion