Déterminés à sauver l’axe ferroviaire Dakar-Bamako, le Sénégal et le Mali vont inaugurer une expérience similaire à celle de l’Omvs. Ils ont décidé de créer une société binationale de patrimoine. Les bailleurs de fonds adhérent à la démarche.
Comment faire pour sauver la société Transrail de la faillite bénéficiaire de la concession depuis le 23 septembre 2003 ? C’est à cette question que tentent de répondre le gouvernement du Sénégal et celui du Mali. Les deux pays ont décidé de mettre sur pied une société binationale de patrimoine. La décision a été prise avant-hier, à Dakar, lors d’une rencontre au niveau ministériel entre les autorités concédantes de la gestion de l’activité ferroviaire dans le corridor Dakar-Bamako. Hormis les ministres des Transports, la réunion a vu la participation des bailleurs de fonds, des partenaires sociaux et des responsables de Transrail. Selon Abdourahim Agne, ministre des Télécommunications, des Tic, des Transports terrestres et des Transports ferroviaires, la mutation se fera en collaboration avec l’opérateur privé qui va être impliqué dans le financement des infrastructures. Elle gérera la société d’exploitation avec pour mission de faire les investissements et les entretiens périodiques des installations. Le ministre sénégalais des Transports informe que l’organe de suivi des activités ferroviaires basé à Bamako sera transformé afin de lui permettre d’assurer la gestion.
La Banque mondiale, la Bad, l’Union européenne ainsi que les autres bailleurs de fonds ont partagé la conviction des deux Etats et ont exprimé leur enthousiasme à accompagner Dakar et Bamako sur la voie du redressement de Transrail. Cependant, ces partenaires ont demandé aux deux gouvernements de faire vite dans le respect des engagements pris. Le directeur de Transrail, Eric Peiffer, a affiché son adhésion à la nouvelle option en déplorant l’occupation de plusieurs sites réservés aux chemins à Bel Air et à Thiès. Les syndicalistes sénégalais et maliens ont exprimé leurs inquiétudes sur le sort des milliers de travailleurs de la société. En tout cas, les deux ministres se disent confiants quant à la réalisation du projet. Le ministre malien des Transports, Ahmed Diané Semega, prédit un avenir radieux à la société en dépit des problèmes. Pour démontrer leurs engagements, Dakar et Bamako ont mis sur pied un comité ad hoc chargé du suivi des engagements.
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