
L’Agence de Développement Municipal (ADM) poursuit activement les opérations liées au Projet de Relèvement d’Urgence et de Résilience dans la Langue de Barbarie. Lors de la cérémonie de clôture d’un forum communautaire tenu sur deux jours organisé à Saint-Louis, les autorités ont fait le point sur l’état d’avancement du projet de relogement et les perspectives à venir, notamment en matière de démolition des habitations situées dans la bande des 20 mètres, menacée par l’érosion côtière.
Le forum d’information et de sensibilisation a permis de renforcer le dialogue entre l’ADM et les populations impactées. Pour Pierre Coly, directeur du renforcement des capacités à l’ADM, ce projet constitue une étape cruciale pour protéger les habitants exposés à l’avancée de la mer.
« Nous sommes à une étape prépondérante du projet qui va entraîner le déplacement d’un grand nombre de populations et la démolition des maisons situées sur la bande des 20 mètres, afin de créer une bande de sécurité », a-t-il indiqué. Parlant de la construction de logements, il a affirmé qu’à ce jour, 49 % des logements prévus à Diougop ont été réalisés.
« L’ADM prévoit la construction d’environ 430 maisons, et ambitionne d’accélérer la cadence pour respecter l’échéance fixée à juin 2026, grâce à une prolongation d’un an du projet.
Les opérations de démolition des habitations situées dans la zone à risque débuteront progressivement en juillet 2025. Ces interventions se feront par étapes, au fur et à mesure que les relogements seront effectifs » a-t-il indiqué.
« À ce jour, environ 1 500 sinistrés ont déjà été relogés dans le site définitif. Le reste des habitants de la Langue de Barbarie sera transféré progressivement », a ajouté Pierre Coly.
Consciente des réticences et des défis sociaux liés à ce processus, l’ADM privilégie une approche concertée avec les autorités administratives locales, les communes concernées (Saint-Louis et Gandon), et les communautés directement impactées. Des moyens logistiques sont prévus pour accompagner les familles : camions de déménagement, kits domestiques, et soutien à l’installation.
« Au-delà du relogement, le projet intègre la mise en place d’infrastructures communautaires essentielles pour faciliter l’intégration des déplacés. Sont ainsi en cours de finalisation un marché, un poste de santé, une mosquée, ainsi que des établissements scolaires (élémentaire, collège et préscolaire. Le projet prévoit également la création d’une Zone d’Activité Économique et de Développement (ZAED), conçue comme une ferme moderne. Elle comprendra des unités de pisciculture, d’arboriculture et d’élevage, pour offrir aux bénéficiaires de nouvelles sources de revenus et pallier les pertes liées à l’éloignement de la mer, principale source d’activité (notamment la pêche) pour bon nombre de familles » a encore annoncé M. Coly.
« L’objectif du projet n’est pas seulement de déplacer les populations, mais de restaurer leurs moyens de subsistances », a-t-il insisté.
Avec une volonté affirmée de respecter les délais et de garantir un relogement digne, sécurisé et économiquement viable, l’ADM veut faire du projet de Diougop un modèle de résilience territoriale et de relèvement durable pour les populations impactées de la Langue de Barbarie.
.jpg&u=174527)
.jpg&u=206686)
0 Commentaires
Participer à la Discussion