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Sénégal | Démocratie et bonne gouvernance : la solution par les confréries

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Sénégal | Démocratie et bonne gouvernance : la solution par les confréries

"Le rôle des confréries religieuses dans la stabilité économique et sociale du Sénégal". C’était le thème d’une conférence publique animée par le guide religieux et intellectuel sénégalais, Mansour Sy Djamîl, ce jeudi, à la salle de conférence de la librairie Clair Afrique de l’Ucad à Dakar.

Pour Serigne Mansour Sy Djamîl la prééminence du fait religieux dans le monde est un fait tellement indéniable au point de devoir justifier le débat sur le rôle des confréries religieuses dans le Sénégal actuel. Ceci d’autant plus que, lui-même a déjà été invité à l’Université Columbia de New York aux Etats-Unis pour traiter du thème : "Tolérance, démocratie et confrérie religieuse ou ordre soufi".

Cette conférence, explique le Cheikh, avait enregistré 11 communications d’éminentes personnalités dont le Sénégalais Souleymane Bachir Diagne et était axée sur le Sénégal. Le constat de départ découlait du fait que le Sénégal est l’un des rares pays avec une large population de musulmans (plus de 90% de la population) régi par des institutions démocratiques où il est accepté que des confréries religieuses jouent un rôle crucial dans l’établissement d’une société tolérante et démocratique. Pour lui donc, la question ayant occupé les Américains au point qu’ils lui consacrent deux jours de débats, il s’était juré d’organiser cette même conférence dans une université africaine ou en tout cas au Sénégal. Ayant posé le débat en ces termes, Mansour Sy a abordé plusieurs thèmes durant la conférence.

Un ordre idéologique mondial fait de chaos et de confusion

Pour le guide religieux, l’élite intellectuelle, notamment universitaire mondiale, est interpellée devant "l’impressionnante étendue des contrevérités factuelles et contresens interprétatifs des fausses évidences et calomnies répètées à satiété à propos de l’islam". Ainsi, doit- elle répondre avec "sérénité à ces questions aggravées par des polémiques, des confusions et amalgames, des passions et des violences nourries par le cycle infernal des agressions et des ripostes depuis le 11 septembre 2001". Convoquant, à ce propos, Mohamed Argoun, son ancien professeur à la Sorbonne, il a rappelé, à l’instar de celui ci : "Il ne suffit pas, en effet, de s’indigner dans un monde où s’amplifient les problèmes de l’exclusion, de la domination arbitraire, de la misère collective, de l’économie prédatrice, des inégalités scandaleuses, des ignorances institutionnalisés, des acculturations, des dépossessions des citoyens et des peuples, des Etats voyous, des menaces écologiques… Il faudrait beaucoup de recherches librement conduites (…) pour dépasser la tyrannie des émotions, l’emprise des médiats, les non dits du politiquement correct à propos du fait terroriste comme protagonistes à d’autres facteurs puissants qui installent une violence systématique dans le monde".

La confrérie par l’ordre soufi

Le soufisme est basé sur la purification du cœur, antérieure à l’acquisition de la connaissance. Le mot confrérie, chez les soufis, fait référence à un groupe d’individus qui se réfèrent à un même cheikh particulier et se soumettent à une discipline précise dans leur itinéraire spirituel.Or, au Sénégal nous sommes face à un pays où, cette conception de la confrérie, tels que les rapports entre le Cheikh et les disciples, ont joué un rôle important qui date de 1776.

En effet, par la révolution torodé, Souleymane Baal et Abdou Khadr Kane, qui ont vécu la traite des Noirs et une dictature de l’empire Peulh, ont engagé un combat, en 1776, pour abolir l’esclavage. Mais au-delà, ils ont mis en place un système de dévolution du pouvoir par la manière de nommer leur Chef, les conditions d’aptitude qu’il faut remplir, d’intégrité morale, de connaissance… En plus, l’Assemblée doit contrôler le cheikh jusque dans sa façon de s’enrichir. Un système appliqué pendant un siècle et qui a permis un moment de prospérité au Fouta. Pour Serigne Mansour Sy Djamîl, il ne fait aucun doute que ce système peut permettre de jouer un rôle de stabilité et de régulation au Sénégal.



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