Societe
Révélation du PR moreau SUR LA MORTALITE MATERNELLE : « Une femme meurt chaque jour dans une salle d'accouchement »
« Depuis que le colloque a commencé en 2006, il y a une femme qui meurt chaque jour dans une salle d'accouchement au Sénégal » affirme M. Moreau avant de préciser qu'après les causes dues à l'hémorragie et à l'hypertension des femmes et des causes en rapport avec des infections, il y a un bon nombre de causes plus sérieuses dues aux retards. Parmi elles figurent le retard accusé par la femme qui doit accoucher, les contraintes de rejoindre un poste de santé et enfin la femme qui a la chance d'arriver dans la structure sanitaire, mais n'est pas prise en charge, parce que les moyens font défaut ou que le personnel médical spécialisé n'est pas en place. M. Moreau intervenait hier lors du colloque axé sur la mortalité maternelle. La mortalité maternelle, un fléau qui interpelle aujourd'hui toute la communauté internationale, parce qu'il s'agit de la morbidité et de la mortalité des femmes qui accouchent et des nouveaux-nés. Tel est l'objet d'un colloque international interdisciplinaire pour réfléchir et comprendre les causes afin de mieux agir sur ce phénomène. Centrée sur le thème : « La réduction de la mortalité maternelle en Afrique sub-saharienne, mieux comprendre pour mieux agir », la rencontre, portant un sujet douloureux, est organisée par l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) par l'intermédiaire de l'Unité mixte internationale (Umi), le Cnrs de France et les Universités de Ouagadougou et de Bamako. À cet effet, l'objectif de ce colloque interdisciplinaire est d'apporter un regard croisé des différentes sciences sociales sur cette problématique de santé publique pour lui fournir des pistes plus adéquates, afin de mieux développer des programmes pertinents qui tiennent compte des réalités des populations et de nos sociétés. Ainsi, tous les acteurs de la santé (médecins, sages-femmes, infirmiers etc.), des sociologues, des anthropologues venant de différents horizons vont croiser leurs expériences pour mieux comprendre afin de mieux agir pour vaincre ce fléau qui tue autant de personnes que le paludisme en Afrique sub-sahariennne. Selon le professeur Lamine Gueye de l'Ucad-Umi et de l'école doctorale des sciences de la vie et de l'environnement, ce colloque est l'occasion d'aborder la problématique de la mortalité maternelle en « repensant les approches ». Et l'expert d'ajouter que le travail ne s'arrêtera pas uniquement aux acteurs de la santé, mais il est ouvert à toutes les organisations scientifiques qui peuvent apporter des éléments innovants de réflexion pour contenir ce fléau. « Notre pays a fait de la réduction de la mortalité maternelle une priorité nationale afin d'atteindre l'Omd 5. Et nos gouvernements ont montré leur engagement avec vigueur en transformant cette forte volonté politique en actions très concrètes en faveur des femmes enceintes et de leurs nouveaux-nés tels que la gratuité des soins obstétricaux d'urgence », ajoute le Pr Gueye. En outre, Jean-Charles Moreau, lui aussi professeur à l'Ucad, souligne qu'au Sénégal le taux de décès maternels c'est-à-dire des femmes qui perdent la vie en donnant la vie est de 401 décès pour 100.000 naissances. Ce qui correspond à peu près à 500 décès de femmes enceintes toute l'année, soit 5 à 6 décès par jour.
7 Commentaires
Moi
En Décembre, 2010 (14:18 PM)Dd
En Décembre, 2010 (15:20 PM)Dd
En Décembre, 2010 (15:21 PM)Bousso
En Décembre, 2010 (20:40 PM)Ngor
En Décembre, 2010 (21:06 PM)Ami
En Décembre, 2010 (21:38 PM)Parigo
En Décembre, 2010 (04:29 AM)Participer à la Discussion