Les femmes des villages impactés par l'Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), établies avec leurs familles sur le site de recasement près de Pout, ont listé leurs maux devant les membres du collectif des femmes de LAS (Limak-Aibd-Suma), des employées de l'Aibd venues leur apporter un soutien en ces périodes de ramadan.
L'insécurité, le manque d'emploi, l'accès à l'eau et électrification. Tels sont les maîtres mots qui rythment le quotidien des femmes habitants les villages impactés par l'Aibd, entre Pout, Diamniadio et Mbour. À l'occasion d'une cérémonie de remise de dons aux femmes desdits villages, hier, la plateforme des femmes de LAS leur a remis plusieurs tonnes de riz, des matelas, autres denrées et matériels, en présence des chefs de villages concernés.
"Nous sommes venus magnifier les femmes, leur apporter un lot de soutiens pour le mois de ramadan. Le collectif s'est créé de façon spontanée le 8 mars dernier, peu de temps après notre arrivée à l'aéroport Blaise Diagne. A la fin du 8 mars, tout ce qui nous restait comme fonds, nous l'avons économisé pour attendre le mois de ramadan pour venir appuyer les femmes des 7 villages que l'Aibd a impactés, et 4 autres villages qui sont à l'extension, ce qui fait 11 villages au total", a listé Gamou Fall au nom de ses collègues de l'Aibd.
Les bénéficiaires pour leur part, ont bien apprécié le geste, mais n'ont pas manqué de faire écho de leurs difficultés vécues au quotidien sur ce site de recasement.
"Nos enfants sont diplômés, mais peinent à trouver du travail. On nous avait dit que l'Aéroport allait booster notre économie. Ce n'est pas le cas. Nous ne disposons pas d'eau, on achète la bassine d'eau à 25 frs. Pour ce qui est des branchements sociaux, les tuyaux ont été installés, mais l'eau n'arrive pas dans les maisons. Nous remercions les femmes de LAS, mais nos difficultés sont toujours d'actualité. Nous souffrons d'insécurité", insiste leur porte-parole.
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