Vélingara a besoin de tous ces fils pour cela, pour que de pareils événements ne se reproduisent.’ Pour Me Aliou Sow, face au juge du tribunal des flagrants délits de Kolda, la défense va poser le problème de l’imputabilité des faits. Il appartiendra au tribunal de dire si les personnes arrêtées sont les véritables auteurs de ces faits.
Le président de la section sénégalaise d’Amnesty International, en visite à Vélingara dimanche dernier a précisé : ‘Ce voyage d’immersion est une occasion pour nous, de prendre connaissance de ce qui s’est passé à Vélingara.’ Et il ajoutera que ‘c’est une mission qui entre dans le cadre de la défense de ceux qui ont été arrêtés et mis en détention lors de ces événements malheureux. Donc, c’est une mission qui entre dans le cadre d’une assistance judiciaire, d’autant plus qu’à Vélingara il n’y a pas d’avocats, notre profession a jugé nécessaire que nous soyons présents…’.
L’on se rappelle que ces 35 inculpés vont répondre de quatre chefs d’inculpation. Il s’agit, entre autres, de la dégradation de biens immobiliers appartenant à une collectivité locale, la destruction de registres d’état civil, du rassemblement ayant causé des dommages, des biens et des personnes. Et déjà les populations de Vélingara ont pris d’assaut la ville de Kolda pour assister à ce procès. Il se tient au moment où la gendarmerie a fini de secouer l’Asc Kawral dont les joueurs ont déserté cette partie du Fouladou pour éviter les sévices corporels vécus par certains jeunes arrêtés lors des événements puis libérés sans dommages. A cause de ces cas de torture, de nombreux jeunes, parfois innocents, se sont fondus dans la nature ou ont rejoint les pays limitrophes. Ce qui entraîne des sentiments de révolte dans le Fouladou. L’ouverture d’un autre brasier dans cette partie du sud que les observateurs de la scène politique locale craignent. C’est pourquoi, ils appellent à un verdict d’apaisement.
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