Sauf dernier revirement, les étudiants de l’Université de Dakar prennent leurs derniers repas dans les restaurants « Esp » et « Self » aujourd’hui. Ils vont devoir faire la queue dans les gargotes pour manger. Ce, jusqu’à nouvel ordre. Les repreneurs des restaurants du Coud à qui l’Etat doit des arriérés chiffrés à plus d’un milliard de F Cfa, baissent leurs rideaux aujourd’hui. Ne Pouvant plus supporter les frais. Le Directeur du Coud qui a été informé de cette mesure par courrier, a saisi les autorités compétentes.
Désormais, les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar vont devoir se restaurer dans les gargotes. Et pour cause, les deux seuls restaurants qui fonctionnent présentement, à savoir, «Esp» et «Self», vont fermer aujourd’hui. Ils réclament à l’Etat plus d’un milliard de francs Cfa d’arriérés. D’ailleurs, les repreneurs des restaurants du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) ont adressé une correspondance au Directeur du Coud pour l’informer de la situation. «Nous venons par la présente attirer votre attention sur l’ouverture hypothétique des restaurants universitaires à la rentrée, du fait du non-respect de nos engagements envers nos partenaires que sont les banques et les fournisseurs. C’est sur votre insistance et afin de vous aider à sauvegarder la stabilité du campus social, qui, nous en sommes sûrs, reste votre principale préoccupation, que nous avons consenti le sacrifice d’ouvrir les restaurants Esp et Self», lit-on dans la lettre. Mais, ajoutent-ils, «nous sommes au regret de vous informer que ces deux restaurants ne pourront pas continuer à fonctionner au-delà de la fin du mois d’octobre, du fait du non règlement des arriérés qui se chiffrent à plus d’un milliard de francs Cfa». Avant de préciser : «A ce jour, en dépit de la situation gravissime, en raison de l’imminence de la rentrée complète, aucun écho de paiement ne nous est parvenu». Le ministre de l’Education, informé de la situation, a saisi le Premier ministre, Cheikh Aguibou Soumaré. Qui à son tour, a contacté le ministre de l’Economie et des Finances. Des sources proches des repreneurs des restaurants renseignent qu’il leur aurait fait «savoir qu’il va régler les arriérés après le paiement des salaires». Ce qui n’est pas du goût des concernés. «Nous ne refusons pas cela, mais nous sommes dans l’impossibilité de contracter des dettes auprès de nos fournisseurs», expliquent des repreneurs de restaurants à l’Ucad. Si l’on sait que, ajoutent-ils, «le payement des salaires de l’Etat peut aller jusqu’au 10 du mois». Toutefois, les repreneurs des restaurants n’exigent pas l’intégralité des arriérés. «Nous voulons tout juste une avance pour des achats ponctuels. Car, ni les banques, encore moins les fournisseurs, ne veulent plus s’engager. Pour eux, l’horizon n’est plus clair et nous fonctionnons avec nos propres moyens», font-ils savoir.
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