Les marchés des Oumah et du Hadj aux lieux saints de l'Islam, est l'occasion d'arnaques, en tout genre, de la part d'agents de voyage plus ou moins officiels, dans l'impunité la plus totale, profitant de la haute spirituelle procurée par ces pèlerinages. Le constat amer et regrettable fait par l'Association pour la promotion des pèlerins aux lieux saints de l'Islam (Appels) ne saurait en effet perdurer dans l'avenir.
L'organe mis en place particulièrement par des juristes dont Me Pape Ismaïla Ka ou encore Me Massokhna Kane, enfourche le cheval de la guerre contre les agents véreux qui s'enrichissent sur le dos des pauvres et croyants citoyens. En conférence de presse ce samedi dans un hôtel de place, ils soutiennent qu' « aucun Musulman, au Sénégal ou ailleurs, ne peut accepter que le Royaume d'Arabie Saoudite où
se trouvent les deux saintes mosquées et le Prophète de l'Islam (Psl), soit le seul pays au monde où il faut payer 500.000 Fcfa pour obtenir le visa ». Me Pape Ismaïla Ka n'y va pas par quatre chemins pour accuser : « cette situation a été installée dans notre pays du fait de voyagistes sans scrupules et dont l'appât du gain est la principale motivation, sinon la seule ».
Et mieux, renseigne-t-il, « d'après les enquêtes faites dans certains pays à l'image du Mali, de la Gambie, du Maroc et même en France, les agences les plus chères prennent au titre des frais des visas, 150 (cent cinquante) euros, soit 98.393 Francs Cfa ». Cette hausse spectaculaire en moins de cinq ans où les frais de visas sont passés de 150.000 à 450.000 en 2010, ne s'explique pas et n'a « aucune justification légale et est contraire à l'esprit de l'Islam et de la Charia ».
Pour sa part, Me Massokhna Kane pense que le plus bizarre dans toute cette histoire est que aussi bien les agences de voyages comme les autorités de l'ambassade disent toutes que les 500.000 Fcfa réclamés pour les frais de visas ne sont pas elles. Et de se demander qui croire maintenant ? D'ailleurs, fulmine le juriste, « même sur le package vendu par l'agence, on ne donne pas assez de détails sur les services, notamment le billet d'avion, les frais d'hôtel etc. ».
Les autorités Etatiques représentées par le ministre du commerce, Amadou Niang, a réitéré tout l'engagement du gouvernement à lutter contre ce phénomène. Il en appelle à l'implication de tous les acteurs concernés pour mettre ensemble des mécanismes de lutte pour des résultats probants dans l'immédiat, c'est-à-dire dès le prochain pèlerinage.
5 Commentaires
Maas
En Avril, 2011 (16:18 PM)La Vérité
En Avril, 2011 (16:30 PM)Ah Ah
En Avril, 2011 (17:04 PM)Undefined
En Avril, 2011 (18:41 PM)Arnaque
En Avril, 2011 (08:50 AM)Participer à la Discussion