Nichée au cœur de la steppe, la communauté rurale de Niassanté est reliée à la ville de Richard-Toll (nord) par une piste de production de 33 kilomètres en cours de réalisation par le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Le voyageur qui débarque dans cette localité est frappé par les difficultés liées à l’accès à l’eau et à l’enclavement, qui rythment le quotidien de ses habitants.
S’agissant de la mobilité, les travaux de la route entre Richard-Toll et Niassanté seront bientôt achevés, selon les responsables du PUDC.
Une piste de 20 kilomètres au moins a déjà été réalisée, ce qui fait la joie des usagers qui avaient jusque-là le sentiment d’être les oubliés des programmes de construction de routes mis en œuvre depuis l’indépendance du Sénégal en 1960.
De Sam-Sam 1 et 2 à Pathé Badio, en passant par Bour Séni, des femmes à bord de calèches remplies de grands futs vides ou de chambres à air se rendent au forage de Niassanté, à la recherche de l’eau.
Souvent, des enfants sortent des maisons faites de palissades et de cases aux toits de chaume pour saluer d’un air joyeux le cortège du PUDC.
Emprunter cette piste en chantier n’est pas de tout repos, tant les déviations sont nombreuses et mettent les voyageurs à rude épreuve. Selon les riverains, l’état de la piste s’est amélioré grâce au PUDC.
La communauté rurale de Niassanté n’a bénéficié de la moindre piste rurale ou d’une route construite par l’Etat, avant la mise en œuvre du Programme d’urgence de développement communautaire, confie le chef du village, Mbaye Ba.
"C’est entre les nids-de-poule et la poussière que les commerçants viennent s’approvisionner une fois par semaine au marché hebdomadaire, qui a lieu les mercredis", ajoute-t-il.
Mbaye Ba et ses collaborateurs du Comité technique pour le développement de Niassanté n’ont pas manqué de louer l’état de la piste en construction. Selon eux, elle va faciliter les évacuations sanitaires, un espoir qu’ils partagent avec l’infirmier chef du poste de santé de la localité. Ce dernier, après 26 ans de service à Niassanté, garde de cette localité des "souvenirs douloureux" causés par le mauvais état des routes.
Cheikh Mbaye se souvient avec émotion de ce soir où il a perdu une patiente morte en couches. "Le centre de santé ne disposant pas d’ambulance, j’ai emprunté une machine de pare-feu pour évacuer ma patiente sur le point d’accoucher. Malheureusement, la route étant cahoteuse, elle a eu des saignements causant sa mort avant d’arriver à Richard-Toll", se souvient-il.
Cet infirmier basé à Niassanté espère qu’il ne revivra plus ces moments difficiles à la fin des travaux de la piste. Le chef de contrôle des travaux de la route Richard-Toll/Niassanté assure que l’infrastructure sera livrée dans moins de quatre mois.
"Il reste 11 kilomètres à réaliser. J’ose espérer que la piste va favoriser les échanges entre les villages et les hameaux qui s’y trouvent", assure-t-il.
SDI/OID/ESF
5 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2017 (21:13 PM)Anonyme
En Mai, 2017 (21:40 PM)Mais téésseunté rek
je suis content pour ce village
Anonyme
En Mai, 2017 (05:51 AM)c est vraiment bizare ,la diisposition des machines.
un cylindre devant compateur.
c est revenir le refaire.
Anonyme
En Mai, 2017 (17:58 PM)Anonyme
En Juin, 2017 (17:06 PM)Participer à la Discussion