Le calvaire des populations de la banlieue reprend de plus belle. Il a suffi de quelques millimètres, mercredi soir sur Dakar, pour que le calvaire s'installe chez les usagers de la Nationale 1. L'année dernière, c'est le même scénario qui avait engendré d'énormes désagréments chez les populations.
Plus d'une heure de temps pour rallier Sicap Mbao à la Poste de Thiaroye, une distance de près de 3 km. Voilà le calvaire des usagers de la Nationale 1. Et il revient de plus belle. Avec les quelques millimètres d'eau de pluie tombés mercredi soir sur Dakar et sa banlieue, une inondation est survenue sur la nationale 1 à hauteur de Diaksao (précisément à l'arrêt du ‘Tableau Tivaouane’), occasionnant des embouteillages monstres. Hier matin, tous ceux qui ont quitté Rufisque, Bargny, Mbao, Keur Massar, Keur Mbaye Fall, Fass Mbao, Diamagueune et Diaksao pour rallier le centre-ville de Dakar en ont eu pour leur peine. Il en est de même pour ceux qui voulaient sortir de Dakar. Arrivés à hauteur de l'arrêt en face de la fabrique Sips, c'est de longues files qu'on voit avec des passagers presque à l'agonie à cause de la chaleur et de la fumée issue des pots d'échappement des voitures.
‘C'est dur’, lâche un passager d'un car Ndiaga Ndiaye quittant la gare routière de Rufisque à destination de Grand Yoff. A partir de Sicap Mbao, les automobilistes sont obligés de rouler à deux kilomètres à l'heure avec des surplaces de 5 à 6 minutes. ‘Le jour où il commencera réellement à pleuvoir, personne n'ira à Dakar’, avertit un autre client visiblement dépité par les bouchons.
Depuis l'année dernière, c'est le même endroit qui cause les dégâts sur la route et toujours pas de solution. ‘Elles sont bizarres, nos autorités’, s'exclame un vieux qui n'arrive pas à comprendre pourquoi depuis l'année dernière, ce tronçon n'a pas connu de travaux en vue d'éviter la situation de l'année dernière. A ce niveau de la Nationale 1, l'eau noie complètement les roues des voitures poids légers. Seuls les poids lourds naviguer passer sans trop de problèmes, avec à l'appui une dextérité du chauffeur et un moteur en bon état.
Ces embouteillages occasionnés par les eaux à hauteur de Diacksao obligent les chauffeurs des transports en commun à sectionner les distances au détriment des clients. Désormais, plus question pour eux de perdre inutilement du gasoil avec ces bouchons. Ainsi, les clients restent plusieurs heures aux abords de la route sans disposer d'un moyen de transport. Certains, impatients, entament la ‘longue marche’ de Mao.
Sur les lieux, des travaux sont entamés. On y prévoit la construction d'une station de pompage et d'un bassin d'écrétage selon le panneau des travaux routiers. ‘Ces travaux sont entamés très tardivement. Et déjà, ils n'ont aucun effet sur l'eau qui occupe carrément la nationale’, s'écrie un chauffeur de Ndiaga Ndiaye.
Et pourtant le ministre de l'Assainissement Issa Mbaye Samb avait donné les assurances qu'avant le début de l'hivernage, tous les travaux seraient effectués. Il était même question d'éliminer les deux stations qui jalonnent de part et d'autre la Nationale 1 à ce niveau. Mais jusque-là, hormis un grand trou creusé, rien de concret n'a été fait pour soulager la souffrance des populations.
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