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MIGRATIONS : Une féminisation des flux constatée

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MIGRATIONS : Une féminisation des flux constatée

L’émigration des femmes ne date pas d’hier. Aujourd’hui, les chercheurs ont constaté une tendance à la féminisation des flux migratoires pour plusieurs raisons. C’est ce qui ressort de l’atelier de sensibilisation organisé par l’Institut de population, développement et santé de la reproduction (Ipdsr), le jeudi 27 août 2009.

L’Institut de population, développement et santé de la reproduction (Ipdsr) a organisé, hier, un atelier de sensibilisation des journalistes sur « Migration et mondialisation : enjeux et défis futurs ». Cet atelier, en prélude au symposium international prévu en novembre prochain à Dakar, a pour finalité d’attirer l’attention des professionnels de l’information sur la pertinence d’ouvrir d’autres angles de traitement des questions liées à l’émigration. « Nous souhaitons que les journalistes élargissent le champ de traitement de l’information, parce que jusqu’ici ce sont les aspects tragico-sensationnels qui sont mis en avant. Or il y a d’autres dimensions à prendre en compte », a noté Moustapha Guèye enseignant au Cesti.

Les spécialistes de la question ont décortiqué les autres dimensions des flux migratoires. Le président du comité scientifique du symposium, le Dr Serigne Mansour Tall, a relevé la tendance des femmes et des jeunes à s’expatrier. « Il y a une féminisation des flux migratoires à l’échelle globale. Les femmes sont au cœur du processus. De plus en plus, elles émigrent de façon autonome. Elles s’intègrent mieux dans le tissu économique des pays d’accueil avec leur métier comme la couture, la restauration », a affirmé le Dr Tall. Pour la sociologue Fatou Binetou Dial et l’assistante à l’Ipdsr de l’Ucad, le Dr Rosalie Aduayi Diop, c’est la nature des migrations des femmes qui a changé par rapport aux années 70. Aujourd’hui, a soutenu Mme Dial, les femmes sont actrices de développement, elles financent leur départ. Le Dr Diop a attribué cette propension des femmes à émigrer à la nouvelle place qu’elles occupent au sein de la cellule familiale. « L’émigration n’est pas un phénomène nouveau chez les femmes. Leur migration s’explique par une redistribution des rôles au sein de la famille. Elles sont chefs de famille. Elles ont des besoins personnels », a-t-elle encore expliqué.

Le Pr. Boubacar Camara a, d’une part, axé son intervention sur la portée pédagogique du symposium et, d’autre part, la constitution des bases de données devant aider les pouvoirs publics à définir les politiques pertinentes en matière d’émigration. La résolution des équations posées par le phénomène migratoire requiert une meilleure connaissance.



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